Et l’organisation internationale de rappeler que cette tranche d’âge « est rarement prise en compte dans les enquêtes démographiques et sanitaires.
Au cours de cinq dernières années, seulement treize enquêtes sur trente ont pris en compte les hommes âgés et aucune les femmes âgées.
Aux États-Unis, l'enquête nationale sur la santé et la nutrition (National Health and Nutrition Examination Survey) ne porte pas sur les personnes de plus de 49 ans». Et l’OMS de souligner qu’il « y a pénurie de données en matière de prévalence ».
L'incidence du VIH chez les seniors pourrait être déterminée d'après les cas déclarés, les analyses sérologiques ou par modélisation. Les systèmes de notification des cas sont limités dans les pays en développement, mais les pays industrialisés sont mieux lotis.
Aux États-Unis, d'après les cas déclarés entre 2003 et 2006, la proportion de sujets âgés VIH-positifs est passée de 20% à 25% et le nombre de cas a augmenté dans toutes les tranches d'âge de cinq ans, entre 45 ans et 65 ans et plus ; d'après les données sérologiques, 11% des cas incidents enregistrés en 2006 concernaient des sujets âgés. Dans la Région européenne de l'OMS, 8% des cas signalés en 2005 appartenaient à ce groupe d'âge. (…)
Pour chaque pays, la prévalence par âge a été calculée en se fondant sur le nombre estimatif de cas de VIH indiqué par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida et les estimations démographiques des Nations Unies. Résultat : la prévalence chez les sujets âgés représente systématiquement un quart à un tiers de celle enregistrée chez les 15-49 ans !
« Ces données sont d'autant plus surprenantes que le taux de prévalence dans cette tranche d'âge est faible, ce qui est trompeur. On ignore souvent que plus le sujet est âgé, plus l'infection à VIH évolue rapidement vers le sida. L'effet est considérable, linéaire et persiste après ajustement pour toutes les causes de mortalité. Par exemple, l'espérance de vie est supérieure à 13 ans chez les individus contaminés entre 5 et 14 ans. Elle n'est que de quatre ans chez ceux contaminés à 65 ans ou plus » souligne encore l’OMS.
La baisse de l'immunité avec l'âge pourrait en être la cause. Étant donné que l'incidence est indirectement liée à la durée de la maladie, il faut à peu près doubler la prévalence chez les 50 ans et plus pour la comparer à celle constatée chez les 15-24 ans. Le traitement antirétroviral (ART) pourrait faire augmenter la prévalence chez les sujets âgés dans les pays industrialisés, où il existe depuis longtemps, mais ce n'est pas le cas dans les pays en développement, où il a été introduit ultérieurement.
« L'activité sexuelle des sujets âgés dans le monde en développement est à peine étudiée. Partout, ils sont nombreux à être sexuellement actifs, bien que le désir sexuel et la fréquence des rapports vaginaux diminuent avec l'âge » affirme encore l’OMS. Et d’ajouter que « depuis 1998, les médicaments contre les troubles de l'érection prolongent la vie sexuelle de nombreux sujets âgés et pourraient, du même coup, propager l'épidémie de VIH dans les tranches d'âge supérieures. Beaucoup d'études montrent que les sujets âgés sont moins enclins à avoir des rapports sexuels protégés que les personnes plus jeunes ».
« Alors que les troubles de l'érection sont courants et les médicaments pour les soigner largement distribués dans les pays en développement, aucune étude n'a été faite pour déterminer s'ils ont une influence sur l'épidémie de VIH, bien que leur utilisation ait été associée à des pratiques sexuelles à risque dans les pays industrialisés » conclut le communiqué.
Si vous sortez... Sortez couverts !
Au cours de cinq dernières années, seulement treize enquêtes sur trente ont pris en compte les hommes âgés et aucune les femmes âgées.
Aux États-Unis, l'enquête nationale sur la santé et la nutrition (National Health and Nutrition Examination Survey) ne porte pas sur les personnes de plus de 49 ans». Et l’OMS de souligner qu’il « y a pénurie de données en matière de prévalence ».
L'incidence du VIH chez les seniors pourrait être déterminée d'après les cas déclarés, les analyses sérologiques ou par modélisation. Les systèmes de notification des cas sont limités dans les pays en développement, mais les pays industrialisés sont mieux lotis.
Aux États-Unis, d'après les cas déclarés entre 2003 et 2006, la proportion de sujets âgés VIH-positifs est passée de 20% à 25% et le nombre de cas a augmenté dans toutes les tranches d'âge de cinq ans, entre 45 ans et 65 ans et plus ; d'après les données sérologiques, 11% des cas incidents enregistrés en 2006 concernaient des sujets âgés. Dans la Région européenne de l'OMS, 8% des cas signalés en 2005 appartenaient à ce groupe d'âge. (…)
Pour chaque pays, la prévalence par âge a été calculée en se fondant sur le nombre estimatif de cas de VIH indiqué par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida et les estimations démographiques des Nations Unies. Résultat : la prévalence chez les sujets âgés représente systématiquement un quart à un tiers de celle enregistrée chez les 15-49 ans !
« Ces données sont d'autant plus surprenantes que le taux de prévalence dans cette tranche d'âge est faible, ce qui est trompeur. On ignore souvent que plus le sujet est âgé, plus l'infection à VIH évolue rapidement vers le sida. L'effet est considérable, linéaire et persiste après ajustement pour toutes les causes de mortalité. Par exemple, l'espérance de vie est supérieure à 13 ans chez les individus contaminés entre 5 et 14 ans. Elle n'est que de quatre ans chez ceux contaminés à 65 ans ou plus » souligne encore l’OMS.
La baisse de l'immunité avec l'âge pourrait en être la cause. Étant donné que l'incidence est indirectement liée à la durée de la maladie, il faut à peu près doubler la prévalence chez les 50 ans et plus pour la comparer à celle constatée chez les 15-24 ans. Le traitement antirétroviral (ART) pourrait faire augmenter la prévalence chez les sujets âgés dans les pays industrialisés, où il existe depuis longtemps, mais ce n'est pas le cas dans les pays en développement, où il a été introduit ultérieurement.
« L'activité sexuelle des sujets âgés dans le monde en développement est à peine étudiée. Partout, ils sont nombreux à être sexuellement actifs, bien que le désir sexuel et la fréquence des rapports vaginaux diminuent avec l'âge » affirme encore l’OMS. Et d’ajouter que « depuis 1998, les médicaments contre les troubles de l'érection prolongent la vie sexuelle de nombreux sujets âgés et pourraient, du même coup, propager l'épidémie de VIH dans les tranches d'âge supérieures. Beaucoup d'études montrent que les sujets âgés sont moins enclins à avoir des rapports sexuels protégés que les personnes plus jeunes ».
« Alors que les troubles de l'érection sont courants et les médicaments pour les soigner largement distribués dans les pays en développement, aucune étude n'a été faite pour déterminer s'ils ont une influence sur l'épidémie de VIH, bien que leur utilisation ait été associée à des pratiques sexuelles à risque dans les pays industrialisés » conclut le communiqué.
Si vous sortez... Sortez couverts !