Où doivent loger les personnes âgées ? Tribune libre de de l’AD-PA

Le rapport « Habitation et Vieillissement » du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées vient de sortir. A cette occasion, « Où doivent loger les personnes âgées » s’interroge l’AD-PA dans un récent communiqué.


Accord concernant les personnes âgées valides ou peu handicapées

L’AD-PA se retrouve dans de nombreuses propositions

- Utiliser l’expression « maintien en logement indépendant » englobant domiciles et domiciles-regroupés même en établissement.
- Favoriser l’amélioration des logements des personnes âgées.
- Encourager les démarches engagées par les bailleurs sociaux sur l’accompagnement des personnes âgées et handicapées, y compris par des petites opérations de logements adaptés. (par exemple : en centres bourgs)
- Soutenir l’habitat en logement-foyers non médicalisés et y faire prévaloir l’intérêt des personnes sur les normes administratives.

Opposition concernant les personnes âgées très fragilisées

Certes le rapport fait des propositions positives sur la diminution des coûts supportés par les personnes âgées et leurs familles et en rappelant que la logique de l’habitat et du « chez soi » doit être dominante dans TOUTES les structures.

Pour autant, l’AD-PA ne peut accepter la discrimination dans laquelle sont cantonnées les personnes âgées les plus fragiles qualifiées de « dépendantes », terme dont on mesure à quel point il permet de les discriminer et de les sous-évaluer.

Ainsi, il est inacceptable :

- De refuser à une personne âgée handicapée d’avoir accès à un réel espace privatif en prétendant que cela ne répondrait pas à ses besoins.
- De valider que certaines entrées en établissement pourraient ne pas être un choix. (Rappelons que l’entrée en établissement sans accord est une maltraitance).
- De renforcer la ségrégation en spécialisant certaines structures dans l’accueil des personnes les plus handicapées. (Rappelons que nul ne peut être discriminé par son handicap).
- De prôner le retour aux salles de bains communes, ce qui témoigne d’une incompréhension totale de la dignité de ces personnes.

On voit bien comment, même un rapport au ¾ de très haute qualité, peut porter des mesures inacceptables, dès lors qu’il contient en lui le germe de la discrimination, résumé dans le terme de « dépendants" qui concourt à créer des citoyens de seconde zone.

*L’AD-PA regroupe au plan national les directeurs de services à domicile et d’établissements pour personnes âgées

Publié le 29/10/2012 à 09:48 | Lu 1549 fois