Octobre Rose 2014 : le point avec l’INCa

Pour la dixième année consécutive, octobre sera le mois de la mobilisation nationale contre le cancer du sein. Trente jours pour appeler que cette pathologie demeure, malgré les progrès thérapeutiques, un enjeu de santé publique majeur… De fait, le cancer du sein reste le premier cancer en nombre de cas et malheureusement, la première cause de décès par cancer chez les femmes en France.


Octobre Rose 2014 : le point avec l’INCa
Au cours de sa vie, une femme sur huit sera concernée par le cancer du sein. De nos jours, le dépistage est devenu une arme efficace contre ce cancer.
 
De fait, pris à un stade précoce, cette maladie peut non seulement être guérie dans plus de 90% des cas (ce qui n’est pas rien) mais aussi être soignée par des traitements moins agressifs, moins mutilants ou entraînant moins de séquelles...
 
Pourtant, une femme sur trois en France ne se fait toujours pas dépister. Ou pas régulièrement. Ainsi, dix ans après le lancement du programme de dépistage organisé du cancer du sein, la participation stagne...

Si l’existence de ce programme est connue du grand public, le taux s’est stabilisé autour de 53% (à ce chiffre s’ajoutent environ 10% de femmes qui réalisent des mammographies de dépistage à la demande du médecin ou de leur propre initiative). Il est donc important de poursuivre la mobilisation et l’information des femmes, comme celle de l’ensemble des acteurs de santé.
 
À l’occasion d’Octobre rose 2014, une nouvelle campagne d’information sur le dépistage organisé du cancer du sein sera donc lancée par le ministère de la Santé et l’Institut national du cancer (INCa). Elle sera diffusée tout au long du mois. Son objectif : rappeler aux femmes que le dépistage du cancer du sein est recommandé tous les deux ans, à partir de 50 ans, voire avant en cas de risque particulier, et de les aider à prendre une décision éclairée quant au dépistage en répondant à toutes leurs questions.
 
Cette année, cette campagne s’adresse aux femmes concernées par le dépistage organisé, mais aussi aux femmes à risque aggravé, dit « élevé » ou « très élevé », de cancer du sein. Ainsi, la nouvelle campagne 2014 propose à toutes les femmes concernées une information complète sur le dépistage du cancer du sein, ses avantages et ses limites, et sur les modalités adaptées à leur situation.

Le dispositif d’information s’inscrit dans les objectifs du Plan cancer 2014-2019 qui prévoit notamment que chaque femme soit orientée vers la modalité de dépistage adaptée à son niveau de risque (moyen, élevé, ou très élevé) : 


Niveau de risque « moyen »

Le risque de développer un cancer du sein est principalement lié à l'âge (à partir de 50 ans). Pour les femmes entre 50 et 74 ans qui ne présentent pas de facteur de risque particulier, c’est le programme national de dépistage organisé du cancer du sein qui est adapté pour elles : tous les deux ans, un examen clinique des seins et la réalisation d’une mammographie.
 
Niveau de risque « élevé »

Les femmes présentant certains risques particuliers, comme des antécédents personnels ou familiaux proches de cancer ou de maladie du sein, ou encore celles qui ont eu une radiothérapie à haute dose au niveau du thorax, sont considérées comme à « risque élevé ». Une consultation d’oncogénétique peut leur être indiquée en fonction de l’analyse détaillée de leur situation. Elles font l’objet d’un suivi spécifique précisé dans une recommandation publiée par la Haute Autorité de Santé (HAS) en mai 2014. Elles n’entrent pas dans le programme national de dépistage organisé.
 
Niveau de risque « très élevé »

Les femmes porteuses d’une mutation génétique BRCA1 ou 2 ont un risque accru de développer un cancer du sein et/ou de l’ovaire. Ces femmes font l’objet  d’un suivi spécifique, défini par des recommandations élaborées par l’INCa et qui sont en cours d’actualisation. 

Publié le 26/09/2014 à 06:00 | Lu 1807 fois