Belgique : le pays envisage la mise en place d'un "Child Alert" pour les personnes âgées

Alors que la Belgique doit faire face à de nombreuses disparitions de personnes âgées, principalement des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et qui fuguent, les dirigeants envisagent la mise en place d’un « Child Alert » pour les ainés !


Dans un monde qui vieillit, la maladie d’Alzheimer ne cesse –fatalement- d’augmenter… Avec pour les familles et les établissements de santé, la crainte, la peur, la hantise de la fugue d’un proche ou d’un patient… En effet, il faut savoir que cette maladie neurodégénérative pousse parfois des personnes âgées à s’enfuir de chez elles ! Si certaines sont rapidement « récupérées », d’autres disparaissent bel et bien, et ne sont jamais retrouvées. En Belgique par exemple, on estime qu’un ainé disparait tous les deux jours et que 10% décèdent des suites de leur fugue.   
 
Afin de faire face à cette situation (appelée à se développer dans les années à venir avec le nombre de cas d’Alzheimer qui ne cesse d’augmenter) les responsables locaux envisagent la mise en place d’un Child Alert pour personnes âgées.

Rappelons que ce Child Alert est un système qui, dans le cas d’une disparition mettant la vie d’un enfant en danger immédiat, permet d’avertir les citoyens de Belgique et de faire appel aux témoignages pouvant contribuer à un dénouement rapide de la disparition. La décision de déclencher cette alerte revient exclusivement au magistrat (procureur, juge d’instruction) chargé du dossier de disparition.
 
La mise en place de ces alertes pourrait permettre de retrouver les personnes âgées beaucoup plus rapidement. En effet, ces dernières sont rarement équipées de bracelets ou même d’un téléphone portable.

On distingue généralement trois grands types de fugues :

La première, chez les malades récents. Un matin, alors que la personne âgée se promène seule, elle prend exceptionnellement la rue de gauche plutôt que celle de droite. Là, hors de son trajet habituel qu'elle connaît parfaitement, elle se retrouve totalement désorientée, même si elle se trouve à quelques rues à peine de chez elle.
 
Deuxième cas, à un stade de la maladie un peu plus avancé. Les malades peuvent confondre le jour et la nuit. Il leur arrive d'aller faire les courses à 2 ou 3 heures du matin. Ils se retrouvent alors en pleine nuit dans une ville qu'ils connaissent, mais où tout est sombre et où il n'y a personne. Ils peuvent être terrorisés et se perdre.

Enfin, dernier cas de figure, à un stade avancé de la maladie, les patients rencontrent des problèmes de mémoire proche. Il n'est alors pas rare de les voir partir à la recherche d'un parent. La plupart du temps il s'agit de leur mère.
 
Toutes ces « fugues » entraînent des situations épouvantables aussi bien pour les familles que pour les personnes malades. Sans compter que ces fuites risquent d'augmenter d'autant les troubles de ces patients et peuvent s'avérer mortelles lorsqu'elles surviennent de nuit en hiver. C’est pour cela que chaque heure compte. Et parfois, une différence d’une heure ou deux fait également la différence entre retrouver quelqu’un vivant ou mort…

Dans ce contexte, on comprend l’intérêt de la mise en place d’un tel système d’alerte !

Publié le 08/07/2015 à 10:52 | Lu 1496 fois