Arrêt cardiaque : le Parlement européen renforce la diffusion des gestes qui sauvent

Chaque année, 400.000 personnes en Europe sont victimes d’un arrêt cardiaque soudain en milieu non hospitalier avec un taux de survie de moins de 10%. Face à ce constat alarmant, le Parlement Européen a décidé de renforcer les diffusions des gestes qui sauvent. La Fédération Française de Cardiologie, le Samu-Urgences de France et la Croix Rouge française encouragent et soutiennent cette initiative.





Plus concrètement le Parlement européen incite la Commission Européenne et le Conseil Européen à mettre en place les actions suivantes :

- Adoption de programmes communs d’implantation de défibrillateurs automatiques dans les lieux publics et de formation des non-professionnels à leur utilisation,

- Adaptation de la législation de manière à faciliter la pratique de la réanimation cardiopulmonaire et de la défibrillation par les personnes ne faisant pas partie du secteur médical,

- Collecte systématique des données en vue d’assurer le retour d’informations et la gestion de la qualité dans le cadre de chaque programme.

Le Parlement Européen souhaite également créer une semaine européenne de sensibilisation à l’arrêt cardiaque visant à informer et impliquer davantage le grand public, ainsi que les médecins et les professionnels de la santé.

L’idée ? Protéger les personnes non membres du corps médical qui se portent volontaires pour apporter les premiers secours dans des cas d’urgence cardiaque, en leur conférant une immunité contre toute poursuite judiciaire.

La Fédération Française de Cardiologie, le Samu-Urgences de France et la Croix Rouge française, acteurs incontournables dans la prévention et l’information aux gestes qui sauvent soutiennent et encouragent l’initiative du Parlement Européen. Durant toute l’année, ils organisent des démonstrations et initiations aux gestes qui sauvent, des conférences, journées portes ouvertes dans toute la France.

Pourquoi se former ?

Se former aux gestes qui sauvent est un acte citoyen. Chacun d'entre-nous peut être confronté, à n'importe quel moment de son existence et en n'importe quel lieu à un arrêt cardiaque. La Fédération Française de Cardiologie interpelle : « sans prise en charge dans les 3 à 4 minutes, moins de 5% des personnes faisant un arrêt cardiaque survivent, ce chiffre atteint plus de 50% dans les pays où la population est formée aux gestes qui sauvent ».

Sept fois sur dix, ces arrêts surviennent devant témoins, mais moins de 20% de ceux-ci font les gestes de premiers secours. Or, quatre victimes sur cinq qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes simples pratiqués par le premier témoin.

Alors, formons-nous !Quelques heures suffisent pour apprendre à sauver des vies.

Article publié le 01/10/2012 à 10:16 | Lu 950 fois