Ces virus qui nous préoccupent tant… quelques petits trucs pour prévenir la maladie

Alors que la pandémie de grippe A se propage à travers la planète, le docteur Catherine Delplanque, homéopathe, vous donne quelques informations pratiques, vous conseille quelques gestes simples et préconise l’utilisation de certains oligo-éléments pour réduire, ralentir et combattre le développement de la maladie (ce qui ne doit pas vous empêcher -bien évidemment- de consulter votre médecin dès les premiers symptômes !)


Par le docteur Catherine Delplanque

Un état grippal est caractérisé par de la fièvre élevée, avec maux de tête, toux, courbatures musculaires et fatigue générale.

Les personnes plus fragiles au niveau du système immunitaire sont plus vulnérables aux virus de l’hiver et ont plus facilement tendance à développer un état grippal. Seniors, enfants, femmes enceintes, toutes les personnes fragiles dont le système immunitaire est moins performant, doivent veiller à se préserver dès les premiers frimas de l’hiver, et suivre de près l’évolution des premiers symptômes.

A l’origine des états grippaux, une foultitude de virus (pas moins de 200 espèces en circulation ), respiratoires essentiellement. C’est par le nez qu’entre l’essentiel de ces virus pour ensuite diffuser vers les bronches, la gorge, le conduit de l’oreille, toutes ses cavités étant reliées entre elles. Le rhume est le premier témoin d’une contamination virale. Une otite peut parfois lui succéder.

Cette colonisation virale peut également se manifester par une angine, en principe pour une durée de deux à trois jours, le temps que les défenses immunitaires reprennent le dessus.

Ces virus de l’hiver ne sont heureusement pas des fatalités… On peut passer à travers les mailles de ces agressions en adoptant à la fois de bonnes habitudes d’hygiène de vie, mais aussi des traitements préventifs adaptés.

Quelques gestes simples peuvent limiter les risques de transmission. Il est recommandé :
- de se savonner les mains plusieurs fois par jour avec du savon ou une solution hydroalcoolique
- de nettoyer les objets possiblement souillés par les sécrétions respiratoires (toux et/ou éternuements)
- d'utiliser des mouchoirs en papier pour éternuer ou tousser, puis les jeter dans une poubelle et se laver les mains
- de porter un masque chirurgical en période épidémique
- d'aérer les pièces
- d'éviter les baisers

S'il y a transmission, il faut agir dès que les premiers symptômes apparaissent !

Si l’état grippal est avéré
Le traitement curatif est un traitement le plus souvent symptomatique : repos alité pendant 24 à 36 heures, lutte contre les douleurs et la fièvre. Antalgiques et antipyrétiques (contre la fièvre) par voie orale sont proposés, à la demande, associés à des boissons abondantes, et parfois à la vitamine C.

Des gestes simples permettent de calmer les états grippaux tels que le lavage de nez, l'inhalation, la diffusion d'huiles essentielles afin de purifier l'atmosphère et de décongestionner le nez. Il est aussi conseillé des prendre des préparations homéopathiques dès les premiers éternuements.

En fonction de vos symptômes, des solutions existent :
- pour soulager un pharynx en feu, optez pour des pastilles à la propolis ou une goutte de thym sur un sucre à laisser fondre en bouche plusieurs fois par jour
- contre la toux sèche, déposez une goutte d'huile essentielle de cyprès sur une cuillerée de miel plongée dans une tisane

Il est aussi conseillé d'ajouter un oreiller la nuit pour surélever la tête et les bronches : en position allongée, les sécrétions ont davantage de mal à être évacuées, encombrant l'arbre respiratoire et font ainsi davantage tousser.

Pour rendre les états grippaux plus supportables, il faut abaisser la fièvre en portant des vêtements légers, se rafraichir le visage avec un brumisateur, boire quelque chose de frais etc. Ces petits moyens doivent être accompagnés par la prise de paracétamol (dans ce cas, l'aspirine est formellement déconseillée).

Le traitement par oligothérapie de l’état grippal apporte une amélioration de la réponse immunitaire ; il s’appuie sur le cuivre : modulateur de la réponse inflammatoire, qui possède une activité de relance immunitaire.

Le cuivre agit au niveau des lymphocytes (les globules blancs spécifiquement impliqués lors des infections virales) et module la synthèse de leurs messagers nommés interleukines. Le cuivre inhibe l’interleukine IL 1 (qui favorise l’inflammation pro-inflammatoire), et l’interleukine IL 6 (qui déclenche la fièvre) ; de ce fait, il modère l’inflammation et les douleurs et contribue à faire baisser la fièvre.

Par ailleurs, le cuivre possède une action sur l’infection, en stimulant la fabrication d’interleukine IL 2 par les lymphocytes (ce qui favorise la fabrication des anticorps antiviraux), et il stimule également la phagocytose (destruction des particules virales par les macrophages et les polynucléaires). Le cuivre est donc un oligo-élément qui booste nos défenses en cas d’infection ; il doit dans ce cas être pris de façon régulière (soit 3 fois par jour).

Des études ont montré que lors d’infection virale, la prise d’oligo-élément Cuivre pouvait déclencher une hyper-lymphocytose dans les huit heures suivant la prise ; aussi, il est recommandé dans les phases infectieuses aiguës de prendre le cuivre trois fois par jour, à des doses de 1 à 1,5 mg/jour pendant cinq à sept jours, et ce dès les premiers symptômes. Il peut, très efficacement être associé à la vitamine C.

Pour renforcer les défenses immunitaires et diminuer l’expression du virus
Les oligo-éléments intéressent de plus en plus les scientifiques et les conclusions des différentes équipes se rejoignent.

En Suisse (Bâle), l’équipe de Maggini et Hornig (1) souligne que les apports insuffisants ou inadéquats de micronutriments, vitamines A, vitamines C, vitamines E et oligo-éléments zinc, cuivre, fer ou sélénium (qu’ils soient la conséquence d‘une mauvaise alimentation ou d’erreurs de comportement : tabac, consommation régulière d’alcool) contribuent à diminuer l’efficacité de la réponse immunitaire, en ralentissant les réponses cellulaires et la participation des lymphocytes T (spécialisés dans les infections virales). Ils en concluent que ces sujets sont plus fragiles aux infections et on observe chez eux une plus grande morbidité (plus de complications) et une plus grande mortalité et proposent des apports réguliers en micronutriments pour renforcer l’immunité.

D’autres équipes ont étudié plus précisément les oligo-éléments. C’est le cas de l’équipe de Lucak et Massanyi (2), en Slovaquie qui affirme que les oligo-éléments jouent un rôle important au sein du système immunitaire. En mettant en évidence le fait que le déficit des oligo-éléments (sélénium, zinc, cuivre et manganèse) est concommittant à la survenue de maladies infectieuses, cette équipe décrit les modes d’action de ces oligo-éléments. Leurs conclusions réaffirment les connaissances de ces dernières années. Les oligo-éléments agissent sur l’immuno modulation :
- Soit par une action directe sur les virus ; certains oligo-éléments inhibent la réplication virale (ce que l’équipe française du Pr Malevy de Bordeaux avait mis en évidence en ce qui concerne le Sélénium)
- Soit par le biais de l’action anti-oxydante qui permet, non seulement de renforcer la réponse immunitaire mais modifie également le génôme viral.

Pendant ce temps, au Chili, l’équipe des Pr Munoz et Olivares(3) publie sur le thème : « Fer, Cuivre et immunocompétence » en affirmant qu’il est possible de moduler la fonction immunitaire et de réduire la sévérité des infections par l’apport d’oligo-éléments. Les oligo-éléments étudiés contribuent à rétablir l’équilibre immunitaire et par là même maintiennent l’état de santé.

Mais c’est peut-être à l’équipe irlandaise de Bonham et Strain (4) qu’appartiendra l’explication des corrélations entre ces fonctions fondamentales. Cette équipe qui confirme à propos du cuivre que celui-ci apparaît avoir de multiples et importantes fonctions au sein de l’organisme, notamment sur le maintien de la fonction immunitaire. Et, recherche des marqueurs spécifiques qui permettraient de corréler le statut en cuivre et la réponse immunitaire. Actuellement, on évalue l’efficacité du système immunitaire sur la réponse cellulaire, notamment le taux de lymphocytes T et le taux des interleukines, ainsi que la réponse des macrophages vis-à-vis des agents infectieux ou des cellules en voie de dégénérescence.

Ces travaux viennent réaffirmer les études réalisées il y a plusieurs années, publiées pour certaines en 2000 (5) et orientées vers un autre oligo-élément : le sélénium. Le sélénium est un oligo-élément puissant dans la lutte antivirale. Cela est apparu de plus en plus évident à mesure que de nouvelles recherches faisaient apparaître le rôle jusqu’alors insoupçonné de cet élément dans des domaines importants pour la santé humaine. En vue d’une relance des mécanismes de détoxification cellulaire décrits plus haut et de ses effets régulateurs sur l’inflammation et l’immunité, on proposera le Sélénium dans la relance du système immunitaire.

Les applications pratiques qui en découlent sont qu’il est judicieux, en période de risque épidémique de veiller à restaurer, pour le moins, ou d’augmenter le statut en oligo-éléments de l’organisme pour optimiser les capacités de défense, notamment pour le cuivre et le sélénium.

(1) B.J. Nutr 2007 « oligo-éléments et réponse immunitaire »
(2) Epidemiol Mikrobiol Immunol 2007 « effets des oligo-éléments sur le système immunitaire »
(3) B.J.Nutr 2007 « Fer, Cuivre et immunocompétence »
(4) B. J. Nutr 2002 « recherches de marqueurs spécifiques pour le cuivre »
(5) Lancet 2000 M Rayman L’importance du sélénium pour la santé humaine : "Le sélénium est nécessaire au fonctionnement correct du système immunitaire et paraît être un nutriment clé pour la résistance"

Publié le 07/09/2009 à 00:56 | Lu 5442 fois