Suisse : une charte pour le respect de la dignité des personnes âgées

Présentée le 11 mai 2010 à Berne (Suisse), la « Charte pour le respect de la dignité des personnes âgées » comprend des lignes directrices pour une attitude responsable dans le domaine des soins et doit contribuer à une qualité élevée de ces derniers dans les maisons de retraite et les institutions sociales suisses. Parallèlement, les initiateurs demandent une plus grande considération pour le personnel soignant et les personnes âgées, ainsi que des actions efficaces pour lutter contre la pénurie de personnel qui se dessine dans le domaine de la santé en Suisse…


Assurance qualité, pénurie de personnel, pression sur les coûts et manque de considération pour le personnel soignant et les personnes âgées sont les thèmes qui préoccupent de plus en plus le secteur de la personne âgée.

Cette « Charte de la société civile pour le respect de la dignité des personnes âgées » signée par de nombreuses associations spécialisées, sous la direction de Curaviva Suisse (association des maisons de retraite suisses), lancée la veille de la Journée nationale des soins, tente de répondre à ces préoccupations et de proposer des lignes directrices et des principes directeurs éthiques et sociaux pour une attitude responsable dans le domaine des soins.

Comme l’a relevé Markus Leser, responsable du Domaine personnes âgées de Curaviva Suisse, « cette charte propose des bases importantes pour une qualité des soins élevée dans les maisons de retraite et les institutions sociales suisses ». Les cosignataires considèrent cette charte comme un appel adressé à la société, aux politiques et aux autorités pour mener une réflexion approfondie sur les questions essentielles de la société de longue vie en général et des soins de longue durée en particulier.

Dans notre société de longue vie, avec un nombre croissant de personnes âgées, la conseillère nationale Bea Heim demande de son côté un réajustement des règles politiques et sociales. En référence au débat actuel sur les coûts de la santé, Bea Heim invite toutes les parties à ne pas s’engager dans une nouvelle bataille pour la répartition des coûts, mais à faire preuve d’une plus grande solidarité entre les générations et d’un plus grand respect pour les personnes âgées. A côté de la famille, les soins institutionnalisés représentent un élément important de cette « solidarité intergénérationnelle ».

Les plus de 1.600 maisons de retraite et institutions sociales de Suisse occupent environ 110.000 personnes. Comme le soulignait la présidente du Conseil national Pascale Bruderer mardi dernier à Berne, le travail fourni dans les soins de longue durée « est extrêmement précieux pour la société et mérite notre reconnaissance ». En signe de reconnaissance, cette dernière a remis des roses aux infirmières présentes à Berne : « pour les remercier de leur travail quotidien, bien souvent accompli dans l’ombre ». Le texte de la charte souligne justement que les établissements médico-sociaux offre des emplois sûrs sur le long terme pour des personnes engagées, indépendantes et orientées vers le domaine social, de toutes les tranches d’âge.

Les organisations professionnelles cosignataires de la charte sont, à côté de Curaviva Suisse, la Croix-Rouge suisse, Pro Senectute Suisse, Spitex Suisse, curahumanis ainsi que l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) et l’Association Alzheimer de Suisse.

Publié le 17/05/2010 à 10:01 | Lu 3818 fois





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