Alerte AVC : savoir faire face à l'urgence

En matière d’AVC, d’accident vasculaire cérébral, l’urgence est vitale. Chaque minute compte. De nombreuses campagnes ont déjà mis en avant l’importance de réagir le plus rapidement possible dès les premiers symptômes, dès les premiers signes, mais il est toujours bon de revenir sur ces fondamentaux. Afin de sauver plus de vies, tout simplement.


Depuis le 16 octobre dernier, la laboratoire Boehringer Ingelheim France, en partenariat avec la Fédération France AVC, a lancé pour une durée de six mois, une campagne d’information et de prévention disponible dans les salles d’attente des professionnels de santé et les pharmacies. Celle-ci décrit les signes d’alerte de l’AVC et rappelle l’importance d’appeler le 15 pour faire face à l’urgence. 
 
Depuis quelques années, les campagnes de communication sur le caractère vital et urgent de l’AVC se sont multipliées. Pour autant, selon une étude IPSOS, la moitié (49%) des Français se dit mal informée sur les signes d’alerte de l’AVC et seulement 39% s’estiment bien informés sur les bons réflexes à adopter. 
 
L’objectif de cette nouvelle campagne est donc de mettre à la disposition du grand public, par l’intermédiaire des professionnels de santé, un kit d’information et de sensibilisation. Celui-ci comprend une affiche « Alerte AVC » et un livret d’information détaillant les trois signes d’alerte à connaitre ainsi que les trois questions test permettant d’évaluer le risque d’AVC.
 
« En France, indique Eric Gauthier, directeur affaires médicales « primary care » du laboratoire, nous avons noué des liens étroits avec la Fédération France-AVC qui informe la population sur l’AVC et favorise une prise en charge rapide offrant le meilleur pronostic au patient. La campagne « Alerte AVC » s’appuie sur la diffusion de ses outils d’information à travers le réseau national de médecins et de pharmaciens qui assurerons la transmission de ces informations à l’ensemble de la population ». 

​Rappel : 3 signes d’alerte, 3 tests rapides pour détecter un AVC

La paralysie du visage 
La personne ne peut pas sourire, sa lèvre est tombante. Le bon réflexe : demander à la personne d’essayer de sourire. Si cela lui est difficile ou impossible, elle est peut-être victime d’un AVC et il faut appeler le 15 sans tarder.
 
Le trouble de la parole ou la difficulté de compréhension
La personne semble éprouver une difficulté soudaine à parler. Le bon réflexe : demander à la personne de répéter une phrase simple. Si cela lui est difficile ou impossible, elle est peut-être victime d’un AVC et il faut appeler le 15 sans tarder.
 
Un membre inerte
La personne présente une perte de force ou un engourdissement brutal dans un bras ou une jambe  Le bon réflexe : demander à la personne de lever les deux bras. Si cela lui est difficile ou impossible, elle est peut-être victime d’un AVC et il faut appeler le 15 sans tarder.  

L'AVC en quelques mots

Chaque année en France, environ 150.000 personnes sont victimes d’AVC. Avec 30.000 personnes lourdement handicapées et 40.000 décès chaque année, l’AVC est la première cause de handicap, seconde cause de démence et troisième cause de mortalité. 
 
L’AVC survient lorsque la circulation sanguine vers le cerveau ou dans celui-ci est interrompue : soit par un vaisseau sanguin bouché, soit par la présence d’une lésion provoquant une hémorragie. Les cellules du cerveau ne reçoivent alors plus l’oxygène et les nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. Certaines sont endommagées, d’autres meurent.  
 
Près d’une victime sur cinq décède au cours du mois qui suit. Les trois-quarts des survivants garderont des séquelles et un tiers sera dépendant (déplacement, habillage, alimentation, continence). Un quart ne reprendra jamais d’activité professionnelle. 

Publié le 24/10/2017 à 04:48 | Lu 6943 fois