Swiss Life : grande enquête sur la solidarité intergénérationnelle

Compte-tenu du vieillissement de la population, l’assureur Swiss Life, a décidé de se lancer sur le thème « vivre bien, plus longtemps, selon ses propres choix ». Afin de mieux appréhender les attentes des différentes générations, de contribuer au débat sociétal et d’accompagner ses clients tout au long de leur vie, le groupe a confié à l’Institut LINK la réalisation d’un sondage dans les trois principaux pays où S.L. est implanté : la France, l’Allemagne et la Suisse.


Selon ce sondage effectué auprès de plus de 3.000 personnes en Suisse, en Allemagne et en France, les quatre générations* aimeraient qu'une plus grande solidarité s'installe entre elles. Près de 90% des sondés expriment ce sentiment, et ce, quelque soit leur âge ou leur pays d'origine.
 
Un souhait qui n’est que partiellement en phase avec la réalité : de fait, 40% des personnes pensent que la solidarité et les échanges entre les générations ne fonctionnent pas de façon satisfaisante. Par ailleurs, la cohésion sociale est généralement considérée comme insuffisante. Quasiment les deux-tiers (63%) des sondés regrettent que les ainés ne soient mieux acceptés socialement. Mais l'inverse est aussi vrai : environ la moitié des sondés souhaiteraient davantage de respect envers les jeunes.
 
Si les Français partagent globalement les mêmes préoccupations que leurs voisins allemands et suisses, ils se différencient par leur attachement à la famille. Pour 89% d’entre eux, la volonté de prendre soin de ses parents est, en France, nettement plus élevée qu’en Suisse (81%) ou en Allemagne (77%). Les Français sont aussi plus nombreux à vouloir mettre de l’argent de côté pour leurs descendants et moins désireux de tout dépenser de leur vivant (43% en France contre 54% en Suisse et 64% en Allemagne). Enfin, ils se déclarent plus volontiers favorables au logement familial intergénérationnel : plus des trois-quarts (77%) des Français approuvent cette forme d’habitat, contre 69% en Suisse et 70% en Allemagne.
 
Dans leur vie professionnelle, les Français sont toutefois plus sceptiques quant à la collaboration intergénérationnelle : elle est perçue comme une source potentielle de conflits par 34% des Français contre 26% des Allemands et seulement 15% des Suisses. En France, 45% déclarent préférer travailler avec des collègues de leur tranche d’âge, contre 42% en Allemagne et 29% en Suisse.
 
Dans l'interaction avec les autres générations, les jeunes estiment leurs intérêts sensiblement plus menacés que ceux des personnes âgées : ainsi, près des deux-tiers estiment que la redistribution entre les générations sera source de conflit. Plus les personnes sondées sont jeunes, plus le potentiel de conflit décelé augmente (génération Y : 70%, génération X : 68%, baby-boomers : 63%, vétérans : 55%).
 
D’autre part, environ un tiers de la génération X, de la génération Y et des baby-boomers n'est pas prêt à financer la génération des personnes âgées. Plus de la moitié (52%) de la génération Y et 37% de la génération X sont d'avis que les ainés actuellement aux dépens des jeunes. Sans trop de surprise, les plus âgés se démarquent nettement de cette affirmation (baby-boomers : 23%, vétérans : 14%). Point important à quelques mois des élections : 46% de la génération Y et 39% de la génération X trouvent que le vote des seniors a trop de poids lors des élections. Par contre, seuls 29% des baby-boomers et 23% des vétérans partagent ce point de vue.
 
Les différentes attitudes par rapport à la vie et l'égocentrisme ambiant semblent constituer les principales entraves en termes de solidarité intergénérationnelle : pratiquement les deux-tiers (65%) des sondés estiment que les jeunes sont trop égocentriques. Les générations X et Y partagent elles-mêmes ce point de vue à raison de 70%, voire plus. Elles paraissent par conséquent bien conscientes de leur individualisme…
 
A l'inverse, seuls 31% des personnes interrogées estiment que les ainés sont trop égocentriques. Outre cet égocentrisme, les principales raisons évoquées pour expliquer le manque d'échange et de solidarité entre les générations sont la redistribution au sein des systèmes de retraite, les modes de vie spécifiques à chaque génération ainsi que le manque de respect mutuel.
 
C'est dans la famille et au travail que la solidarité intergénérationnelle semble fonctionner le mieux ; elle est évaluée de façon très positive. Environ quatre jeunes sur cinq (générations X et Y) aimeraient apprendre davantage de leurs ainés. De même, quelque quatre sondés sur cinq se disent prêts à prendre soin de leurs parents en cas de besoin.
 
Sur le lieu de travail, 90% des sondées, tous âges confondus, estiment que la collaboration avec des collègues d'autres générations est agréable et instructive. Plus des trois-quarts (78%) des actifs disent ne pas constater de différence entre les personnes de différentes générations au sein de leur entreprise. Toutefois, seule une personne sondée sur cinq estime que sa propre entreprise promeut de façon spécifique la collaboration intergénérationnelle. En ce qui concerne la collaboration, il existe aussi certaines réserves : plus de la moitié (54%) de la génération Y préfèrent travailler avec des collègues de la même tranche d'âge, et presqu’un tiers de cette génération estime que le fait d’œuvrer avec des générations plus âgées peut occasionner des conflits.
 
Sur leur lieu de travail, les Suisses vivent l'interaction entre les différentes générations de façon plus positive que leurs voisins. Seuls 15% y voient une source de conflit potentiel (A : 26%, F : 34%), et seuls 29% affirment préférer travailler avec des collègues de la même tranche d’âge (A : 42%, F : 45%). A 89%, la volonté de prendre soin de ses parents est, en France, significativement plus élevée qu’en Suisse (81%) ou en Allemagne (77%).
 
*Sondage réalisé entre le 30 août et le 7 septembre 2016, l'institut LINK a réalisé pour le compte de Swiss Life une étude représentative sur la solidarité intergénérationnelle. Au total, 3.078 personnes âgées de 18 à 79 ans résidant en Suisse (1 011), en Allemagne (1 033) et en France (1 034) ont été interrogées en ligne sur le sujet. Pour chaque pays, le groupe des personnes sondées se composait d'un quart de représentants de chacune des quatre générations suivantes : la génération Y (18 à 35 ans), la génération X (36 à 50 ans), les baby-boomers (51 à 65 ans), et les vétérans (66 à 79 ans).

Publié le 25/10/2016 à 01:00 | Lu 3228 fois