Ernesti : des étudiants en santé au chevet des ainés

La start-up francilienne Ernesti vise à répondre aux besoins de présence la nuit, écueil du maintien à domicile des personnes âgées dans le monde d’aujourd’hui. Dans cet esprit, elle propose donc aux aidants familiaux s’occupant d’un proche en perte d’autonomie d’être mis en relation avec des étudiants en santé.





De nos jours, start-ups et associations redoublent de créativité pour répondre aux différents besoins des personnes âgées en France, et notamment dans l’univers du maintien à domicile pour les personnes dépendantes ou en perte d’autonomie.
 
Si de nombreuses solutions existent d’ores et déjà face à cette problématique, de plus en plus de jeunes imaginent des concepts -souvent par le biais d’application- qui permettront, d’une manière ou d’une autre, de favoriser le maintien à domicile de nos ainés.
 
En revenant aux fondamentaux des liens entre générations, ces start-ups proposent un service à la personne 3.0 qui devrait représenter une solution durable face aux enjeux de la population vieillissante.
 
Parmi les nouveaux arrivants, la start-up francilienne Ernesti qui vise à répondre aux besoins de présence la nuit, écueil du maintien à domicile des personnes âgées dans le monde d’aujourd’hui.
 
Dans cet esprit, elle propose donc aux aidants familiaux s’occupant d’un proche en perte d’autonomie d’être mis en relation avec des étudiants en santé. Arrivant à 20h et repartant à 8h le lendemain, ces étudiants (surnommés des « chouettes ») partagent la soirée avec la personne âgée et assurent cette présence humaine indispensable tout au long de la nuit.
 
Comme le souligne Quentin Zakoian, président et cofondateur d’Ernesti : « notre meilleure récompense, c’est lorsqu’une de nos Chouettes – nos étudiants en santé – nous rapporte qu’il y a de moins en moins de levers la nuit : c’est la preuve que les angoisses diminuent peu à peu. ».
 
Yolande, 86 ans, « Quand la petite est là, ça me permet de savoir que si je tombe ou si j’ai mal à l’estomac la nuit, ou un problème… Je sais qu’elle est là. »
 
Les intervenants d’Ernesti sont en majorité des étudiants ou jeunes actifs qui reçoivent une rémunération en échange du service rendu. Il ne s'agit pas de prodiguer des soins mais d'accompagner, et d'être là en cas de problème. Ce système de jobbing permet aux intervenants un complément de revenu pour arrondir les fins de mois.
 
Pour ce faire, la start-up demande à ses intervenants de remplir certaines conditions : vérification de la pièce d’identité, extrait du casier judiciaire vierge, entretien. Les « chouettes » sont payés via le CESU.


Article publié le 11/04/2019 à 03:19 | Lu 5576 fois