29 octobre : Journée Mondiale de l’Accident Vasculaire Cérébral

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Accident Vasculaire cérébral, la Société Française Neuro-Vasculaire (SFNV), l’ensemble du Corps Médical et le ministère des Affaires sociales et de la Santé se mobilisent pour alerter la population sur les AVC, leurs symptômes et leur traitement. Mais aussi, pour sensibiliser le grand public sur l’importance de la prise en charge immédiate des victimes dès les premiers symptômes en appelant le « 15 ».


L’AVC (ou attaques cérébrales) est un problème majeur de santé publique qui impose d’encourager et de répéter la mise en place des campagnes d’information vis-à-vis du grand public.

Pourquoi une journée sur l’AVC ? Parce que cette pathologie touche une personne toutes les 5 secondes dans le monde. L’OMS parle de pandémie et projette une augmentation de l’incidence des AVC passant de 16 millions en 2005 à 23 millions en 2030 !

II s’agit de l’une des principales causes de mortalité en France, la première pour les femmes; première cause de handicap acquis de l’adulte, deuxième cause de démence. En France, chaque année, 155.000 nouvelles personnes sont touchées par un AVC, une toutes les 4 minutes, et 62.000 vont en décéder. Or, cette pathologie est souvent ignorée ou négligée, alors que près de 800 000 français sont touchés aujourd’hui et que plus de 500 000 en gardent des handicaps.

Qu’est-ce qu’un AVC ? Un Accident Vasculaire Cérébral survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par : un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique ou encore infarctus cérébral) ou l’éclatement d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie (AVC hémorragique ou hématome) dans le cerveau.

Les conséquences sont dramatiques avec des cellules du cerveau qui ne reçoivent plus l’oxygène et les nutriments dont elles ont besoin pour fonctionner normalement. Certaines sont endommagées, d’autres meurent.

Face aux symptômes… Adopter le bon réflexe ! Il faut savoir identifier les premiers symptômes d’un AVC, certains de ces signes, correspondant aux zones du cerveau les plus fréquemment touchées, doivent faire penser immédiatement à l’AVC : un engourdissement, une faiblesse ou paralysie brutale d'une partie ou de la moitié du Corps ; des difficultés à parler ; un trouble de la vision ; des troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche et un mal de tête sévère et soudain n’ayant aucune cause connue.

Ces signes doivent alerter même s’ils sont brefs et s’ils régressent en quelques minutes. Il faut agir le plus rapidement possible avant que les lésions ne soient irréversibles. Une minute de perdue, c’est deux millions de neurones détruits…

A.V.C. Agir Vite C'est important

Chaque instant compte. Devant un ou plusieurs symptômes, adopter le bon réflexe : appeler immédiatement le « 15 ». La prise en charge immédiate permet de confirmer le diagnostic et de débuter très vite le traitement qui permettra de diminuer les lésions cérébrales et donc le risque de décès et de séquelles liés à cette pathologie grave.

Surveillez sa tension artérielle c'est aussi préserver son cerveau

L’hypertension artérielle est le principal facteur de risque des AVC : 10 millions de personnes sont hypertendues en France, 50% des hypertendus ignorent qu'ils le sont, 50% des plus de 70 ans sont hypertendus et 1/3 des hypertendus traités ne sont pas correctement équilibrés. Pour cette raison, il est très important de la diagnostiquer et de suivre son traitement. « Une personne souffrant d'hypertension réduit son risque d’AVC en contrôlant simplement sa pression artérielle grâce à un traitement adapté ».

Des enjeux majeurs de santé publique

Une pathologie fréquente
Les maladies vasculaires cérébrales sont la première cause de handicap de l’adulte en France, la première cause de décès chez les femmes et la seconde cause de démence après la maladie d’Alzheimer. Par an, 1,4 million de personnes sont touchées par un AVC en Europe et 12 millions dans le Monde. Le nombre d’AVC pourrait augmenter de 28% entre 2000 et 2020 du simple fait du vieillissement de la population. Mais les AVC ne touchent pas que les personnes âgées, en effet un quart des personnes concernées ont moins de 65 ans et selon les données de l’InVS, le nombre d’AVC de l’enfant (< 18 ans) est proche de 500 nouveaux cas chaque année.

Une pathologie grave
Les survivants à un Accident Vasculaire Cérébral, trois-quarts des patients, gardent des séquelles. 15% des AVC surviennent chez les moins de 50 ans, 25% chez les moins de 65 ans, c’est-à-dire chez des personnes en activité professionnelle ou en âge légal de travailler, et plus de 50% chez les personnes de 75 ans et plus.

Une pathologie coûteuse
La charge financière représentée par les AVC est considérable pour le système de santé français. Les pathologies circulatoires représentent 10,7% des dépenses de santé, en raison des soins mais également de la prise en charge coûteuse des AVC invalidants (plus de 450.000 patients) en affections de longue durée (ALD), selon le rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (OPEPS) présenté le 4 octobre 2007 par le député Jean Bardet.

Une grande urgence médicale

L’Accident Vasculaire Cérébral représente une très grande urgence médicale du fait de sa survenue brutale, de sa gravité et de la possibilité d’améliorer l’état du patient grâce à un traitement immédiat. La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié fin juillet 2009 des recommandations sur la prise en charge pré-hospitalière des AVC. Elle insiste sur le nécessité de mener de façon répétitive et soutenue des campagnes d’information du grand public sur la reconnaissance des symptômes devant faire évoquer un AVC, sur l’urgence de la prise en charge, même quand les symptômes sont régressifs.

Cette information ne doit pas se limiter aux patients ayant des facteurs de risque vasculaire, mais doit concerner l’ensemble de la population y compris les jeunes. Le Plan d’actions national « Accidents Vasculaires Cérébraux 2010-2014 » interministériel publié au printemps 2010 insiste à la fois sur : l’importance des campagnes grand public autour de la reconnaissance des signes del’AVC et de l’urgence d’une telle situation ; la nécessité de former les collégiens et lycéens à ces signes ; et l’information et la formation de toutes les personnes susceptibles d’aider les victimes d’un AVC à surmonter leur handicap.

Publié le 29/10/2012 à 05:00 | Lu 1120 fois