Prix Nobel de Médicine 2009 : la lutte contre le vieillissement récompensée !

Le centième prix Nobel de médecine, qui a été attribué hier à Stockholm (Suède), a récompensé trois scientifiques, l’Australo-américaine Elizabeth Blackburn et les Américains Carol Greider et Jack Szostak pour leurs travaux sur l’enzyme télomérase qui protège les chromosomes du vieillissement.


La lutte contre le vieillissement récompensée par le centième prix Nobel de médecine !

En effet, Elizabeth Blackburn, Carol Greider et Jack Szostak ont été désignés hier pour recevoir le 10 décembre prochain à Stockholm, ce prestigieux prix (de 10 millions de couronnes suédoises, environ un million d’euros) pour leurs travaux sur l’enzyme télomérase (parfois surnommé « l’enzyme d’immortalité ») qui protège les chromosomes du vieillissement.

Profitons de cette récompense pour revenir (très schématiquement) sur ces découvertes scientifiques et sur leurs applications futures.

Rappelons tout d’abord que les télomères sont des séquences d’ADN qui se trouvent à l’extrémité des chromosomes. A chaque fois qu’une cellule humaine se reproduit, les télomères raccourcissent… Plus on vieillit, plus leur longueur tend donc à diminuer… Lorsque les télomères d'une cellule normale disparaissent, cette dernière est détruite.
Prix Nobel de Médicine 2009 : la lutte contre le vieillissement récompensée !

Ces trois scientifiques ont donc travaillé à la « préservation » de ces fameux télomères… Au cours de leurs recherches, qui ont débuté dans les années 80, les lauréats de ce nouveau prix Nobel de médecine ont découvert la télomérase, une enzyme qui a la capacité d’inhiber ce raccourcissement des télomères impliqué dans le vieillissement cellulaire.

Problème : si cette télomérase lutte effectivement contre la sénescence des cellules… Revers de la médaille, elle contribue également à rendre immortelles certaines cellules cancéreuses…

Ce Nobel 2009 récompense donc des chercheurs qui sont au cœur même de deux grands défis de ce 21ème siècle : la recherche contre le vieillissement d’un côté et la lutte contre le cancer de l’autre.

Le jury a salué les trois scientifiques pour avoir révélé « une nouvelle dimension à notre compréhension de la cellule, éclairé les mécanismes de la maladie et stimulé le développement de possibles nouvelles thérapies ».

Publié le 06/10/2009 à 11:23 | Lu 5963 fois