Prev'Air : un site pour connaitre la qualité de l'air en France

Alors que l'Île-de-France et d'autres régions du nord et de l'est du pays (Normandie, Hauts-de-France, Grand-Est, Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes) sont (ou vont être) touchées par un épisode de pollution atmosphérique, vous pouvez consulter le site web Prev'Air pour connaître la qualité de l'air extérieur au niveau national.





En effet, ce site dédié à la qualité de l'air en France dispose d’une carte des mesures du jour et une carte des prévisions pour les deux jours à venir. Dans la pratique, ces cartes représentent les niveaux de pollution à partir des concentrations journalières en dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et poussières en suspension (particules PM 2,5 et PM 10).
 
« À la différence du pic de pollution à l’ozone qu’a connu la capitale cet été, le « smog » (brume brunâtre épaisse) actuellement observé en Île-de-France est dû à l’accumulation de particules fines » indique Sébastien Payan, enseignant-chercheur au laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales.
 
Et le spécialiste de poursuivre : « ce sont des aérosols, des particules en suspension dans l’air. En ville elles sont principalement produites par la combustion créée par les véhicules. Le chauffage au bois, certaines installations industrielles, ou encore l’épandage d’engrais ont aussi un rôle important dans ce phénomène ».
 
Le site propose également de connaître le niveau de l'indice Atmo dans plusieurs villes françaises, la qualité de l'air étant d'autant plus dégradée que l'indice est élevé (les indices supérieurs à 7 traduisent une mauvaise qualité de l'air). Précisons que cet indice est calculé quotidiennement à partir de données enregistrées par des stations urbaines et périurbaines.
 
Il faut savoir que les particules fines peuvent créer de graves problèmes respiratoires en se nichant profondément dans les alvéoles pulmonaires. Dans ce contexte, la Direction générale de la santé (DGS) conseille aux personnes fragiles et notamment aux personnes âgées : de ne pas pratiquer d'activités physiques et sportives intenses (de plein air ou en intérieur) ; de ne pas sortir en début de matinée ou en fin de journée (en particulier aux abords des grands axes routiers) ; et de consulter son médecin ou son pharmacien en cas de gêne respiratoire ou cardiaque inhabituelle.
 
En 2014 déjà, le Dr Maria Neira de l’OMS Santé publique indiquait que « les risques dus à la pollution de l'air étaient désormais plus importants qu'on ne le pensait, en particulier en ce qui concerne les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux. Peu de risques ont un impact supérieur sur la santé mondiale à l'heure actuelle que la pollution de l'air ; les données factuelles indiquent la nécessité d'une action concertée pour rendre l'air que nous respirons plus propre ». Dont acte.

Article publié le 12/12/2016 à 01:00 | Lu 1958 fois