Réussir son vieillissement : Louis Bherer, chercheur de l’UQAM en fait son cheval de bataille

Louis Bherer, directeur associé à la recherche clinique à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal et professeur à l’Université du Québec (UQAM) est persuadé qu’il est possible de ralentir le vieillissement et que le cerveau peut apprendre à tout âge. Les clefs du succès, selon lui : l'activité physique, la stimulation cognitive, les interactions sociales et, de façon moins certaine, une bonne alimentation.


Encore un éminent professeur qui vient confirmer que le vieillissement est certes inéluctable, mais qu’en revanche, il est possible de le retarder voire de continuer à apprendre à tout âge. Et que prendre de l'âge peut même être l'occasion d'affiner –encore- ses connaissances et d'améliorer –encore- le fonctionnement de son cerveau.

Pour y parvenir, pas de pilule miracle. « Quatre approches ont prouvé leur efficacité : l'activité physique, la stimulation cognitive, les interactions sociales et, de façon moins certaine, une bonne alimentation », résume le chercheur de l'UQAM qui s'intéresse aux bienfaits de l'exercice physique sur la cognition.

« Les personnes qui bénéficient d’une remise en forme, même si celle-ci débute à 65 ou 70 ans, courent de 20% à 38% moins de risques de développer la maladie d’Alzheimer ou une démence que les personnes sédentaires ! » précise encore Louis Bherer. Ainsi, et de nombreuses études le prouve : pour garder son cerveau en forme, il faut bouger et bouger encore.

Le premier facteur de « déclin » de notre organe central n’est d’ailleurs pas l’usure « chronologique », mais plutôt les maladies métaboliques et cardiovasculaires –hypertension, diabète et troubles vasculaires– dont la fréquence augmente avec l’âge, rappelle cet intéressant article.

Si l’activité physique est indispensable… L’activité intellectuelle, elle aussi, est essentielle pour rester alerte, qu’elle s’exerce sous forme de jeux complexes, de lectures, de rencontres ou de groupes de réflexion. Quant aux interactions sociales, plus elles sont riches et satisfaisantes, mieux c’est.

En août dernier, ce neuropsychologue a été nommé titulaire de la toute nouvelle Chaire de recherche du Canada sur le vieillissement et la prévention du déclin cognitif.

Source : « Vieillir dans un monde qui bouge »
Bulletin semestriel - La recherche dans le réseau de l'Université du Québec
Vol. 1, no 2, octobre 2011, p. IX

Publié le 03/11/2011 à 08:58 | Lu 2926 fois