« La plupart du temps, lors de mes consultations, je constate que cette « mauvaise hygiène » est liée au fait que les personnes ne savent pas s’y prendre (mauvais matériel, mauvais réflexes, mauvaise éducation…). Mes patients me disent : mais docteur je ne comprends pas, je me brosse les dents pourtant ! Il faut faire attention à la psychologie des patients : ne pas leur dire qu’ils ont une mauvaise hygiène, car ils vont être dans la culpabilité. Il faut plutôt leur expliquer qu’ils contrôlent mal leur plaque dentaire. Dans cette plaque, il y a des bactéries qui vont s’attaquer aux dents et aux gencives et qu’il faut combattre … », introduit le Dr Lallam.
On le voit, prendre soin de sa bouche et de ses dents n’est pas une évidence pour tous ! L’éducation thérapeutique et la prévention participent à améliorer les comportements des patients notamment sur la fréquence du brossage. Mais les soins dentaires sont parfois freinés par la peur « du dentiste » et l’impact financier qu’ils représentent. Ainsi, certains patients négligent leur bouche et cela n’est pas sans conséquence pour leur santé générale et bucco-dentaire.
Par exemple, l’accumulation de plaque dentaire, de tartre et donc de bactéries provoque deux maladies principales : les caries et/ou une inflammation parodontale qui va de la gingivite à la parodontite, que les patients appellent « déchaussement ». Sans hygiène et soins adaptés, ces pathologies peuvent conduire à la perte des dents. En tout, 50% des adultes présentent une gingivite et presque 30% des 35-65 ans une perte osseuse moyenne à sévère ! Il s’agit donc d’un vrai problème de santé publique « Ces foyers infectieux ont des répercussions importantes et sous-estimées sur la santé générale. Ils sont un risque pour le coeur, pour le diabète…. », explique le Dr Lallam.
L’impact d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire sur les maladies cardiovasculaires, pulmonaires, diabétiques entre autre est aujourd’hui scientifiquement prouvé. Ainsi, au-delà de la peur de perdre ses dents, le patient doit prendre conscience des complications systémiques sur sa santé générale s’il n’assure pas des soins personnels et professionnels corrects. « Beaucoup de patients ne savent pas qu’un détartrage c’est tous les ans, voir deux fois par an ! Il ne faut pas attendre d’avoir mal pour consulter ! » poursuit le Dr Lallam.
Une bonne hygiène bucco-dentaire englobe à la fois le contrôle de la plaque dentaire par le brossage et ses adjuvants (bains de bouche, brossettes interdentaires,…) mais aussi les rendez- vous de contrôle chez le chirurgien-dentiste. A cela s’ajoutent les habitudes de vie… Ainsi, 60% des jeunes ne vont pas régulièrement chez le chirurgien-dentiste. Cette tranche d’âge est caractérisée par des comportements alimentaires nocifs (junk food) : forte consommation de boissons acides, de sucres, de gras, d’alcool …, mais aussi par un tabagisme important associés à un brossage souvent aléatoire. Tout cela a des conséquences néfastes pour la santé bucco-dentaire et générale.
« Des contrôles plus fréquents au moins deux fois par an, des prescriptions adaptées comme des dentifrices ou bains de bouche fluorés, un brossage au moins deux fois par jour seraient nécessaires pour ces jeunes. Nous sommes souvent loin du compte et les caries et gingivites se développent ! », continue le Dr Lallam. Avec le temps, si les habitudes ne se modifient pas, ces pathologies s’aggravent et la morbidité dentaire augmente. Cela concerne tout le monde, mais il y a des tranches d’âges plus vulnérables. Par exemple, l’adolescence est un âge à risque. D’après des études de la Sécurité sociale, on trouve un relâchement également chez les 20-35ans. En effet, jusqu’ à 18/20 ans, les patients sont généralement encadrés par leurs parents. Mais après, ils ne vont plus voir de chirurgien-dentiste !
La prévention, la communication, l’information permettent à tout âge d’améliorer les pratiques. Avec les campagnes de publicité, les patients sont sensés savoir que, sans deux brossages quotidiens au moins, la flore bactérienne s’installe et se transforme pour commencer à léser les dents et le parodonte. Mais il faut aussi assurer un dépistage et des soins suffisamment précoces pour limiter les dégâts tissulaires et surtout ne pas avoir d’impact sur la santé générale.
Au-delà des soins bucco-dentaires, les chirurgiens-dentistes sont souvent les premiers à dépister des maladies générales ou des lésions dermatologiques potentiellement graves. Grâce à cette surveillance et au diagnostic qui en découle de nombreux patients évitent des complications parfois lourdes. « Les frais de santé impactent le budget mais l’absence de soins coûte encore plus à la collectivité. Une brosse à dents reste moins chère qu’un implant ou qu’une hospitalisation pour une maladie cardiovasculaire ! » conclut le Docteur Corinne Lallam.
On le voit, prendre soin de sa bouche et de ses dents n’est pas une évidence pour tous ! L’éducation thérapeutique et la prévention participent à améliorer les comportements des patients notamment sur la fréquence du brossage. Mais les soins dentaires sont parfois freinés par la peur « du dentiste » et l’impact financier qu’ils représentent. Ainsi, certains patients négligent leur bouche et cela n’est pas sans conséquence pour leur santé générale et bucco-dentaire.
Par exemple, l’accumulation de plaque dentaire, de tartre et donc de bactéries provoque deux maladies principales : les caries et/ou une inflammation parodontale qui va de la gingivite à la parodontite, que les patients appellent « déchaussement ». Sans hygiène et soins adaptés, ces pathologies peuvent conduire à la perte des dents. En tout, 50% des adultes présentent une gingivite et presque 30% des 35-65 ans une perte osseuse moyenne à sévère ! Il s’agit donc d’un vrai problème de santé publique « Ces foyers infectieux ont des répercussions importantes et sous-estimées sur la santé générale. Ils sont un risque pour le coeur, pour le diabète…. », explique le Dr Lallam.
L’impact d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire sur les maladies cardiovasculaires, pulmonaires, diabétiques entre autre est aujourd’hui scientifiquement prouvé. Ainsi, au-delà de la peur de perdre ses dents, le patient doit prendre conscience des complications systémiques sur sa santé générale s’il n’assure pas des soins personnels et professionnels corrects. « Beaucoup de patients ne savent pas qu’un détartrage c’est tous les ans, voir deux fois par an ! Il ne faut pas attendre d’avoir mal pour consulter ! » poursuit le Dr Lallam.
Une bonne hygiène bucco-dentaire englobe à la fois le contrôle de la plaque dentaire par le brossage et ses adjuvants (bains de bouche, brossettes interdentaires,…) mais aussi les rendez- vous de contrôle chez le chirurgien-dentiste. A cela s’ajoutent les habitudes de vie… Ainsi, 60% des jeunes ne vont pas régulièrement chez le chirurgien-dentiste. Cette tranche d’âge est caractérisée par des comportements alimentaires nocifs (junk food) : forte consommation de boissons acides, de sucres, de gras, d’alcool …, mais aussi par un tabagisme important associés à un brossage souvent aléatoire. Tout cela a des conséquences néfastes pour la santé bucco-dentaire et générale.
« Des contrôles plus fréquents au moins deux fois par an, des prescriptions adaptées comme des dentifrices ou bains de bouche fluorés, un brossage au moins deux fois par jour seraient nécessaires pour ces jeunes. Nous sommes souvent loin du compte et les caries et gingivites se développent ! », continue le Dr Lallam. Avec le temps, si les habitudes ne se modifient pas, ces pathologies s’aggravent et la morbidité dentaire augmente. Cela concerne tout le monde, mais il y a des tranches d’âges plus vulnérables. Par exemple, l’adolescence est un âge à risque. D’après des études de la Sécurité sociale, on trouve un relâchement également chez les 20-35ans. En effet, jusqu’ à 18/20 ans, les patients sont généralement encadrés par leurs parents. Mais après, ils ne vont plus voir de chirurgien-dentiste !
La prévention, la communication, l’information permettent à tout âge d’améliorer les pratiques. Avec les campagnes de publicité, les patients sont sensés savoir que, sans deux brossages quotidiens au moins, la flore bactérienne s’installe et se transforme pour commencer à léser les dents et le parodonte. Mais il faut aussi assurer un dépistage et des soins suffisamment précoces pour limiter les dégâts tissulaires et surtout ne pas avoir d’impact sur la santé générale.
Au-delà des soins bucco-dentaires, les chirurgiens-dentistes sont souvent les premiers à dépister des maladies générales ou des lésions dermatologiques potentiellement graves. Grâce à cette surveillance et au diagnostic qui en découle de nombreux patients évitent des complications parfois lourdes. « Les frais de santé impactent le budget mais l’absence de soins coûte encore plus à la collectivité. Une brosse à dents reste moins chère qu’un implant ou qu’une hospitalisation pour une maladie cardiovasculaire ! » conclut le Docteur Corinne Lallam.