Ostéoporose : trois questions au Dr Karine Briot de l'hôpital Cochin

Dans le cadre de l’étude qui vient d’être lancée par la société FeetMe, spécialisée dans le développement de dispositifs médicaux intelligents, le laboratoire Amgen et le service de Rhumatologie de l’hôpital Cochin, le Dr Karine Briot revient sur l’intérêt de mesure les marques prédictifs de chute.





Quel est l’intérêt d’avoir des marqueurs prédictifs de la chute ?
L’évaluation des paramètres du risque de chute telle que la vitesse de marche par exemple, associée à un risque de fracture à très court terme, est une première étape indispensable afin de pouvoir ensuite avoir une action sur ces paramètres et éviter au patient de chuter.

Cette étude permettra de démontrer si la variation d’un paramètre de marche est prédictive de ce type de risque.

 
Qu’attendez-vous des résultats de cette étude et pourquoi ?
Si nous pouvons identifier un marqueur du risque de chute, nous pourrons agir sur les patients à risque avec par exemple une rééducation spécifique. Eviter au maximum les chutes est un objectif de santé publique, avec un impact direct sur la vie des patients et sur les coûts pour la collectivité.
 
Quels sont les atouts d'une collaboration clinicien/ingénieur ?
Les ingénieurs ont les moyens techniques, nous avons les réponses scientifiques. Cette collaboration permet de mettre en relation ces deux univers, de poser des questions différentes, et d’apporter des réponses innovantes aux patients.
 
Le Dr Karine Briot est praticien hospitalier au service rhumatologie de l’hôpital Cochin et investigateur principal de cette étude clinique. Elle participe à la prise en charge de patients atteints d’ostéopathies fragilisantes et en particulier l’ostéoporose post-ménopausique. Le docteur participe également à des travaux de recherche dans le domaine des ostéopathies fragilisantes : études épidémiologiques, filières de soins, essais thérapeutiques.

Article publié le 17/05/2019 à 01:00 | Lu 2417 fois