Verticale du secret de Marie-Claire Bancquart : sang d’encre


Marie-Claire Bancquart se collète avec la mort, l’absence de dieu, la puissance vitale cachée, d’autres fois avec soi-même. Elle en fait d’ardentes célébrations en forme de quête.

Elle se dit dans ce recueil « feudataire des riens » mais aussi « pigiste de la vie ». A elle, en poète, il lui incombe de saisir la « matière zéro/comparée à ce Quoi/dont nous ignorons tout, sauf/qu’il est autre chose, insondable ».

Jacob, Saint-Augustin, Isis sont tour à tour convoqués pour exulter le mystère de la vie quotidienne. Ténèbres et lumières, mort et sensualité, attente et glorification de la « difficile métamorphose » sacrent l’improbable plénitude. Improbable mais pas impossible.

Ainsi, le bonheur : « On ne dit pas bonheur/au moment du bonheur/Non. C’est/seulement/entre souvenir et attente/ qu’on retrouve ce maigre vocable/tout de même poreux à l’espoir ».

Dans ces poèmes en vers libres, ou affluent de hautes formules et quelques aphorismes, « Pêle-mêle nous y trouvons quelques preuves de vie/clés et cartes, plus en cadeau, dans un carnet/une pluie d’interrogation sur/le sang, le sens, la discordance ».

Verticale du secret de Marie-Claire Bancquart
Editions Obsidiane
89 pages
14 euros
Verticale du secret de Marie-Claire Bancquart : sang d’encre

Publié le 04/02/2008 à 09:42 | Lu 4503 fois