Retraite en Suisse : mieux comprendre les trois piliers pour anticiper l'avenir

La retraite représente une étape décisive dans la vie de chacun. En Suisse, son organisation repose sur un modèle unique et structuré, conçu pour garantir une sécurité financière aux personnes âgées. Pourtant, malgré cette stabilité, la compréhension du système peut rapidement devenir complexe, notamment à l'approche de l'âge légal ou dans des situations de parcours professionnel atypique. C'est pourquoi il est essentiel de s'informer à temps, d'anticiper les démarches et de comprendre en détail les mécanismes qui régissent le départ à la retraite.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le 04/06/2025

Les fondations du système suisse : les trois piliers
La prévoyance vieillesse en Suisse repose sur un modèle dit « à trois piliers ». Ce système vise à garantir à chaque citoyen un revenu suffisant pour maintenir un niveau de vie acceptable après la fin de sa carrière professionnelle.
 
Le 1er pilier (AVS) : couverture de base obligatoire
Le premier pilier correspond à l'AVS (Assurance Vieillesse et Survivants). Il s'agit d'un régime de base, obligatoire pour toutes les personnes vivant ou travaillant en Suisse.

Financé par les cotisations des salariés, des employeurs et des indépendants, il a pour but de couvrir les besoins vitaux à la retraite.
 
Les prestations sont calculées sur la base des années de cotisation, du revenu annuel moyen et d'un éventuel « bonus » pour les personnes ayant élevé des enfants. Le montant maximal de la rente AVS reste cependant limité : il ne suffit pas, à lui seul, pour maintenir son niveau de vie après la retraite.
 
Le 2e pilier (LPP) : la prévoyance professionnelle
Le deuxième pilier est constitué par la prévoyance professionnelle, également appelée LPP (Loi sur la prévoyance professionnelle).

Elle est obligatoire pour les salariés percevant un revenu supérieur à un certain seuil. Son objectif est de compléter les prestations du 1er pilier pour permettre aux assurés de conserver environ 60 % de leur dernier salaire brut.
 
Le 2e pilier fonctionne selon un système de capitalisation individuelle : les cotisations sont versées sur un compte personnel, qui fructifie jusqu'au départ à la retraite. Le montant accumulé peut ensuite être converti en rente mensuelle ou retiré en capital, sous certaines conditions.
 
Le 3e pilier : l'épargne individuelle
Enfin, le troisième pilier est facultatif, mais fortement recommandé. Il permet aux individus de se constituer une épargne privée, en complément des deux premiers piliers. Cette épargne peut prendre la forme de comptes bancaires dédiés ou de produits d'assurance.
 
Le pilier 3a, lié à l'épargne prévoyance, offre des avantages fiscaux, tandis que le pilier 3b est plus libre, mais sans incitations spécifiques.

Des avantages fiscaux sont accordés pour encourager cette forme d'épargne à long terme, particulièrement utile pour les indépendants ou les personnes ayant des lacunes de cotisation.
 
Retraite en Suisse : quelles règles à l'approche de l'âge légal ?
Ce qu'il faut savoir de la retraite en Suisse, c'est que le départ ne se fait pas automatiquement : il est nécessaire d'en faire la demande expresse, généralement entre six et douze mois avant la date souhaitée.

Depuis 2024, l'âge légal de la retraite est fixé à 65 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes, avec une harmonisation progressive prévue pour atteindre 65 ans pour tous.
 
Il est possible d'anticiper sa retraite dès 58 ans, ce qui entraîne une réduction des prestations. À l'inverse, un départ différé permet d'augmenter les rentes, dans certaines limites.

Le montant total perçu dépend de plusieurs facteurs : durée de cotisation, niveau de revenus, choix entre rente ou capital, situation familiale. En moyenne, la rente AVS s'élève à environ 1 500 CHF par mois pour une personne seule, à laquelle s'ajoute la rente du 2e pilier.
 
Pour ceux ayant connu des parcours professionnels variés ou ayant changé plusieurs fois d'employeur, il est fréquent que des avoirs du 2e pilier soient dispersés ou oubliés.

Des services spécialisés, tels que Swiss Serenity, proposent un accompagnement personnalisé pour retrouver ces avoirs et les regrouper sur un compte de libre passage, facilitant ainsi la gestion de sa prévoyance et optimisant les démarches administratives liées à la retraite.
 
Seniors transfrontaliers : quels enjeux pour les résidents étrangers ou les expatriés ?
La Suisse compte de nombreux travailleurs étrangers ou frontaliers, qui cotisent au système sans forcément y passer leur retraite. Pour ces personnes, la coordination entre régimes suisses et étrangers est essentielle.
 
Les cotisations versées à l'AVS peuvent donner droit à une rente partielle, même en cas de départ à l'étranger. Il existe également des conventions bilatérales (notamment avec l'Union européenne) pour éviter les doubles cotisations et garantir la prise en compte des périodes travaillées dans plusieurs pays.
 
Le 2e pilier peut, quant à lui, être retiré en capital lors d'un départ définitif de la Suisse, selon des conditions précises. Il est donc crucial de bien analyser sa situation personnelle et de solliciter des conseils spécialisés pour éviter les pertes de droits ou les erreurs administratives.

Bien s'informer pour mieux planifier : comment éviter les mauvaises surprises
Malgré sa robustesse, le système suisse n'est pas exempt de complexité. Les démarches à entreprendre peuvent sembler lourdes, surtout lorsqu'on change de statut, de canton, ou qu'on a eu un parcours professionnel non linéaire.

Des erreurs ou des oublis peuvent avoir un impact durable sur le montant des rentes ou sur les possibilités de retrait du capital.
 
Il est donc vivement conseillé de se faire accompagner, notamment lors des dernières années d'activité, pour procéder à une évaluation complète de sa situation. Calcul des prestations attendues, vérification des cotisations manquantes, choix entre rente et capital, coordination avec un autre régime de retraite : autant de points sensibles à clarifier.
 
Des services spécialisés proposent aujourd'hui un accompagnement personnalisé pour les démarches administratives, l'optimisation fiscale ou la préparation de la retraite à l'étranger. Ce soutien peut s'avérer déterminant pour franchir cette étape en toute sérénité, surtout lorsque l'on souhaite anticiper des démarches complexes ou éviter les retards dans les versements.
 
La retraite en Suisse repose sur un système fiable, mais structuré autour de règles précises et de responsabilités individuelles.

Pour les seniors résidant en Suisse ou ayant cotisé au régime helvétique, il est essentiel de s'informer, de planifier, et, le cas échéant, de se faire accompagner.

Cette anticipation permet non seulement de sécuriser ses droits, mais aussi d'envisager cette nouvelle étape de vie avec confiance.








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