Quand la signature manuscrite numérique permet de détecter Alzheimer

On le sait, plus la maladie d’Alzheimer est détectée précocement, mieux on peut la combattre. De l’intérêt de développer des systèmes permettant d’identifier les personnes atteintes de ces maladies neurodégénératives. Parmi les solutions d’avant-garde ? L’analyse de la signature manuscrite numérique !


De nos jours dans le monde, plus de 50 millions de personnes souffrent de démence ; et donc bien sûr, de la maladie d'Alzheimer…
 
En France, en 2020, environ 900.000 personnes sont atteintes (sans compter les proches directement impactés) et cette maladie va considérablement se développer dans les années à venir avec le vieillissement des populations.
 
On estime ainsi que plus de deux millions seront touchées en 2040, avec plus de 225.000 nouveaux cas nouveaux chaque année, un âge moyen de 75 ans pour les premiers symptômes et 2 à 3 ans de durée moyenne de la pose du diagnostic de la maladie d’Alzheimer après le début des premiers symptômes…
 
Dans ce contexte, on comprend qu’il convient de détecter le plus précocement la maladie afin de permettre de retarder son développement le plus tôt possible. Et parmi les solutions d’avant-garde, l’étude de la signature manuscrite numérique !
 
On le sait, la biométrie est utilisée depuis longtemps comme un moyen d’identification des documents juridiques ainsi que pour les transactions financières, comme les chèques ou les paiements par carte. Et de nos jours, la signature biométrique se démocratise, devenant de fait un moyen répandu dans les applications civiles et facilement accepté par le public.
 
Comme le rappelle le site Internet de la Fondation Maif, « dans le registre de la santé, il est possible d'utiliser la signature comme un outil de détection de la maladie d'Alzheimer ». Et de préciser que l’écriture étant une activité exigeant un contrôle moteur fin, sa détérioration est un des premiers signes d’une maladie neurodégénérative.
 
Ce projet d’avant-garde en a fait la démonstration sur un panel de 144 sujets et a montré que l'écriture, la signature ou la réalisation de gestes graphiques, étaient des marqueurs pertinents de la maladie d'Alzheimer, même au stade précoce. Ils permettent une classification correcte dans plus des trois-quarts (76%) des cas !
 
L’étude préconise l’introduction de ce type de tests lors d’une première consultation d’un patient car ils permettront de constater un état dégradé de son écriture, et la possible existence d’une maladie neurodégénérative, de façon non invasive pour le patient.

Publié le 17/09/2020 à 09:52 | Lu 3978 fois