Diabète : la crise n’arrange pas les choses…

A l’occasion de la Semaine de Prévention du diabète* (qui se tient cette semaine dans toute la France), le laboratoire Janssen vient de dévoiler un rapport sur l’impact de la crise économique sur le diabète… Résultat ? Cette crise influe négativement sur la capacité des Français à prendre soin de leur santé.


Selon cette enquête, pratiquement un tiers (31%) des sondés pense que leur situation financière actuelle ne leur permet pas de se soigner comme il le faudrait (visite chez le médecin, prise de médicaments…).
 
Par ailleurs, et sans trop de surprise, cette situation s’avère encore pire encore chez les personnes à faibles revenus (44%).
 
De plus, une large majorité des Français (83%) estime que leur situation financière influence leur capacité à assurer une alimentation équilibrée et les deux-tiers (64%) à pratiquer une activité physique régulière.
 
Ces difficultés à prendre soin de sa santé sont partagées autant par les diabétiques que par le reste de la population. Toutefois, les Français estiment à 73% que dans le cas du diabète, sa prise en charge quotidienne (surveillance de la glycémie, alimentation équilibrée, activité physique) est plus difficile dans le marasme ambiant.

En effet, cette pathologie entraine un impact direct sur la qualité de vie du patient et de son entourage. Le contexte de crise économique actuel débouche donc sur une difficulté supplémentaire dans la prise en charge au jour le jour du diabète.
 
« Équilibre alimentaire et activité physique régulière sont, avec les traitements médicamenteux, les piliers du bon suivi du diabète » remarque Pierre-Albert Lefebvre, Président National de la Fédération Française des Diabétiques. « En touchant plus particulièrement les personnes atteintes de diabète, la crise économique impacte leur qualité de vie et leur observance des traitements. Notre système de santé, dont la solidarité est l’un des principes, se doit de remplir son rôle auprès des plus démunis. Pour la Fédération Française des Diabétiques, il est grand temps de permettre à tous l’accès à des soins de qualité avant que le diabète ne devienne un handicap économique. »
 
Comme on peut l’imaginer, les individus vulnérables ou ceux ayant une pathologie chronique sont précisément ceux qui sont les plus à même de pâtir des conséquences de la récession. Ainsi, la crise économique actuelle (qui a tendance à s’installer dans la durée) devient donc un obstacle à la bonne autogestion du diabète et devient même un facteur aggravant des complications liées à cette maladie. Sans compter que les personnes issues d’un milieu défavorisé sont plus susceptibles de développer cette pathologie !
 
D’une manière générale, les diabétiques déclarent rencontrer des difficultés depuis quatre ans pour gérer leur maladie. Ce qui montre bien que la récession économique touche les patients non seulement dans leur mode de vie, mais également dans le contrôle de la glycémie qu’ils assurent eux-mêmes. Ces résultats sont d’autant plus inquiétants que la bonne surveillance du diabète, rappelons-le, est essentielle à l’amélioration de la qualité et de l’espérance de vie des patients !
 
*organisée par la Fédération Française des Diabétiques (AFD), qui a lieu du 2 au 8 juin 2014. 

Publié le 03/06/2014 à 05:30 | Lu 3278 fois