Dysfonction érectile : vers de nouvelles attentes…

Le laboratoire pharmaceutique Bayer Schering Pharma (qui fabrique le médicament Levritra, contre la dysfonction érectile (DE)) vient de réaliser une grande étude qui démontre –sans trop de surprise- que les hommes atteints de dysfonction érectile préfèreraient une méthode pratique et discrète pour prendre leur traitement. Cette même étude révèle par ailleurs qu’une grande majorité des messieurs interrogés seraient favorables à l’administration d’un médicament orodispersible, en raison de sa praticité et de ses qualités intrinsèques… Détails.





La dysfonction érectile est un sujet généralement tabou et encore insuffisamment reconnu, compris et traité… Au total : seulement 15 à 20% des hommes concernés seraient sous traitement. Elle peut avoir des origines à la fois psychologiques et physio-pathologiques. En dépit d’une forte prévalence de conditions physiologiques telles que l’hypertension et le diabète, la majorité des hommes considèrent la dysfonction érectile comme un trouble d’ordre psychologique.

Ceci est particulièrement préoccupant car certaines données indiquent que les messieurs dont la dysfonction érectile a un impact psychologique important font état d’une dégradation accrue de leurs capacités fonctionnelles, et d’une baisse de leur niveau de confiance sur le plan sexuel.

A ce propos, le Pr Pierre Costa, chef du service Urologie-Andrologie de Nîmes et Président de l’Association inter-hospitalo-universitaire de Sexologie explique que « ces problèmes affectent aussitôt l’image de soi et sa relation de couple. Il en résulte des doutes, un repli sur soi, ou de la colère et de l’agressivité. ». Au final, ces hommes sont souvent plus exposés à la dépression et à l’anxiété.

Bien que des traitements efficaces (Viagra, Cialis ou Levitra) soient déjà disponibles, la dysfonction érectile demeure un trouble important parmi la population masculine. Ainsi, selon les résultats d’une enquête IFOP/Bayer Santé, réalisée récemment, 49% des hommes interrogés admettent avoir déjà rencontré des problèmes érectiles. Plus de neuf répondants sur dix considèrent même qu’une bonne fonction érectile est nécessaire à la confiance en soi, est caractéristique d’un bon état de santé et indispensable à l’harmonie du couple.

Cette fonction est tellement importante que 68% de tous les hommes interrogés sont prêts à prendre des médicaments pour ne pas avoir à y renoncer, dont 74% des 35-49 ans. Même si cette proportion diminue avec l’âge, près de 60% des 65 ans et plus sont prêts à soigner leurs troubles par la prise de médicaments et se préserver ainsi d’une grande souffrance.

Concrètement, de nombreuses barrières empêchent les hommes d’évoquer leurs problèmes d’ordre sexuel et leurs troubles de l’érection. Certains freins persistent, comme la crainte d’effets secondaires (69%) ou le manque de fiabilité et de sécurité des achats de ce type de médicament sur internet (23%) qui rappelons-le sont interdits.

Par ailleurs, les hommes qui parviennent à obtenir une érection partielle, quoique de courte durée, ne se considèrent pas comme malades et sont d’autant moins enclins à chercher un traitement contre la dysfonction érectile. Un constat qui laisse perplexe, surtout lorsque l’on sait que selon les directives 2009 de l’Association européenne d’urologie, les patients ont un rôle important à jouer dans les décisions d’ordre thérapeutique.

Pour faire tomber ces barrières, une étude récente a démontré que les hommes atteints de dysfonction érectile préfèreraient une méthode pratique et discrète pour prendre leur traitement. La méthode classique d’administration d’un médicament par voie orale consiste à l’avaler à l’aide d’un verre d’eau. Mais dans la vie courante, il n’est pas toujours possible ou pratique de prendre son médicament de cette manière.

Cette même étude révèle par ailleurs qu’une grande majorité des hommes interrogés seraient favorables à l’administration d’un médicament orodispersible (ce qui est le cas de la nouvelle formule du médicament contre la DE de Bayer Schering Pharma), en raison de sa praticité et de ses qualités intrinsèques (la dissolution sans eau et son goût agréablement mentholé).
Dysfonction érectile : vers de nouvelles attentes…

A propos de la dysfonction érectile

La dysfonction érectile désigne l’incapacité permanente ou récurrente chez l’homme à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour assurer une activité sexuelle satisfaisante. On estime que 152 millions d’hommes, soit 16% de la population masculine mondiale âgée de 20 à 75 ans, souffrent de troubles de l’érection. Selon les prévisions, et compte tenu du vieillissement des populations ces troubles concerneront 322 millions d’hommes à travers le monde d’ici 2025.

Malgré cette forte prévalence, de récentes études indiquent qu’un grand nombre d’hommes souffrent de dysfonction érectile sans pour autant chercher de traitement. De plus, la dysfonction érectile peut constituer un premier signe de comorbidité cardiovasculaire et, à ce titre, doit être prise au sérieux par les patients et le corps médical. Une sensibilisation accrue et une meilleure information des médecins et des patients sont indispensables à la bonne évolution de cette situation.

Article publié le 22/11/2010 à 11:17 | Lu 3991 fois