Apnée du sommeil : le traitement par PPC augmenterait la survie des patients

Le traitement par ventilation à pression positive continue (dit PPC) augmenterait de manière significative les chances de survie des patients souffrant d’apnée du sommeil selon l’étude ALASKA réalisée à l’initiative de ResMed, spécialisé dans les solutions innovantes pour le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil et acteur de la santé connectée.





ALASKA s’est appuyé sur les données de 176.000 patients, issues du Système National des Données de Santé (SNDS) géré par la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM). Les analyses semblent mettre en évidence que les patients adhérents à leur traitement PPC aient 39% plus de chance de survie que les patients qui arrêtent la PPC au cours de la première année.
 
« Le traitement de l'apnée du sommeil par PPC peut aider à vivre plus longtemps ; c'est la principale conclusion à tirer de cette étude » indique Daniela Ehrsam-Tosi, directrice des affaires médicales Europe chez ResMed. « L’implémentation de stratégies visant à assurer l’utilisation de la PPC dans la première année est importante et peut contribuer à une amélioration de la survie globale des patients »
 
Cette seconde analyse, portant sur la corrélation entre mortalité et non-adhésion du traitement par PPC fait suite à la première analyse des données ALASKA sur 480.000 patients publiée en mars 2021 qui portait sur l’impact des comorbidités sur la poursuite du traitement à long-terme .
 
Rappelons que la PPC est aujourd’hui utilisée par plus d’1,4 millions de Français à leur domicile. L’adhérence à la PPC reste un point clé pour la réussite de la prise en charge. Or, d’après les données de l’étude, 48% des patients diagnostiqués arrêteraient leur traitement avant trois ans.
 
« L’accès aux données du SNDS est une vraie chance pour la recherche. Les données de vie réelle permettent aux chercheurs d’accélérer leurs travaux sur les maladies respiratoires chroniques, comme l’apnée du sommeil ou la BPCO et d’appréhender l’impact de la prise en charge à grande échelle et à long terme. Ces données « de la vraie vie » sont non biaisées, représentatives de l’effet d’un traitement en population générale, essentielles et complémentaires aux résultats des études randomisées déjà publiées dans le domaine du sommeil » précise le Professeur Jean Louis Pépin.
 
Rappelons que le syndrome d’apnées du sommeil se manifeste par des arrêts répétés et incontrôlés de la respiration pendant le sommeil, provoquant des éveils et des micro-réveils intermittents.
 
Ces interruptions de la respiration sont la conséquence de la fermeture répétée, pendant plus de 10 secondes du conduit aérien du pharynx, et cela plus de cinq fois par heure de sommeil.
 
Ces occlusions sont le fait d’un relâchement des muscles de la gorge et de la langue durant le sommeil, bloquant ainsi le passage de l’air et empêchant la respiration. A chaque épisode, le taux d’oxygène dans le sang chute (hypoxémie) enregistré par les centres respiratoires avec création d’un éveil ou micro-éveil permettant la réouverture des voies aériennes supérieures.
 
La succession des épisodes d’hypoxémie liés aux apnées du sommeil au cours des nuits va provoquer une détérioration de la qualité de sommeil et l’installation progressive de complications cardio-vasculaires (risques multipliés par cinq).
 
Cela concerne en France environ 5% de la population adulte française, majoritairement des hommes de plus de 50 ans, soit l’équivalent de plus de 3,4 millions de français.

Article publié le 15/09/2021 à 11:11 | Lu 6175 fois