Alzheimer : grande oubliée des politiques malgré un secteur mobilisé sur le bien vieillir

Dès le début de l’année 2022, la recherche a été placée comme l’une des priorités santé de la présidence française de l’Union Européenne, avec, pour 2030, la création d’une « vraie agence de recherche commune et des grands plans de recherche, par exemple sur Alzheimer ».





Un nouvel espoir qui est resté, lettre morte . Surprenant ? le mot Alzheimer était inexistant dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle et législative française. Même constat pour l’enjeu du vieillissement : la transition démographique a eu du mal à « imprimer » la campagne.
 
Pourtant, la mobilisation des acteurs de terrain était bien là avec des propositions concrètes pour le bien vieillir : l’Assemblée des départements de France (ADF) a préconisé un transfert de l’ensemble de la compétence autonomie aux territoires.
 
La Fédération hospitalière de France (FHF) a proposé un taux d’évolution d’au moins 6 % garanti de manière pluriannuelle pour la branche autonomie. Un collectif a créé le Conseil national autoproclamé de la vieillesse (CNaV) pour proposer au gouvernement des mesures adaptées aux personnes âgées.
 
La Société Française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) a également publié un ensemble de recommandations et de solutions autour des problématiques liées à la prévention, l’organisation des soins, l’attractivité des métiers du grand âge, la reconnaissance de la gériatrie, l’âgisme, la société inclusive.
 
Encore plus étonnant, sans aucune concertation avec les acteurs du soin, les associations de patients, un arrêté interdisant la conduite à toute personne atteinte de troubles cognitifs légers était publié le 28 mars 2022, sans qu’aucune mesure d’accompagnement ne soit proposé.
 
Pourquoi une telle décision alors même que les seniors ne sont que très peu responsable d’accidents mortels.
 
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Article publié le 23/05/2023 à 09:46 | Lu 2885 fois