Vaccin anti-Covid 19 AstraZeneca : oui, mais pas aux seniors !

Le vaccin contre la Covid-19 développé conjointement par l'université d'Oxford (Grande-Bretagne) et le laboratoire AstraZeneca a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne conditionnelle le 29 janvier 2021. Mais attention, il ne sera pas destiné aux seniors de plus de 65 ans.





Voici une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne nouvelle car il s’agit d’un nouveau vaccin qui va permettre de combattre la Covid-19, mais une mauvaise nouvelle, car jusqu’à nouvel ordre, ce vaccin AZD1222 d’AstraZeneca sera réservé au moins de 65 ans.
 
En effet, dans un communiqué présenté le 2 février dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise de « vacciner en priorité les personnes les plus vulnérables face à la Covid-19 ainsi que celles qui sont les plus exposées ».
 
Elle recommande donc de proposer « ce vaccin - dont l’efficacité et la tolérance sont satisfaisantes - à l’ensemble des professionnels du secteur de la santé et du médico-social de moins de 65 ans, ainsi qu’aux personnes âgées de 50 à 64 ans, en commençant par celles qui présentent des comorbidités ».
 
En revanche, elle déconseille jusqu’à nouvel ordre, d’utiliser ce vaccins chez les personnes de plus de 65 ans qui ne seraient « pas encore assez robustes pour ce vaccin ». Elle propose de vacciner ces dernières préférentiellement avec un vaccin à ARN messager.
 
Rappelons que le vaccin AZD1222 est un vaccin à vecteur viral recombinant. Cette technologie consiste à utiliser un virus non pathogène, modifié afin de l’empêcher de se répliquer. Ensuite est intégrée dans son génome la séquence codant la protéine S du SARS-CoV-2, et ce afin d’induire une réponse immunitaire de l’organisme dirigée spécifiquement contre la protéine S, et donc contre le SARS-CoV-2. 
 
Pour info, ce vaccin est le troisième à avoir obtenu, le 29 janvier, une AMM conditionnelle dans l’Union européenne et il est indiqué dans l’immunisation active contre la Covid-19. Son efficacité est satisfaisante (entre 62% et 70% selon les études), sa tolérance est très bonne et ses modalités de conservation vont faciliter son déploiement sur le territoire. La deuxième dose doit être administrée entre 9 et 12 semaines après la première.

Article publié le 08/02/2021 à 11:27 | Lu 2756 fois