Réjunévation génitale par le Dr Nicolas Berreni, gynécologue

A l’occasion de l’IMCAS 2017, l’un des plus importants congrès mondiaux dédiés la chirurgie et la dermatologie esthétique, revenons sur les grandes avancées scientifiques et les grandes tendances de demain en compagnie des meilleurs experts internationaux. Le point sur les injections, les lasers, les radiofréquences, les nouvelles technologies de réparation, la restauration et la réjuvénation génitale par le Dr. Nicolas Berreni, gynécologue en France.





En France, plus de 13 millions de femmes ont plus de 50 ans auxquelles s’ajoutent chaque année plus de
400.000 nouvelles femmes. Plus de la moitié de ces femmes souffrent d’un vieillissement de la sphère génitale accéléré par la chute hormonale de la ménopause.
 
S’y rajoutent les femmes ayant subi une ménopause iatrogénique par castration chirurgicale ou médicamenteuse
(chimiothérapie, hormonothérapie) après cancers hormono-dépendants (seins, ovaires…) ainsi que 2% de toute la population féminine qui seront atteintes de ménopause précoce avant 40 ans d’origine génétique ou indéterminée.
 
Les techniques les plus prometteuses sont celles :
- Concernant les injections d’acides hyaluroniques dédiés à l’aire génitale et les injections (lipofilling)
de graisse après liposuccion à la fois pour remodeler mais aussi pour relancer la physiologie et le fonctionnement génital.
- Ainsi que les lasers (en particulier Co2 et Erbium YAG) qui ont adapté leurs technologies déjà bien développées pour le corps à l’application génitale avec un succès incontestable sur la trophicité et la correction de la sècheresse vaginale mais aussi sur les fuites urinaires par instabilité vésicale (difficulté à retenir l’envie de miction).
- Apparaissent plus récemment les technologies radiofréquences (mono et bipolaire) avec des résultats remarquables sur la récupération de la tonicité vaginale et vulvo-périnéale ainsi que sur l’incontinence urinaire.
 
D’autres méthodes arrivent à maturité en particulier avec les injections de plasma enrichi en plaquette et facteurs de croissance (PRP) qui relancent visiblement la biologie tissulaire et l’hydratation vaginale. Bien entendu toutes ces méthodes et nouvelles technologies nécessitent une appréciation de l’efficacité médicale réfléchie et des études cliniques comparatives qui permettent de faire le point sur les indications précises, les limites, les contre-indications et les effets secondaires de chacune de ces propositions thérapeutiques.
 
Des réunions professionnelles comme celles qui ont lieu à l’IMCAS au cours des sessions dédiées aux applications génitale féminine et masculine ont pour objet d’évaluer les véritables avancés technologiques médicale pour répondre efficacement aux attentes des patientes d’aujourd’hui et de demain.
 
Les conséquences sur la sphère génitale sont importantes : sècheresse, atrophie génito-urinaire, dyspareunie (douleur à la pénétration sexuelle) rendant impossible tout acte sexuel, incontinences urinaires invalidantes dans la vie quotidienne, hypotonie vaginale à l’origine de prolapsus (ou descente d’organes) !
 
Jusqu’à récemment les prises en charge étaient chirurgicales (plastie périnéale, vaginoplastie) avec quelquefois des conséquences lourdes ou médicamenteuses (traitement hormonaux généraux ou locaux…) dont la sécurité à long terme est discutée, ce qui explique que moins de 10% des femmes ménopausées soient traitées !
 
Des nouvelles technologies de réparation, restauration et réjuvénation génitale sont apparues depuis plus de 5 ans et bouleversent la prise en charge des troubles uro-vulvo-vaginaux non seulement liés à l’âge mais aussi chez la femme plus jeune après chirurgie ou accouchement.

Article publié le 30/01/2017 à 01:00 | Lu 3077 fois