Donocoeur : 4ème édition du 27 octobre au 4 novembre 2012 (partie 1)

La Fédération Française de Cardiologie (FFC)* lance sa 4ème édition du Donocoeur du samedi 27 octobre au dimanche 4 novembre 2012, lors de la Semaine Nationale du Cœur. Cette campagne a pour objet d’alerter le public sur les maladies cardiovasculaires afin de déclencher une prise de conscience. Ces maladies sont non seulement mortelles, mais aussi douloureuses et handicapantes lorsqu’on y survit. Parce que la collecte de fonds reste le meilleur moyen d’action pour freiner l’augmentation et limiter les conséquences de ces maladies, la Fédération Française de Cardiologie sollicite le public à soutenir cette lutte.


Chaque don va permettre d’accélérer les actions de prévention, la recherche et d’améliorer l’accompagnement des personnes malades.

Sur cet axe, la Fédération Française de Cardiologie, avec ses associations régionales, a créé les clubs Cœur et Santé, qui proposent une activité physique pratiquée en groupe et encadrée (en clubs). Deux atouts pour les patients : la sécurité et la fidélité.

Plusieurs études ont montré que les taux de participation, après six mois, étaient plus importants dans des programmes menés en groupes que lors d'une activité individuelle. La pratique en club, encadrée par des cardiologues bénévoles, des kinésithérapeutes, améliore la sécurité.

Les participants effectuent réellement trois heures d’activités physiques et sportives par semaine et garderont un poids idéal. Le club Cœur et Santé apparaît ainsi comme une étape complémentaire à la réadaptation, le maintien d’une réduction pondérale, notamment, contribuant à améliorer le pronostic des maladies cardiovasculaires.

Les activités menées en groupes, activités physiques mais aussi éducatives, diététiques, permettent aux patients de continuer à modifier dans le bon sens leur hygiène de vie, leurs comportements alimentaires et psychologiques.

Pour plus d’information et pour soutenir le Donocœur, consultez le site www.fedecardio.org

« Ne banalisons pas les maladies du cœur ! » : édito du Professeur Claude Le Feuvre, Président de la Fédération Française de Cardiologie

« Les maladies cardiovasculaires sont de vraies maladies ! Près de 20 millions de français ont un risque élevé d’en développer une au cours de leur vie. Plus de 2,2 millions de malades, traités en affection de longue durée souffrent de maladies cardiovasculaires. Non seulement, elles sont mortelles mais elles sont aussi gravement invalidantes. Pour alerter l’opinion publique, la Fédération Française de Cardiologie lance la 4ème édition de son Donocoeur, du samedi 27 octobre au dimanche 4 novembre 2012. Il ne faut plus attendre, et cet appel aux dons est essentiel pour lutter contre ces maladies graves et renforcer les moyens dédiés à la recherche.

Il est plus que temps de réagir. Ces maladies posent non seulement un problème de santé publique mais également un problème économique. Financer la prévention de ces maladies permettrait d’économiser une grande partie des sommes englouties pour traiter les patients une fois la maladie déclarée, et prendre en charge leurs handicaps. N’oublions pas que les accidents cardiovasculaires sont la première cause de handicaps en France !Ces maladies font, à tort, l’objet d’une banalisation tant du public que des personnes venant d’avoir un infarctus. En effet, plus de 67% des Français ignorent le nombre de décès et sous-estiment les douleurs et les répercussions sur la qualité de vie suite à un accident cardiovasculaire. La Fédération Française de Cardiologie met en garde le public contre ces idées fausses qui se révèlent dangereuses pour la santé.

« Après un Plan Cancer qui a démontré son utilité, c’est le moment de lancer un Plan Cœur, qui non seulement sera utile mais en plus ne sera pas onéreux !La Fédération Française de Cardiologie est à l’initiative de cette démarche. En 2009, nous avons lancé un manifeste pour un Plan Cœur qui a été signé par près de 1 000 cardiologues. Très rapidement nous avons été rejoints par l’ensemble des parties prenantes à la fois professionnelles et associations de patients. L’objectif est de recueillir dans un Livre Blanc des propositions concrètes pour une stratégie nationale de prévention, de recherche, de prise en charge et de suivi des patients menacés ou touchés par une maladie cardiovasculaire. Ce Livre Blanc sera ensuite remis aux différents ministères concernés pour mettre en place un Plan Cœur, ce qui est tout à fait justifié par ce problème majeur de santé publique que représentent les maladies cardiovasculaires. »

« Nombreux sont ceux qui imaginent une survie sans séquelles après un infarctus ! Mourir d’une maladie cardiovasculaire reste dans l’esprit de certains, une belle mort sans douleur !
»

Des chiffres alarmants

Les maladies cardiovasculaires tuent… 400 morts par jour, soit 147.000 morts par an en France ! Triste record pour les maladies cardiovasculaires, qui représentent la première cause de mortalité chez les femmes et les plus de 65 ans, et la deuxième chez les hommes. Pire encore, alors que la plupart des grandes maladies sont freinées, voire baissent grâce aux progrès de la médecine, les maladies cardiovasculaires, quant à elles, augmentent !

Ces maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. L’Organisation Mondiale de la Santé estime à 17,3 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires en 2008, soit 30% de la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, on estime que 7,3 millions sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6,2 millions à un AVC (accident vasculaire cérébral). D’ici 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire (cardiopathie ou AVC principalement).

20 millions de français (touchés par le diabète, l’hypertension artérielle, le cholestérol, le tabac…) ont un risque élevé de développer une maladie cardiovasculaire. Plus de 2,2 millions de malades, traités en affection de longue durée pour des maladies cardiovasculaires, en souffrent au quotidien.

Nous sommes à l’aube d’un rebond de maladies cardiovasculaires. Les statistiques américaines montrent la dérive de la courbe de réduction de la mortalité chez les adultes américains qui s’est inversée, et on assiste à une ré-augmentation de la mortalité cardiovasculaire chez les jeunes américains de sexe masculin et à un aplatissement de la courbe chez les jeunes américains de sexe féminin. Il est extrêmement probable que nous allons assister aux mêmes phénomènes en France dans les 10 à 15 ans qui viennent. Tous les indicateurs sur la prévalence de l’obésité et du diabète indiquent cela.

Diabète, obésité, consommation de tabac, d’alcool, hygiène alimentaire défectueuse, sédentarité, stress… Difficile de renverser la vapeur !Et pourtant il est temps de réagir et de mettre en place de vraies politiques ambitieuses de prévention et de prise en charge. Les maladies cardiovasculaires occupent la première place dans les dépenses de santé des pays développés. En France, 2,2 millions de personnes sont traitées en affection de longue durée pour des maladies cardiovasculaires, pour un coût évalué pour le régime général à 17,9 Md€ en 2007 selon la CNAMTS. Si d’importants progrès ont été réalisés en termes de mortalité dans la plupart des pays, la dynamique des dépenses d’assurance maladie continue d’être tirée par ces maladies (suivies par les cancers et le diabète).

Les femmes en première ligne

Le risque cardiovasculaire, 1ère cause de mortalité chez la femme, reste sous-estimé par les médecins généralistes comme par les cardiologues (enquête IFOP 2011 de la FFC). Dans les pays industrialisés, les maladies cardio-vasculaires tuent 7 fois plus que le cancer du sein. Elles totalisent 42% des décès chez les femmes européennes ; les cancers 27%.

L’infarctus du myocarde est responsable de 18% des décès féminins, suivi par l’accident vasculaire cérébral (14%) puis les autres pathologies vasculaires (10%). La prévalence des AVC augmente rapidement ; elle a doublé au cours des deux dernières décennies.

Malheureusement, les femmes ont progressivement adopté les mêmes modes de vie et comportements à risque que les hommes, ce qui se répercutent directement sur ces chiffres. De plus, chez les femmes, le risque cardiovasculaire est étroitement lié aux phases hormonales. Recommandations de l’American Heart Association (AHA)

Surveiller attentivement les trois étapes hormonales clés qui rythment la vie des femmes : la contraception, la grossesse, la ménopause.

*La Fédération Française de Cardiologie lutte contre les maladies cardiovasculaires depuis plus de 45 ans. Cette association financée uniquement grâce à la générosité du public, reconnue d’utilité publique depuis 1977 est présente partout en France. Elle a quatre missions : la prévention, la recherche en cardiologie, l’aide à la réadaptation des cardiaques et la promotion des gestes qui sauvent.

Publié le 19/10/2012 à 07:00 | Lu 1024 fois