Odysséa Paris 2009 : un bilan extrêmement positif
« L’édition 2009 d’Odysséa Paris a été un vrai succès », soulignent les organisateurs dans un communiqué, « réunissant 14.000 participants, hommes, femmes et enfants, marcheurs ou coureurs, pour le 10 km chronométré ou le 5 km allure libre ».
« Cette course est un beau symbole de solidarité et de soutien pour le combat que mènent les patients suivis à l’Institut Gustave Roussy », avait déclaré à cette occasion le Pr Thomas Tursz, directeur général de l’IGR. Au total, les 14.000 inscriptions ont permis à Odysséa de collecter 185.000 euros, reversés à l’IGR pour la lutte contre le cancer du sein.
Ces fonds ont permis de soutenir un programme unique de personnalisation des traitements du cancer du sein, guidés par la biologie. Un portrait moléculaire est réalisé pour les femmes ayant un cancer du sein métastatique en rechute. Il identifie la ou les anomalies des gènes qui caractérisent chaque tumeur. La patiente se voit proposer alors un médicament ciblant une de ces anomalies, si de tels médicaments ciblés sont en développement.
Ce programme est réalisé à l’Institut Gustave Roussy dans le cadre d’une étude clinique, ouverte pour 400 femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique. A ce jour, 135 femmes ont eu portrait moléculaire de leur cancer du sein métastatique. Une anomalie génomique « non prévisible » a été identifiée chez 39 patientes.
La prochaine étape de ce programme est de chercher à confirmer que l’anomalie génétique identifiée induit bien l’activation de la protéine codée et est donc bien liée au développement du cancer.
Odysséa Paris 2010 : un nouveau défi extrêmement motivant
Pour 2010, le rendez-vous d’Odysséa Paris est fixé au dimanche 3 octobre et le pari est ambitieux : réunir 17.000 participants, hommes, femmes et enfants, marcheurs ou coureurs et collecter ainsi 200.000 euros, pour les reversés à la lutte contre le cancer du sein menée à l’Institut Gustave Roussy.
A noter également, le Printemps Nation reconduit son partenariat au profit de l’IGR dans le cadre d’Odysséa Paris en organisant une nouvelle journée de « Shopping solidaire », dans son magasin, le 25 septembre 2010. De nombreux objets roses de grandes marques seront vendus au profit de la lutte contre le cancer du sein et des animations spéciales rythmeront cette journée exceptionnelle.
Odysséa Paris 2010 : pour quels projets de recherche ?
Les fonds collectés grâce à Odysséa Paris 2010 financeront trois axes de recherche, visant à personnaliser les traitements du cancer du sein, menés par l’équipe du Dr Fabrice André, cancérologue et chercheur à l’Institut Gustave Roussy. Ce sont des programmes de recherche à objectif de résultats à moyen-terme (trois ou quatre ans) mais, pour chaque axe, un objectif concret a été identifier pour l’année 2010.
Le premier axe est la poursuite du programme sur les traitements personnalisés en fonction des analyses du génome de la tumeur, chez 400 patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Un des objectifs 2010-2011 sera de mettre au point une technologie permettant d’analyser l’activation de 400 protéines sur une même puce (lame). Ceci permettra de confirmer que l’anomalie génomique identifiée chez une patiente donnée aboutit à l’activation de la protéine et a donc un sens clinique. Ce projet sera financé en partie par Odysséa, permettant notamment d’acheter un scanner visualisant les « activations » et de financer les 50 premières analyses. A l’issue de ces analyses, les chercheurs pourront déterminer si cette technologie présente des résultats préliminaires intéressants pour identifier la cible à inhiber chez ces patientes.
Le deuxième axe consiste à chercher à identifier des marqueurs biologiques prédictifs d’une rechute tardive de cancer du sein. Chez les patientes atteintes d’un cancer du sein exprimant le récepteur aux oestrogènes (70% des cancers du sein), 50% des rechutes surviennent après 5 ans, avec un risque de rechute qui s’exerce à très long terme. Malheureusement, les tests actuels ne permettent pas de prédire quelles patientes vont rechuter après 5 ans. L’enjeu est important car les hormonothérapies actuelles ne durent que 5 ans. L’identification d’une population à haut risque de rechute ultérieure pourrait permettre de développer un essai clinique testant l’apport d’une hormonothérapie ou d’un autre traitement tardif dans cette population cible. Une partie du financement Odysséa ira à la mise au point et la validation de ce marqueur prédictif. Dans un premier temps, seront analysés, par des nouvelles biotechnologies, quels gènes sont hyper-exprimés dans les cancers du sein rechutant tardivement (deux séries de patientes, 200 échantillons au total). Les gènes validés seront ensuite testés par une technique à base de protéine (immuno-histochimie). Leurs performances seront testées sur une population de 500 patientes traitées il y a environ 15 ans. Outre la prédiction du risque de rechute à long terme, cette étude permettra de déterminer si les gènes testés prédisent une forte sensibilité à l’hormonothérapie prolongée. En effet, ces 500 patientes faisaient partie d’une étude dans laquelle était évaluée une hormonothérapie prolongée.
Le troisième axe consiste à chercher à identifier des marqueurs biologiques prédictifs de résistance à la radiothérapie. Un protocole utilisant une radiothérapie préopératoire va démarrer à l’institut Gustave Roussy. Ce protocole permettra de mettre en évidence quels gènes sont impliqués dans la résistance à la radiothérapie et donc de mieux déterminer qui doit recevoir ce traitement. Le financement, en partie issu d’Odysséa, servira notamment à mettre en place l’étude clinique à l’IGR et à recruter les patientes en 2011. Cette étude est faite dans le cadre d’une collaboration internationale de haut niveau : la même étude clinique aura lieu à Amsterdam et Stockholm, avec des financements différents. Les analyses moléculaires seront faites sur les trois populations. L’objectif à moyen terme (quatre ans) est d’identifier les gènes qui prédisent l’absence de bénéfice de la radiothérapie.
2010 : près de 10.000 femmes sont venues à l’IGR pour la « Journée de diagnostic en 1 jour du cancer du sein », organisation pionnière en France
En 2010, l’Institut Gustave Roussy réalise également un bilan des 6 années d’expérience de la « Journée de diagnostic en un jour du cancer du sein ». Cette organisation permet aux femmes ayant une suspicion de cancer du sein de passer différents examens et de voir différents médecins en consultations (chirurgiens, radiologues, oncologues médicaux) dans la même journée et d’obtenir à la fin de cette journée un diagnostic pluridisciplinaire de la lésion mammaire. Les femmes dont le diagnostic est bénin repartent soulagées, celles dont le diagnostic est malin repartent avec un protocole de soins établi et les dates de ses prochains rendez-vous de sa prise en charge. Cette journée a lieu une fois par semaine, le lundi, elle accueille entre 30 et 40 femmes. En six ans, près de 10.000 femmes ont été vues dans le cadre de cette organisation, mise au point par le Dr Suzette Delaloge, responsable du Comité de pathologie mammaire à l’IGR.
« Cette course est un beau symbole de solidarité et de soutien pour le combat que mènent les patients suivis à l’Institut Gustave Roussy », avait déclaré à cette occasion le Pr Thomas Tursz, directeur général de l’IGR. Au total, les 14.000 inscriptions ont permis à Odysséa de collecter 185.000 euros, reversés à l’IGR pour la lutte contre le cancer du sein.
Ces fonds ont permis de soutenir un programme unique de personnalisation des traitements du cancer du sein, guidés par la biologie. Un portrait moléculaire est réalisé pour les femmes ayant un cancer du sein métastatique en rechute. Il identifie la ou les anomalies des gènes qui caractérisent chaque tumeur. La patiente se voit proposer alors un médicament ciblant une de ces anomalies, si de tels médicaments ciblés sont en développement.
Ce programme est réalisé à l’Institut Gustave Roussy dans le cadre d’une étude clinique, ouverte pour 400 femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique. A ce jour, 135 femmes ont eu portrait moléculaire de leur cancer du sein métastatique. Une anomalie génomique « non prévisible » a été identifiée chez 39 patientes.
La prochaine étape de ce programme est de chercher à confirmer que l’anomalie génétique identifiée induit bien l’activation de la protéine codée et est donc bien liée au développement du cancer.
Odysséa Paris 2010 : un nouveau défi extrêmement motivant
Pour 2010, le rendez-vous d’Odysséa Paris est fixé au dimanche 3 octobre et le pari est ambitieux : réunir 17.000 participants, hommes, femmes et enfants, marcheurs ou coureurs et collecter ainsi 200.000 euros, pour les reversés à la lutte contre le cancer du sein menée à l’Institut Gustave Roussy.
A noter également, le Printemps Nation reconduit son partenariat au profit de l’IGR dans le cadre d’Odysséa Paris en organisant une nouvelle journée de « Shopping solidaire », dans son magasin, le 25 septembre 2010. De nombreux objets roses de grandes marques seront vendus au profit de la lutte contre le cancer du sein et des animations spéciales rythmeront cette journée exceptionnelle.
Odysséa Paris 2010 : pour quels projets de recherche ?
Les fonds collectés grâce à Odysséa Paris 2010 financeront trois axes de recherche, visant à personnaliser les traitements du cancer du sein, menés par l’équipe du Dr Fabrice André, cancérologue et chercheur à l’Institut Gustave Roussy. Ce sont des programmes de recherche à objectif de résultats à moyen-terme (trois ou quatre ans) mais, pour chaque axe, un objectif concret a été identifier pour l’année 2010.
Le premier axe est la poursuite du programme sur les traitements personnalisés en fonction des analyses du génome de la tumeur, chez 400 patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Un des objectifs 2010-2011 sera de mettre au point une technologie permettant d’analyser l’activation de 400 protéines sur une même puce (lame). Ceci permettra de confirmer que l’anomalie génomique identifiée chez une patiente donnée aboutit à l’activation de la protéine et a donc un sens clinique. Ce projet sera financé en partie par Odysséa, permettant notamment d’acheter un scanner visualisant les « activations » et de financer les 50 premières analyses. A l’issue de ces analyses, les chercheurs pourront déterminer si cette technologie présente des résultats préliminaires intéressants pour identifier la cible à inhiber chez ces patientes.
Le deuxième axe consiste à chercher à identifier des marqueurs biologiques prédictifs d’une rechute tardive de cancer du sein. Chez les patientes atteintes d’un cancer du sein exprimant le récepteur aux oestrogènes (70% des cancers du sein), 50% des rechutes surviennent après 5 ans, avec un risque de rechute qui s’exerce à très long terme. Malheureusement, les tests actuels ne permettent pas de prédire quelles patientes vont rechuter après 5 ans. L’enjeu est important car les hormonothérapies actuelles ne durent que 5 ans. L’identification d’une population à haut risque de rechute ultérieure pourrait permettre de développer un essai clinique testant l’apport d’une hormonothérapie ou d’un autre traitement tardif dans cette population cible. Une partie du financement Odysséa ira à la mise au point et la validation de ce marqueur prédictif. Dans un premier temps, seront analysés, par des nouvelles biotechnologies, quels gènes sont hyper-exprimés dans les cancers du sein rechutant tardivement (deux séries de patientes, 200 échantillons au total). Les gènes validés seront ensuite testés par une technique à base de protéine (immuno-histochimie). Leurs performances seront testées sur une population de 500 patientes traitées il y a environ 15 ans. Outre la prédiction du risque de rechute à long terme, cette étude permettra de déterminer si les gènes testés prédisent une forte sensibilité à l’hormonothérapie prolongée. En effet, ces 500 patientes faisaient partie d’une étude dans laquelle était évaluée une hormonothérapie prolongée.
Le troisième axe consiste à chercher à identifier des marqueurs biologiques prédictifs de résistance à la radiothérapie. Un protocole utilisant une radiothérapie préopératoire va démarrer à l’institut Gustave Roussy. Ce protocole permettra de mettre en évidence quels gènes sont impliqués dans la résistance à la radiothérapie et donc de mieux déterminer qui doit recevoir ce traitement. Le financement, en partie issu d’Odysséa, servira notamment à mettre en place l’étude clinique à l’IGR et à recruter les patientes en 2011. Cette étude est faite dans le cadre d’une collaboration internationale de haut niveau : la même étude clinique aura lieu à Amsterdam et Stockholm, avec des financements différents. Les analyses moléculaires seront faites sur les trois populations. L’objectif à moyen terme (quatre ans) est d’identifier les gènes qui prédisent l’absence de bénéfice de la radiothérapie.
2010 : près de 10.000 femmes sont venues à l’IGR pour la « Journée de diagnostic en 1 jour du cancer du sein », organisation pionnière en France
En 2010, l’Institut Gustave Roussy réalise également un bilan des 6 années d’expérience de la « Journée de diagnostic en un jour du cancer du sein ». Cette organisation permet aux femmes ayant une suspicion de cancer du sein de passer différents examens et de voir différents médecins en consultations (chirurgiens, radiologues, oncologues médicaux) dans la même journée et d’obtenir à la fin de cette journée un diagnostic pluridisciplinaire de la lésion mammaire. Les femmes dont le diagnostic est bénin repartent soulagées, celles dont le diagnostic est malin repartent avec un protocole de soins établi et les dates de ses prochains rendez-vous de sa prise en charge. Cette journée a lieu une fois par semaine, le lundi, elle accueille entre 30 et 40 femmes. En six ans, près de 10.000 femmes ont été vues dans le cadre de cette organisation, mise au point par le Dr Suzette Delaloge, responsable du Comité de pathologie mammaire à l’IGR.