Emma, qui tient une galerie d’art à Londres, a vécu pendant sept ans une aventure extra-conjugale avec Jerry, le meilleur ami et éditeur de son mari Robert.
Lorsque l’action commence, Emma avoue à Jerry qu’elle vient de révéler la vérité à Robert. S’en suivent alors de multiples retours en arrière nous amenant finalement sept ans auparavant, au moment justement où cette liaison a commencé….
Ce qui pourrait être un banal spectacle de boulevard, avec le trio classique femme-mari-amant, s’en éloigne en fait radicalement, d’abord par le texte de Pinter, tout en non-dits et en silences et, aussi par la structure de la pièce, avec ce perpétuel retournement du temps.
Ce qui pourrait créer une situation d’ennui et de déjà-vu s’avère en fait totalement novateur en nous plongeant constamment dans l’incertain. Emma a-t-elle vraiment « tout dit » à son mari ? Et d’ailleurs, cette liaison a-t-elle « vraiment » eu lieu ?
Swann Arlaud est parfait dans le rôle de Jerry. Bien connu des amateurs de cinéma, il se fait plus rare au théâtre, même si on l’a vu récemment au Rond-Point dans des mises en scène de sa mère.
Son visage énigmatique reflète parfaitement la complexité des sentiments humains exprimée par l’auteur.
Marc Arnaud, très habitué des planches depuis de nombreuses années, est un Robert séduisant au comportement ambigu : est-il vraiment dupe de ce qui se passe autour de lui ?
Marie Kauffmann est Emma, qui mène la danse : elle seule, sans doute, sait ce qui s’est réellement passé et a les moyens d’agir sur le futur.
La mise en scène très limpide de Tatiana Vialle, mère de Swann Arlaud, facilite le cheminement du spectateur dans cette pièce à rebours. Les retours en arrière sont clairement indiqués par des messages projetés, ce qui rend la chronologie plus claire mais pourra déplaire à certains qui préfèrent le flou temporel cher à l’auteur.
Un très agréable moment de théâtre dans une salle au décor encore intact.
Théâtre de l’Œuvre
55, rue de Clichy 75009 Paris
Du mercredi au samedi 21h dimanche 18h
https://www.theatredeloeuvre.com/spectacle/trahisons/
Lorsque l’action commence, Emma avoue à Jerry qu’elle vient de révéler la vérité à Robert. S’en suivent alors de multiples retours en arrière nous amenant finalement sept ans auparavant, au moment justement où cette liaison a commencé….
Ce qui pourrait être un banal spectacle de boulevard, avec le trio classique femme-mari-amant, s’en éloigne en fait radicalement, d’abord par le texte de Pinter, tout en non-dits et en silences et, aussi par la structure de la pièce, avec ce perpétuel retournement du temps.
Ce qui pourrait créer une situation d’ennui et de déjà-vu s’avère en fait totalement novateur en nous plongeant constamment dans l’incertain. Emma a-t-elle vraiment « tout dit » à son mari ? Et d’ailleurs, cette liaison a-t-elle « vraiment » eu lieu ?
Swann Arlaud est parfait dans le rôle de Jerry. Bien connu des amateurs de cinéma, il se fait plus rare au théâtre, même si on l’a vu récemment au Rond-Point dans des mises en scène de sa mère.
Son visage énigmatique reflète parfaitement la complexité des sentiments humains exprimée par l’auteur.
Marc Arnaud, très habitué des planches depuis de nombreuses années, est un Robert séduisant au comportement ambigu : est-il vraiment dupe de ce qui se passe autour de lui ?
Marie Kauffmann est Emma, qui mène la danse : elle seule, sans doute, sait ce qui s’est réellement passé et a les moyens d’agir sur le futur.
La mise en scène très limpide de Tatiana Vialle, mère de Swann Arlaud, facilite le cheminement du spectateur dans cette pièce à rebours. Les retours en arrière sont clairement indiqués par des messages projetés, ce qui rend la chronologie plus claire mais pourra déplaire à certains qui préfèrent le flou temporel cher à l’auteur.
Un très agréable moment de théâtre dans une salle au décor encore intact.
Théâtre de l’Œuvre
55, rue de Clichy 75009 Paris
Du mercredi au samedi 21h dimanche 18h
https://www.theatredeloeuvre.com/spectacle/trahisons/