Transplantation rénale : des besoins grandissants

A l’occasion de la journée mondiale du don d’organes et de la greffe qui s’est tenue le 17 octobre dernier, le laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb qui œuvre dans le domaine de la transplantation rénale, a souhaité informer sensibiliser le grand public à la greffe.


Concernant le rein, on observe qu'à partir de 65 ans, l'incidence des maladies rénales augmente de façon très significative avec l'âge. Mais ces maladies sont sous-diagnostiquées car elles se présentent longtemps sans signes cliniques apparents. Pourtant, leur dépistage chez les seniors est essentiel pour préserver au maximum leur capital rénal. C'est une question majeure de santé publique !
 
Dans cet esprit, l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) correspond au stade des maladies rénales où la destruction des reins est telle que la survie du malade est menacée à court terme. Arrivée à ce moment-là, la capacité de filtration est inférieure à 15% de la normale pour l’ensemble des reins. Il faut alors avoir recours à un traitement de suppléance, la greffe de rein ou la dialyse.
 
Dans l’absolu, la transplantation rénale reste la meilleure solution pour les patients qui peuvent en bénéficier : elle apporte à la fois une meilleure qualité de vie et une plus longue espérance de vie. En 2014, 3.232 patients ont pu bénéficier d’une greffe de rein en France, soit une hausse de 36% depuis 2005.
 
Le nombre de malades inscrits sur la liste d’attente en 2014 était de 15.470 (en progression de 40% en 5 ans). Le nombre de nouveaux malades en attente de greffe de rein a augmenté quant à lui de 7%. Pour les patients pour lesquels une greffe de donneur vivant n’est pas envisageable, l’alternative est le recours à un greffon provenant d’un donneur décédé.
 
Rappelons que la greffe de rein permet d’éviter le recours aux dialyses pour les patients en insuffisance rénale chronique terminale. Les patients de retour en dialyse après perte de leur greffon représentaient 9% des patients ayant débuté la dialyse en 2013. Après l'échec d'une première greffe, une nouvelle transplantation peut souvent être envisagée. Ainsi, le nombre de malades inscrits pour une re-transplantation rénale en France a augmenté de 5% en 2013, représentant 17,3% des nouvelles inscriptions sur liste d’attente de greffe.
 
Comme le souligne le Pr. Philippe Grimbert du service de néphrologie Henri Mondor à Créteil : il est important « d’augmenter la durée de vie des greffons, ce qui permettra de réduire le nombre de patients candidats à une deuxième ou une troisième transplantation, et de réduire les décès, ce qui est encore plus important. Un autre élément essentiel est que l’âge des donneurs ne cesse d’augmenter. Nous sommes confrontés de plus en plus à des donneurs dits « marginaux » et à des receveurs dits « marginaux » et âgés. » L’augmentation de la population des patients en attente de greffe s’accompagne en effet d’un vieillissement de cette population, avec un risque cardiovasculaire plus élevé ».
 
Et le professeur Christophe Legendre du service de Transplantation Adultes de l’Hôpital Necker, Paris de conclure : « Environ 20 à 25 % des patients sont regreffés à terme. Nous savons que tout le monde ne conserve pas son rein toute sa vie ».
 
De nos jours, rappelons que le prélèvement est possible à tout âge. S’il est vrai qu’un coeur est rarement prélevé après 60 ans, les reins, le foie ou les cornées peuvent l’être sur des personnes beaucoup plus âgées. En 2007, un tiers (32%) des donneurs avait plus de 60 ans et un quart des reins greffés provenait de donneurs de plus de 60 ans !
 
La moyenne d’âge des donneurs prélevés est par ailleurs passée de 40 ans en 1999 à 50 ans en 2007 et 56 ans en 2013. Toujours en 2013, 29% des donneurs avaient de 50 à 64 ans et 37,5% plus de 65 ans. Ainsi, le nombre de donneurs de plus de 65 ans a presque triplé au cours des dix dernières années (notamment pour le foie et le rein).

Publié le 19/10/2015 à 01:00 | Lu 1970 fois