Un meilleur sommeil pour une meilleure santé

Souvent couché tard après de plantureux repas… Les fêtes de fin d’années entrainent souvent des troubles du sommeil. Ce n’est pas bien grave si ça ne dure pas trop longtemps… En revanche, il est important de vite reprendre un rythme plus sain. Car de fait, ne pas dormir suffisamment a des conséquences physiologiques importantes et variées, notamment sur le risque d'obésité, de problèmes cardiovasculaires ou de diabète de type 2.


Selon une étude réalisée par la société Oniris (spécialisée dans les orthèses à avancées mandibulaires qui réduisent l’apnée du sommeil) en 2014, nos compatriotes sont généralement conscients de l’importance du sommeil et particulièrement du ronflement dans leur vie quotidienne. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, 70% des individus dormant avec un ronfleur ou étant ronfleur déclarent être fatigués, un gros tiers (35%) est de mauvaise humeur, 26% estiment que cela à des conséquences sur leur vie de couple et un quart a  des phases d’endormissement pendant la journée. Mais outre ces soucis de ronflements, nombreux sont les troubles du sommeil et surtout leur impact sur la santé.
 
Une étude de l'INPES sur le sommeil indique qu’un adulte dort en moyenne six heures et 55 minutes en semaine. C'est trop peu, estiment les spécialistes. En règle générale, pour être en forme, il faudrait qu’un adulte dorme  entre sept et huit heures.  Selon les experts, les individus dormant moins de cinq heures par nuit ont un risque d'obésité et de diabète de type 2 deux fois et demi plus élevé que ceux dormant plus de sept heures. Ils ont aussi un risque d'hypertension augmenté. A bon entendeur…
 
Par ailleurs, un sommeil de moins de six heures entraîne aussi de moins bons résultats aux tests comportementaux (vigilance, temps de réaction, performances cognitives) et l’expression de 711 gènes en est bouleversée. Problème : certains de ces gènes régulent notre métabolisme (ce qui pourrait favoriser le diabète de type 2 et l'obésité). D'autres régulent les réponses inflammatoires (impact sur la santé cardiovasculaire). D'autres encore contrôlent le stress, le vieillissement et l'horloge circadienne. Bref, on dérègle tout ! Le sommeil est donc bien un catalyseur de maladies chroniques qu’il est essentiel de prendre en considération dans une approche de médecine préventive.
 
D’autant que les troubles du sommeil telles que l’apnée du sommeil peuvent aussi être générés par d’autres maladies. Ainsi, pratiquement 40% des individus souffrant d’hypertension et plus de 60% des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC) sont sujettes à des apnées du sommeil. Le risque d’autres pathologies cardiaques sont également multipliés en cas d’apnées du sommeil : par cinq pour l’insuffisance coronarienne, par quatre pour la fibrillation auriculaire et par trois pour la tachycardie ventriculaire.
 
En moyenne, en Europe, entre un quart et un tiers de la population est affectée par des troubles du sommeil, cela représente 75 à 110 millions d’individus.

Publié le 08/01/2015 à 09:08 | Lu 1657 fois