Droits à la retraite : évolution du mode de calcul depuis les années 80

Dans une récente étude, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) revient sur les changements en matière de mode de calcul des droits à la retraite qui sont intervenus depuis la fin de années 80 afin de juguler les dépenses et de réduire leur part sur le PIB.





Selon l’Insee, si aucun changement n’était intervenu dans le mode de calcul des droits à la retraite, les dépenses s’élèveraient à 21 du Produit Intérieur Brut de la France en 2060.
 
Avec ces modifications, cette part se limiterait à environ 14 points, à condition de retenir une hypothèse d'évolution annuelle de la productivité de 1,3% à moyen et long termes.
 
Parmi les facteurs de cette modération, les règles d'indexation jouent un rôle majeur. Ainsi, depuis la fin des années 1980, c'est l'indice des prix qui sert à réévaluer les retraites dans le privé, ainsi que les salaires dits « portés aux comptes », ceux sur la base desquels s’effectue la liquidation. Ce principe a été confirmé par la loi de 1993. La loi de 2003 a étendu ce mode d'indexation aux pensions de la fonction publique.
 
A terme, les montants des pensions à la liquidation devraient certes continuer d’augmenter. Cependant, les retraites vont évoluer moins rapidement que les revenus d'activité et l'écart entre les deux sera plus important dans les scénarios de croissance plus forte. Similaire en 2010 à celui des actifs, le niveau de vie moyen des retraités ne serait plus que de 85% à 70% en 2060, selon que les gains de productivité s'élèveront respectivement à 1% ou 2% par an.


Article publié le 23/04/2014 à 03:00 | Lu 1174 fois