Édentés : les seniors directement touchés… mais des solutions existent !

L’espérance de vie ne cesse de croitre… Toutefois, il est souvent difficile d’avancer en âge tout en conservant des « dents en pleine forme ». D’ailleurs, les seniors sont les plus demandeurs en matière de prothèses dentaires. Dans ce contexte, effectuons un petit tour des solutions proposées… Bridge, appareil, implants, etc.


Les pertes de dents touchent un grand nombre de personnes. Entre 6 et 10% des populations européennes, japonaises et nord-américaines présentent un édentement total de l’une ou l’autre de leurs mâchoires.

Dans ces zones géographiques, plus de 240 millions de personnes présentent une ou plusieurs dents manquantes. Environ 5 millions d’entre elles ont des implants (2%) et 50 millions portent des bridges ou des appareils amovibles. La majorité, soit 180 millions de personnes, n’est pas soignée ou vit avec un ou plusieurs édentements partiels.

Le groupe présentant le plus fort taux de croissance est celui des plus de 60 ans largement demandeurs de prothèses. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 29% de la population américaine, 50% de la population australienne et 20% de la population japonaise âgée de plus de 65 ans n’ont plus de dents naturelles.

En Europe, le pourcentage de personnes de 65 ans et plus, totalement édentées, varie considérablement. La Suède avec 13%, la Suisse avec 12% sont relativement bien placées alors que l’Allemagne avec 25% ne se comporte pas aussi bien, sans parler de la Grande- Bretagne avec 57% ni des Pays Bas avec 65%.

En France, 20 millions de personnes souffrent d’édentation partielle ou totale. On estime que 60% des plus de 60 ans ont perdu plusieurs dents et que 16% d’entre eux sont des édentés totaux.

Une belle denture à tous les âges

L’espérance moyenne de vie tend à augmenter et les personnes âgées représentent une partie de plus en plus importante de la population. La demande d’une belle denture fonctionnelle, à tous les moments de la vie, s’est développée au cours de ces dernières années. Beaucoup de personnes âgées mènent un style de vie actif et ne sont plus prêtes à accepter les prothèses classiques telles que bridges ou appareils qui peuvent dévaloriser leur apparence physique et les empêcher de manger correctement. Les personnes plus jeunes qui ont perdu une ou plusieurs dents sont demandeuses de solutions qui leur apportent une sensation de dents naturelles prêtes à durer toute leur vie.

Des solutions existent !

Le bridge

Il remplace une ou plusieurs dents manquantes. Un bridge classique entraîne la nécessité de tailler les dents destinées à servir de pilier à ce bridge. Pour une dent absente, trois couronnes sont nécessaires. Il est fixé définitivement sur les dents. Lorsque les dents voisines entourant la dent à remplacer sont saines, elles doivent être conservées. Ces dents piliers peuvent se carier ou migrer tout comme les autres dents et si celles-ci viennent à être perdues par la suite, il en sera de même pour le bridge.

L’appareil

S’il ne reste plus de dents aux deux mâchoires, l’appareil complet peut être une solution. Mais l’os n’ayant plus de racine pour être stimulé se résorbera progressivement et induira de fréquentes adaptations pour la tenue de l’appareil : un réel motif d’irritation et d’inconfort pour le patient dès qu’il rira ou mangera.

L’implant

Le consensus international prothétique de Mc Gill, prône le recours à l’implantologie comme le traitement de l’édentation totale mandibulaire. De fait, la Prothèse Amovible Complète Supra-Implantaire mandibulaire procure un confort fonctionnel et moral incontestable pour le patient.

Implants dentaires : un traitement éprouvé

Historique

Les implants ont fait leur apparition vers le milieu des années 1960. Le Professeur suédois Per-Ingvar Brånemark a découvert que le corps humain tolérait le titane et qu’il pouvait s’intégrer au tissu osseux présent. Cela a rendu possible l’insertion d’implants dans l’os des mâchoires et la pose de nouvelles dents à l’aspect naturel. Aujourd’hui, il est possible de remplacer une dent isolée ou l’ensemble des dents au maxillaire et à la mandibule. En d’autres termes, les patients ont maintenant accès à des dents qui paraissent, fonctionnent et sont ressenties comme des dents naturelles. Ils peuvent à nouveau manger, parler, rire et sourire normalement.

Des bénéfices incontestés

Selon le Docteur Georges Khoury, les implants dentaires présentent de nombreux avantages par rapport aux traitements conventionnels comme les bridges et couronnes classiques :

- ils protègent les dents naturelles contrairement aux bridges ou autres techniques conventionnelles qui endommagent et meulent (taillent) les dents voisines ;
- ils stimulent l’os et la gencive ce qui assure le maintien des structures de la face et engendre un résultat esthétique et fonctionnel fiable et pérenne de la nouvelle dent ou prothèse ;
- ils stabilisent la prothèse ce qui évite les désagréments (utilisation de colle, inconfort, insécurité, réajustages fréquents…) des prothèses traditionnelles mal adaptées.

Procédé du traitement implantaire

La première partie du traitement consiste en une intervention chirurgicale simple, sous anesthésie locale, au cours de laquelle l’implant, une pièce en titane en forme de vis, est fixé dans l’os de la mâchoire. L’implant joue le rôle d’une racine et s’intègre à l’os qui se forme au contact de la surface en titane. Puis, un pilier en titane ou en céramique est fixé sur l’implant.

Une couronne, la partie visible de la restauration, est ensuite placée sur ce pilier. Lorsque plusieurs dents sont à remplacer, il est possible de mettre en place deux implants ou plus qui serviront de fondation à la mise en place d’un bridge.

Il existe actuellement une tendance à écourter les temps de traitement et à pratiquer une mise en charge précoce. Selon le cas du patient et le type de traitement choisi, l’ensemble du traitement peut durer entre quelques jours et plusieurs mois. Des dents provisoires sont mises en place pour la durée du traitement.

Grâce notamment au traitement fluoré, l’implant OsseoSpeed d’Astra Tech accélère le processus de formation et de cicatrisation osseuses et assure une meilleure stabilité de l’os de faible densité, les patients retrouvent ainsi plus vite leurs nouvelles dents, annonce le Docteur Georges Khoury.

Une évolution continuelle

Le domaine de l’implantologie évolue rapidement. Au fil des années, de nouvelles technologies et l’apport de nouveaux matériaux ont permis le développement d’implants aux propriétés de cicatrisation plus rapides et plus efficaces, conçus avec soin pour préserver le niveau de l'os marginal.

Par exemple, l’implant OsseoSpeed d’Astra Tech présente une surface en titane fluoré qui accélère le processus de formation et de cicatrisation osseuses et assure une meilleure stabilité de l’os de faible densité. Les patients retrouvent plus vite leurs nouvelles dents. « Grâce à sa conception unique brevetée, cet implant assure la meilleure préservation de l’os sur le marché » assure le communiqué d’Astra Tech. L’implant sera mieux maintenu dans l’os. Au cours des années, il n’y aura pas de perte osseuse qui pourrait altérer le résultat esthétique en laissant apparaître le métal de l’implant.

Ce type d’implants présente un taux de survie d’environ 99 %. Le taux de survie indique la proportion d'implants ancrés dans l’os fonctionnant correctement. « La plupart de ces produits sont garantis à vie. En effet, ils sont développés conformément à des principes biologiques et biomécaniques, avec une conception unique assurant à l'implant une résistance optimale. La qualité et la quantité d'os de la mâchoire constitue un facteur important pour déterminer la qualité d'ancrage de l'implant dans le tissu osseux. Il est donc essentiel de conserver au maximum le tissu osseux de la mâchoire pour des résultats fonctionnels et esthétiques optimaux à long terme. En effet, la perte d'os marginal, qui entraîne un affaissement de la zone entourant l'implant constitue une complication connue de l'insertion d'un implant » souligne encore Astra Tech.

Tous les implants ne se valent pas

La qualité de l’implant est un élément essentiel de la décision, qui conditionne le résultat espéré et la fiabilité dans le temps, mais aussi le coût. Alors que l’on trouve plus de 146 fabricants d’implants sur le marché qui prétendent offrir le même résultat, le patient doit impérativement poser les bonnes questions à son dentiste afin de faire son choix en toute connaissance et confiance car tous les implants ne se valent pas : Quelle est la marque de l'implant dentaire ? Quel est le taux de réussite de l'implant ? Le niveau de l'os sera-t-il correctement maintenu ? Une documentation scientifique est-elle disponible ?

Aspect médico-légal et devoir d’information

Selon un principe général d’ordre public, tout traitement est subordonné au consentement du patient qui est le seul à pouvoir décider d’une intervention extérieure sur son propre corps. Il existe donc un contrat médical qui impose au praticien sinon de guérir le malade, du moins de lui donner des soins consciencieux, attentifs, conformes aux données actuelles de la science. C’est une obligation de moyens, obligation de prudence et de diligence, à laquelle s’ajoute une obligation de recueillir le consentement libre de son patient avant d’entreprendre le traitement. Cette obligation du Code civil est aussi une obligation déontologique « art. 36 du Code de déontologie des médecins ».

Le praticien doit informer le patient sur le diagnostic, la thérapeutique, les techniques utilisées, le suivi médical et le pronostic et doit indiquer les alternatives thérapeutiques, les facteurs de réussite, les dangers encourus. Il ne faut pas négliger le devoir de conseil du praticien vis-à-vis de son patient. C’est ce qui constitue le consentement éclairé du patient. Ainsi, le dentiste a le devoir d’informer le patient présentant une édentation (unitaire, totale ou partielle) sur les différentes solutions thérapeutiques existantes : l’implant, le bridge, l’appareil amovible.

Publié le 06/12/2011 à 10:52 | Lu 13211 fois