Ostéoporose : un regard intergénérationnel sur la maladie

Le laboratoire Novartis, particulièrement engagé dans le domaine des nouveaux traitements pour les troubles osseux, vient de communiquer les résultats d’une étude IFOP sur les inquiétudes des femmes face à l’ostéoporose, pour elles-mêmes ou pour leur mère. Une étude baptisée « Regards croisés sur l’ostéoporose » qui souhaite donner un éclairage nouveau et inédit sur la perception des femmes sur cette maladie.


Compte tenu de l’ampleur de cette « épidémie silencieuse » - trois millions de femmes de plus de 50 ans risquent d’avoir au moins une fracture ostéoporotique1, le laboratoire Novartis en partenariat avec l’IFOP a réalisé une étude sur la perception de l’ostéoporose par les Françaises.

Après la ménopause, les femmes se sentent-elles vraiment concernées par ce risque ? Les filles sont-elles inquiètes, préoccupées ou indifférentes au sujet d’une fracture pouvant conduire à l’immobilisation de leur mère ? Comment mères et filles sont-elles préparées pour affronter ce problème s’il se présente ? Compte-tenu de la corrélation évidente entre cette maladie et l’âge des patientes, mais aussi de l’importance des liens générationnels entre les mères et leurs filles dans la prévention et la gestion de la situation en cas de risque déclaré, deux échantillons ont été sondés.

596 femmes de 60 ans et plus – « les mères » - et 555 femmes de 35 à 50 ans « les filles » ont été interrogées du 14 au 29 février 2008 afin d’évaluer comment évolue la vision de l’ostéoporose d’une génération à l’autre. Les enseignements de cette étude inédite réalisée auprès d’un échantillon national représentatif d’individus âgés de 15 ans et plus viennent d’être dévoilés en avant-première à l’occasion du Congrès annuel du MEDEC.

L’ostéoporose : tout le monde en parle, mais les femmes se sentent-elles concernées ?

Les « filles » se sentent très informées sur l’ostéoporose et les « mères » très concernées :
Avec 60% des filles ayant le sentiment d’être bien informées sur l’ostéoporose et les trois-quarts (73%) des mères en ayant déjà parlé à leur médecin, les femmes semblent déjà assez bien sensibilisées à cette maladie. L’ostéoporose n’est donc plus une maladie « méconnue ».

Mais l’ostéoporose, associée à la dépendance inquiète de plus en plus les Françaises :
La moitié des filles est plus inquiète (49%) face à l’ostéoporose que leurs mères (38%) ne le sont pour elles-mêmes. Ainsi, la nouvelle génération, encore plus que celle qui est actuellement directement concernée, a pris la pleine mesure de l’importance de cette pathologie et de la difficulté à la gérer car elle est clairement associée à la dépendance.

Cette inquiétude se cristallise concrètement sur la peur de la chute. Conscientes de la difficulté de gérer une telle situation, plus elles avancent en âge, plus l’éventualité d’une fracture les angoisse. Les filles anticipent davantage une fracture effective de leur mère puisque la majorité d’entre elles (85%) disent avoir réfléchi à la manière de gérer la situation contre 70% seulement des mères.
Ostéoporose : un regard intergénérationnel sur la maladie

L’aide extérieure pour gérer la situation en cas de perte d’autonomie :

La solidarité familiale arrive en tête des solutions en cas de perte d’autonomie momentanée : 41% des filles et un quart (27%) des mères prévoient d’y recourir. Néanmoins, le besoin d’une aide extérieure augmente d’une génération à l’autre : un tiers (34%) des mères a conscience qu’elle sera nécessaire, 42% des filles pensent qu’il faudra y faire appel. Le poids des conséquences d’une fracture de l’immobilisation apparaît comme un problème lourd à gérer.

Une pathologie « silencieuse » en pleine croissance, un dépistage et une prise en charge de plus en plus efficace mais l’observance des traitements reste à améliorer

Avec le vieillissement de la population, la maladie des « os fragiles » ne cesse de progresser : on estime à 150 000 le nombre de fractures du col du fémur en 2050 si l’incidence actuelle perdure.2 Pendant longtemps, l’ostéoporose a été largement sous-estimée. Aujourd’hui, ce n’est plus de cas : la connaissance de la maladie a progressé, ses conséquences sont aujourd’hui clairement identifiées, les professionnels de santé sont sensibilisés et le dépistage se généralise.

Depuis juillet 2006, l’ostéodensométrie est remboursée par la sécurité sociale3 et les traitements sont de plus en plus performants. Malgré les avancées majeures tant dans le domaine du dépistage que de la prise en charge thérapeutique, une femme sur deux atteinte d’ostéoporose abandonne son traitement au bout d’un an.4 Or lutter contre cette maladie, caractérisée par une fragilité osseuse provoquant des fractures et des handicaps souvent sévères, ne peut être envisagé que dans la durée et avec l’adhésion des patients.3

1 Amamra N, Berr C, Clavel-Chapelon F, et al. Estimation du nombre de femmes françaises à risque d’ostéoporose susceptibles de bénéficier d’une ostéodensitométrie. Rev Rhum 2004 ; 71 : 790-800.
2« Ostéoporose en 100 questions ». - Assistance Publique Hôpitaux de Paris- Ed NHA Communication – Question 14
3 Haute Autorité de Santé. Prévention, diagnostic et traitement de l’ostéoporose. Note de synthèse, juillet 2006.
4 Siris E, Harris ST, Rosen CJ, et al. Adherence to bisphosphonate therapy and fracture rates in osteoporotic women : relationship to vertebral and nonvertebral fractures from 2 US claims databases. Mayo Clin Proc 2006 ; 81 : 1013-22

Publié le 20/03/2008 à 12:43 | Lu 6002 fois