Opération Vésale le 29 mars prochain : pour un dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale

Le jeudi 29 mars prochain, la Société Française de Médecine Vasculaire (SFMV) s’investit dans le dépistage échographique de l’anévrisme de l’aorte abdominale dans le cadre de l’Opération Vésale 2012 qui aura lieu dans toute la France. Plus concrètement, il s’agit d’un dépistage gratuit, réalisé par les médecins vasculaires en partenariat avec leurs correspondants médecins généralistes. Un dépistage qui concerne plus spécifiquement les seniors.


Pourquoi Vésale ? Car Andreas Vesalius (1514-1564), dit Vésale en français, décrivit le premier un anévrysme artériel.

Qu’est-ce qu’un anévrisme ? C’est une dilatation d’un segment d’artère, qui en grossissant peut se rompre. Or, l’aorte abdominale est un des sièges de prédilection de l’anévrisme.

Pourquoi ce dépistage ? L’anévrisme de l’aorte abdominale tue autant que le cancer du sein chez la femme et le cancer de la prostate chez l’homme. Il s’agit donc d’un enjeu de santé publique. D’ailleurs, ce dépistage est organisé et obligatoire en Grande-Bretagne.

En France la Haute Autorité en Santé (HAS) s’oriente vers un dépistage opportuniste, c'est-à-dire que toute consultation médicale devrait orienter les patients vers le dépistage lorsque les patients sont à risque.

Chez qui réaliser ce dépistage ?

Conformément aux recommandations de la SFMV publiées en 2006, doivent bénéficier d’un dépistage :
- Hommes et femmes de plus de 50 ans avec un ascendant direct (père, mère) porteur d’un anévrisme de l’aorte
- Hommes entre 60 et 75 ans, notamment fumeurs ou anciens fumeurs
- Femmes entre 60 et 75 ans fumeuses et/ou hypertendues

Comment est réalisé ce dépistage ? Par une détection échographique de l’anévrisme, examen non invasif, indolore, non irradiant, durant moins de 5 minutes.

Par qui ? Les médecins vasculaires, membres de la SFMV, à titre bénévole

Où ? Dans les Mairies, les hôpitaux (CHU et CHG), et les cliniques ayant adhérés à l’opération. Aujourd’hui 70 centres sont volontaires pour participer à cette campagne.

Que se passe-t-il en cas de découverte d’un anévrisme ?

Le médecin vasculaire qui dépiste l’anévrysme remplit avec le patient une fiche complète de recueil des données, validée par la SFMV et explique -sans alarmer- au patient ce qu’est un anévrisme et les conséquences du diagnostic. Une lettre est adressée au médecin généraliste du patient qu’il doit recontacter. Les patients dépistés ayant donné leur autorisation seront rappelé par téléphone à trois mois afin d’évaluer l’impact de ce dépistage. Les patients porteurs de gros anévrismes devront bénéficier d’une intervention chirurgicale ou endovasculaire afin de prévenir le risque de rupture. Les patients porteurs de petits anévrysmes rentrent dans un protocole de suivi (surveillance de la croissance de l’anévrysme)

Publié le 21/03/2012 à 10:00 | Lu 1961 fois