Chanel 12 : Ali Mac Graw, 82 ans, en égérie de la marque de luxe

Cela fait déjà une quinzaine d’années que les grandes marques, et notamment les plus luxueuses, ont commencé à employer des stars « seniors » dans leurs campagnes de communication. Dernière en date ? Chanel qui relance sa montre J12 et qui a choisi (entre autre) l’actrice américaine Ali Mac Graw, 82 ans, pour incarner cette icône horlogère.


Ali Mac Graw est une légende du cinéma américain et plus précisément de l’un des âges d’or d’Hollywood, celui des années 60 et 70. Des années idéales pour aller au bout de son rêve pour cette fille de père américain d’origine écossaise et de mère d’origine hongroise.
 
Elle commence sa carrière à 22 ans au Harper’s Bazaar dirigé à l’époque par Diana Vreeland, ce qui lui vaut de croiser un jour la route de Gabrielle Chanel. Elle assiste ensuite le photographe Melvin Sokolsky au Vogue US.
 
Très vite, sa beauté naturelle et sa grâce lui valent de passer de l’autre côté de l’objectif. Elle devient alors un mannequin très demandé dont le look « less is more » avec peu de maquillage crée une véritable tendance chez les femmes désirant avoir une apparence naturelle.
 
En 1965, une publicité va changer son destin. En effet, elle pose alors pour le N°5 de Chanel, dont elle sera l’égérie jusqu’en 1971. Elle sera repérée, grâce à cette campagne, par un agent qui viendra l’aborder pour savoir si elle a envie de faire du cinéma.
 
Elle y fait ses premiers pas en 1968 aux côtés de Kirk Douglas et Elli Wallach. En 1970 son rôle dans le bouleversant mélodrame d’Arthur Hiller, Love Story lui vaut le Golden Globe de la meilleure actrice et une nomination à l’Oscar. Le film connaît un triomphe dans le monde entier et le couple qu’elle forme à l’écran avec Ryan O’Neal devient mythique.
 
Ali MacGraw enchaîne alors avec un autre film culte, Guet-Apens,le polar de Sam Peckinpah où elle rencontre Steve McQueen qu’elle épouse en 1973. Elle se fait dès lors plus discrète sur grand écran… Les années suivantes la conduisent vers le petit écran avec la série Dynastie, à Broadway où elle fait ses grands débuts à 67 ans en 2006 avec la pièce Festen, et en 2016 Love Letters en compagnie de Ryan O’Neal.
 
Auteur d’une autobiographie Moving Pictures, qui a bouleversé le monde entier, cette femme libre, très engagée pour les droits des animaux, vit depuis des années à Santa Fe au Nouveau Mexique, loin de l’agitation d’Hollywood.
 
Elle apparait radieuse dans cette nouvelle campagne pour Chanel. Sur la photo en noir et blanc, elle porte une montre en céramique blanche J12.
 
Cette nouvelle campagne dans le domaine des produits de luxe illustre bien le fait que les grandes marques hésitent de moins en moins à mettre en scène des seniors –certes très glamour et souvent très célèbres- pour vanter les mérites de leurs produits. A part Saint Laurent, Zegna, Brioni, Louis Vuitton, Hermès, Gucci, Prada ou encore Cartier l’ont déjà fait. Et la liste commence à être longue puisque cette tendance dure depuis une quinzaine d’années déjà.
 
Et le fait est qu’elles ont raison. En effet, de plus en plus de quinquas/sexas ne se retrouvaient plus du tout dans les publicités et par conséquent, ne se sentaient plus visés par les produits proposés… Or, même si tous les seniors ne sont pas riches –loin de là-, les plus de 50 ans représentent tout de même une clientèle incontournable dans le domaine du luxe !

Publié le 09/05/2019 à 09:20 | Lu 4855 fois