Syndrome de l'apnée du sommeil : un tiers des seniors touchés (partie 1)

Alors que la société Sefam vient de présenter sa Sleepbox by Starck, un nouveau dispositif médical indiqué dans le traitement de l'apnée du sommeil, revenons plus en détail sur cette pathologie qui touche tout de même un tiers des personnes âgées de 65 ans et plus.





L'âge et le profil maxillo-facial, deux facteurs de risque du syndrome d’apnée du sommeil

L'âge constitue un facteur de risque du syndrome d’apnées du sommeil aux deux extrémités de la vie. Si les personnes âgées sont plus touchées que les jeunes, l'apnée du sommeil n'épargne aucune tranche d'âge : 7,9% des personnes âgées de 20 à 44 ans, 19,7% des 45-64 ans et 30,5% des personnes de plus de 65 ans sont concernées.
 
Des chiffres probablement sous-estimés compte tenu du caractère asymptomatique du syndrome chez certaines personnes. La perte de tonus musculaire associé au vieillissement et les comorbidités favorisent chez le sujet âgé la survenue des apnées.
 
Chez l’enfant en revanche, il faut regarder du côté des amygdales et des végétations, dont l'hypertrophie est généralement en cause. Enfin, certaines caractéristiques morphologiques, telles une mâchoire étroite, un prognathisme ou une langue trop épaisse expliquent des susceptibilités individuelles au développement du SAS et au caractère parfois familial que l'on observe. L'obésité, cause importante d'apnée du sommeil.
 
Outre ces causes mécaniques, certains facteurs liés à l'hygiène de vie favorisent le syndrome d’apnées du sommeil. C'est le cas du surpoids et de l'obésité en particulier : les dépôts graisseux le long du pharynx rétrécissent sa lumière et diminuent le volume du conduit respiratoire. Certaines habitudes de vie ont également un effet néfaste sur le sommeil, telle la consommation d'alcool avant le coucher et la prise de somnifères. Quant à la position dans le lit, mieux vaut éviter de dormir allongé sur le dos, car cela favorise la chute en arrière de la base de la langue et du voile du palais, qui viennent obstruer les voies respiratoires. 
 
Les hommes plus touchés que les femmes avant la ménopause 

Pour des raisons liées aux facteurs de risque, mais aussi probablement aux hormones féminines, les hommes sont globalement plus touchés que les femmes. Une inégalité qui tend cependant à se réduire après 60 ans, la ménopause et son cortège de bouleversements hormonaux ne protégeant plus les femmes du SAS. Trois fois moins touchées que leurs homologues masculins entre 40 et 60 ans, la répartition n'est plus que de deux hommes pour une femme après la ménopause. 
 
Fatigue et somnolence, deux signes évocateurs qui doivent alerter 

La personne victime d'apnées du sommeil est souvent la dernière à s'en rendre compte. C'est généralement son partenaire, réveillé par ses ronflements, qui constate les pauses respiratoires. Celles-ci sont fréquemment associées à des sensations d'étouffement et des changements répétés de position dans le lit.
 
Pourtant, il existe des signes survenant pendant la journée, devant lesquels le diagnostic doit être recherché : une fatigue inexpliquée, associée à une somnolence pendant la journée, et un mal de tête au réveil sont particulièrement évocateurs d'un syndrome d'apnées du sommeil. A ces symptômes s'ajoutent souvent des difficultés de mémoire, des sueurs nocturnes, une irritabilité, des difficultés à se concentrer et parfois une baisse de la libido.  

Article publié le 31/01/2017 à 01:00 | Lu 3230 fois