Saint-Valentin : le sexe, c'est bon pour le coeur

Voici une excellente nouvelle pour la Saint-Valentin ! En effet, selon la Fédération Française de Cardiologie (FFC), faire l’amour est bon pour le cœur et il n’y a pas de contre-indication pour les patients atteints de maladies cardio-vasculaires. Alors, pas de raison de s’en priver.





La Saint-Valentin est devenue une vaste machine commerciale sans âme qui ne sert plus l’amour (l’a-t-elle d’ailleurs jamais servie) mais uniquement à faire plus de ventes et plus de business… Bref, cette journée du 14 février, n’est plus qu’une mascarade doublée d’une gigantesque « usine à fric ».
 
Pourtant, au milieu de ces milliers de promotions et informations « spéciale Saint Valentin », voici une news totalement gratuite qui en plus, a le mérite de mettre véritablement en avant l’amour et les ébats physiques...    
 
En effet, selon un récent communiqué de la FFC, « scientifiques et professionnels de santé s’accordent sur les multiples bienfaits pour la santé d’une activité sexuelle régulière : effets relaxant, antidépresseur, antidouleur, production des « hormones du plaisir » que sont la sérotonine, la dopamine et les endorphines, etc. ». En un mot comme en cent, le sexe c’est bon pour le corps et l’esprit, mais ça, on le savait déjà…
 
En revanche, ce qui est intéressant à savoir, ce sont les bénéfices de l’activité sexuelle sur notre santé cardio-vasculaire. Il faut savoir qu’un rapport représente une intensité physique modérée, comparable à l’énergie dépensée pour monter deux étages à bonne allure ! Mais c’est autrement plus agréable que d’emprunter des escaliers… L’acte participe par ailleurs à l’élimination de toxines, augmente le rythme cardiaque, active la circulation sanguine et muscle le cœur. Que du bon !   
 
« Les bienfaits de l'activité sexuelle pourraient être dus à la fois aux effets émotionnels et physiques, rappelle le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHRU de Lille et présidente de la FFC. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, une activité sexuelle régulière contribue à la qualité de vie et à une bonne santé. » 
 
Autre information capitale qui concerne plus spécifiquement les personnes de 50 ans et plus. En effet, contrairement à ce que l’on peut croire, les malades qui souffrent de problèmes cardio-vasculaires peuvent généralement poursuivre une sexualité régulière et profiter de son effet protecteur sur le cœur. Comme le souligne la FFC, « le risque d’un événement cardio-vasculaire au cours de l’activité sexuelle est faible et ne doit pas, dans la très grande majorité des cas, conduire à une restriction ».
 
Toutefois, en cas de doute, n’hésitez pas à effectuer une évaluation personnalisée de ce risque. « L’accident cardio-vasculaire marque un tournant évolutif dans la vie sexuelle d’un patient et a un impact à la fois psychologique (peur de la récidive, maternage du conjoint, etc.) et physique (effet vasodilatateur des traitements, fatigue, etc.). Il est important d’aborder le sujet de la sexualité avec les patients très rapidement pour les rassurer et ajuster de façon individuelle le choix du traitement et la conduite à tenir », poursuit le Pr Mounier-Vehier. A l ‘issue d’un accident cardio-vasculaire, une fois la situation stabilisée et après la réadaptation, la reprise d’une activité sexuelle est bénéfique.
 
Voici donc en résumée les conseils de la FFC pour accompagner les patients cardiaques dans une vie sexuelle épanouie :
- ne jamais arrêter seul son traitement face à des troubles sexuels,
- ne pas hésiter à en parler au médecin,
- modifier son hygiène de vie : activité physique régulière et arrêt du tabac,
- diminuer la consommation d’alcool,
- perdre du poids si nécessaire,
- diminuer ou arrêter les anxiolytiques, somnifères, antidépresseurs qui aggravent les troubles de l’érection et la libido,
- penser à dépister une apnée du sommeil, cause fréquente de troubles de l’érection
- en cas de symptômes pendant l’activité sexuelle (exemple : essoufflement, palpitation, douleur thoracique…), comme pour toute activité physique, consultez rapidement votre médecin.  
 
Bon à savoir : chez les hommes ayant des facteurs de risque (tabac, cholestérol, diabète, hypertension artérielle…), les troubles de l’érection peuvent être le signe précurseur d’une maladie cardiovasculaire. N’hésitez pas à en parler à votre médecin pour faire un bilan adapté. 

Article publié le 12/02/2021 à 01:00 | Lu 8171 fois