Santé à domicile : pilier de la stratégie nationale de santé

Aujourd’hui, le système de santé français s’organise autour de l’hôpital, ce qui est parfaitement adapté aux traitements d’épisodes aigus d’une pathologie mais peu approprié au suivi, dans la durée, des personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, par exemple. Pour y remédier, le « virage ambulatoire » initié par la loi de modernisation de la santé de 2016 constitue aujourd’hui l’une des priorités du gouvernement Macron, établies dans le cadre de la Stratégie Nationale de Santé (SNS).





Les grandes orientations stratégiques gouvernementales, définies en matière de santé, s’articulent autour de quatre priorités auxquelles les PSAD apportent des réponses concrètes et en adéquation avec les besoins et attentes des patients.

La SNS prévoit notamment :
• la lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès avec une attention particulière pour les publics précaires et les enfants
• la nécessité d’accroitre la pertinence et la qualité des soins
• le développement de l’innovation en santé.
 
Les PSAD, un levier pour lutter efficacement contre les inégalités sociales et territoriales dans l’accès aux soins
Les PSAD sont des acteurs primordiaux du « virage ambulatoire », souhaité par le président de la République. Ils apportent en effet une réponse complète à l’accès de tous à la santé par une présence territoriale uniforme et adaptée.
 
Véritable alternative à l’hospitalisation, la prise en charge des soins à domicile est aujourd’hui effective pour un nombre croissant de pathologies ou de situations de dépendance comme le handicap ou la perte d’autonomie.
 
Les prestataires (dont une centaine assurent 90% de la prise en charge) couvrent par ailleurs l’ensemble du territoire grâce à un réseau de plus de 1 000 agences, et parcourent quotidiennement des milliers de kilomètres, y compris dans les territoires les plus reculés. Le prestataire de santé à domicile joue également un rôle de lien social pour de nombreux patients en situation d’isolement.
 
Les PSAD participent en outre à la lutte contre les inégalités sociales puisque plus de 90% des produits et prestations relèvent d’un Prix Limite de Vente, n’occasionnant pas de dépenses complémentaires et étant, la plupart du temps, intégralement pris en charge par l’Assurance maladie et les complémentaires santé.
 
Les PSAD pour une meilleure pertinence et efficience des soins
Le prestataire, au plus près des besoins et attentes du patient, veille à ce que ce dernier adhère au traitement qui lui a été prescrit. En contribuant à rendre les patients plus observants, le prestataire est en mesure de rendre compte, au médecin prescripteur, de l’efficience du traitement délivré.
 
Dans le cas où celui-ci n’ait pu démontrer son efficacité thérapeutique ou que le patient ne soit pas parvenu à être davantage observant, le médecin sera en mesure d’adapter le traitement grâce au suivi et aux informations qui lui auront délivrées par le prestataire. Les PSAD sont les yeux et les oreilles du médecin, au domicile du patient.
 
Garantir que les patients comprennent bien leur traitement et y adhère, permet d’éviter d’éventuelles complications ou une ré-hospitalisation. Cela participe également à l’efficience des dépenses de santé. Les PSAD ont d’ailleurs été précurseurs dans la mise en oeuvre de mécanismes de régulation permettant à la fois d’optimiser la qualité des prises en charge et de maîtriser les dépenses de santé ; il s’agit du paiement à la performance.
 
L’innovation, au coeur du métier de prestataire
L’augmentation de la prévalence des maladies chroniques, conduit à une hausse inéluctable du nombre de patients comme du nombre de prescriptions de dispositifs médicaux et de prestations associées, qu’assument aujourd’hui les 20 000 professionnels issus des structures privées ou associatives de la Fédération des PSAD.
 
La croissance de la prescription des dispositifs médicaux et des prestations associées nécessite de trouver des  modes de régulation tenant compte aussi bien du besoin médical des patients que des impératifs de maîtrise des dépenses.
 
La télésurveillance est à cet égard un formidable outil pour accompagner les malades chroniques dans l’utilisation de leur traitement ainsi que pour développer une modulation du tarif de certaines prestations en fonction de l’utilisation réelle, par le patient, de ses dispositifs médicaux (observance).
 
Les prestataires ont d’ailleurs été les premiers à mettre en place, dans le cadre du syndrome de l’apnée du sommeil, un outil de régulation des tarifs lié à la performance et à l’observance. Cet outil génèrera près de 400 millions d’économies directes en cumul dans les trois années à venir, et bien plus en matière d’économies indirectes.
 
Dans son rapport sur les comptes de la Sécurité Sociale de février 2017, la Cour des Comptes soulignait, en outre, que le développement de la télésurveillance pourrait permettre de réaliser une économie pouvant aller jusqu’à 2,6 Md€, au titre de trois pathologies (diabète traité par insuline, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale) et d’un facteur de risque (hypertension artérielle).
 
Acteur majeur de la télésurveillance, les prestataires de santé à domicile démontrent, à travers la mise en place du télésuivi de l’apnée du sommeil, leur capacité à être force de proposition et d’action à la fois en matière d’innovations technologiques, organisationnelles (données du patient récoltées en temps réel) et structurelles (rémunération des prestataires à la performance). 

Article publié le 07/02/2018 à 01:00 | Lu 3618 fois