Colondays : tous en selles

Chaque année en France, le mois de mars est dédié à la prévention et au dépistage du cancer colorectal au travers de l'opération Mars Bleu, un mouvement national porté par le ministère de la Santé. C’est dans ce contexte que depuis bientôt dix ans, se déroule également le Colondays. Présentation.





Le Colondays dure une semaine. Une semaine entièrement consacrée à l’information sur le cancer du côlon. Depuis pratiquement, une décennie, cette campagne est organisée par le Conseil National Professionnel d’Hépato-gastroentérologie (CNP-HGE)*.
 
Si les huit premières éditions du Colondays se sont déroulées sur une journée, la 9ème opération (celle de cette année) prend de l’ampleur et s’inscrit sur sept jours. Il s’agit en effet d’offrir bien plus d’opportunités aux 18.000 Français concernés pour rencontrer un professionnel et se renseigner sur ce type de cancer.
 
Le fait est qu’une seule journée de consultation était insuffisante, tant pour les patients que les professionnels. Rappelons que le but de ce mouvement national est de sensibiliser un maximum de personnes à la dangerosité du cancer du côlon. Colondays a vocation à faire prendre conscience de l'importance du dépistage pour prévenir ce cancer sournois : si neuf cas sur dix guérissent lorsqu’il est détecté précocement c’est aussi le deuxième cancer le plus meurtrier en France derrière le cancer du poumon.  
 
« Attention, vous êtes peut-être assis sur un cancer ! ». C’est par cette accroche forte et percutante, que l’opération Colondays entend provoquer un véritable électrochoc dans l’opinion publique (surtout auprès des seniors), tout en levant gênes et les craintes inhérentes à cette maladie de « l’intime ». Son ambition est de favoriser la connaissance des facteurs de risque et de susciter une meilleure adhésion au dépistage. 
 
Le succès de cette opération annuelle réside par ailleurs dans la mobilisation de tous les praticiens de l’Hexagone. Ainsi, plus d’un tiers des professionnels des cabinets médicaux, cliniques et hôpitaux de France, s’engagent dans le mouvement. Sur leurs territoires respectifs, chacun ouvre ses portes et consulte sur rendez-vous du 7 au 14 mars 2017 !
 
L’occasion pour les hépato-gastroentérologues de réaffirmer leur engagement dans la lutte contre l’un des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers. Car avec des chiffres alarmants, plus de 42.000 nouveaux cas déclarés et 17.500 victimes chaque année, le cancer colorectal est un véritable fléau.

Le risque d'être atteint d'un cancer colorectal n'est pas le même pour chacun d'entre nous. C'est pourquoi il est important d'en parler avec votre médecin traitant. En fonction de vos antécédents personnels ou familiaux, il évaluera votre niveau de risque de développer ce type de cancer et vous orientera vers les modalités de dépistage ou de surveillance les mieux adaptées à votre situation.
 
Dans la pratique, tous les deux ans, hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans sont conviés, par courrier, à consulter leur médecin traitant pour réaliser un test de dépistage. Leur médecin évaluera le mode de dépistage ou de suivi le mieux adapté à chaque personne.
 
Rappelons que le test immunologique de dépistage du cancer colorectal est indiqué pour les personnes dites « à risque moyen » pour lesquelles seul l’âge constitue un facteur de risque ; d’une manière générale, 95% des cancers colorectaux apparaissent après 50 ans. Le médecin rappelle les enjeux, les limites, remet le test et explique comment le réaliser à domicile.
 
*L’organisme professionnel regroupe toutes les composantes savantes de la discipline, avec le soutien de l'Institut National du Cancer (INCa).

Article publié le 01/03/2017 à 01:13 | Lu 1264 fois