Movember Foundation : 1.5 million d'euros pour lutter contre le cancer de la prostate

La Movember Foundation, organisation internationale visant à faire évoluer le « visage » de la santé masculine (d’où la moustache pour symbole) vient d’annoncer un investissement d'1.5 million d'euros dans un essai clinique portant sur le cancer de la prostate, en France et en Suisse.


Movember
Movember est de retour en France en 2014 ! Le concept de cette action internationale est simple : s’amuser durant tout le mois de novembre en se faisant pousser une moustache et sensibiliser l’opinion publique aux questions de santé masculine, tout en récoltant des dons. Les fonds collectés durant tout le mois financent ensuite le Plan d’Action Global de Movember (GAP), programme international de recherche inédit autour des cancers de la prostate, des testicules et des maladies mentales masculines.
 
Dans ce contexte, la fondation vient d’annoncer un investissement visant à soutenir un essai clinique (franco-suisse) mettant en avant des méthodes de traitement innovantes, qui pourraient être disponibles rapidement et à un prix abordable pour les hommes souffrant d'un cancer de la prostate à un stade avancé. Comme le souligne Paul Villanti, Directeur Exécutif des Programmes pour la Movember Foundation : « nous n'avons qu'une seule définition du succès : trouver des solutions durables qui amènent des améliorations tangibles dans la vie des hommes atteints d'un cancer de la prostate. Nous pensons sincèrement que ce nouvel investissement au sein de la communauté de recherche franco-suisse sur le cancer de la prostate soutiendra activement cette initiative en mettant à profit les compétences scientifiques dans chacun de ces pays, et favorisera une approche collaborative de la recherche. Cet apport financier a été rendu possible grâce à la passion de nos Mo Bros et Mo Sistas en France et en Suisse et à leurs efforts acharnés pour collecter des fonds - nous sommes impatients de voir à nouveau les moustachus de ces deux pays s'inscrire pour cette nouvelle édition de Movember ».
 
En accord avec l'approche de la recherche défendue par la Movember Foundation, le financement soutiendra au minimum deux institutions, en France comme en Suisse,  qui travailleront conjointement sur cet essai. Cette approche multi-institutionnelle permet aux meilleurs chercheurs des pays concernés de travailler de concert pour résoudre ensemble les problèmes majeurs que rencontrent les hommes confrontés au cancer de la prostate. Cet essai devrait donner des résultats d’ici quatre ans. Il est financé grâce aux dons récoltés pendant les campagnes Movember 2013 et 2014 en France et en Suisse.
 
En 2012, 8.610 hommes sont morts d’un cancer de la prostate dans l’Hexagone, soit un homme toutes les heures. A travers ces chiffres alarmants, on comprend donc mieux l’urgence d’agir et d’aider les hommes à en parler et à se soigner.
 
L’histoire de Movember (le nom est la contraction de « Mo », qui signifie moustache en Australie et de « November », qui signifie « Novembre ») a en effet débuté à Melbourne il y a tout juste dix ans, en 2003. Quelques amis décident alors de remettre la moustache sur le devant de la scène, par goût du challenge, pour le fun et pour le plaisir de l’arborer.

La prostate ?

Il s'agit d'une petite glande située sous la vessie et qui entoure la partie supérieure de l'urètre (canal traversant le pénis et conduisant l'urine et le sperme à l'extérieur). La prostate sécrète un liquide épais et clair qui se mélange aux spermatozoïdes pour former le sperme.
 
Cette glande peut être le siège de plusieurs affections, telles que l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), l'infection aiguë ou chronique de la prostate et le cancer. Ces maladies peuvent provoquer des symptômes similaires : difficultés ou douleurs pour uriner, mictions fréquentes (en particulier la nuit) et besoins impérieux d'uriner.
 
Chez l'homme, le risque d'affection de la prostate augmente avec l'âge. Les antécédents familiaux, des origines africaines et une alimentation riche en graisses animales et pauvre en fruits, légumes et poissons peuvent également accroître le risque de maladie de la prostate. Tous les hommes, en particulier ceux de plus de 50 ans, doivent donc être vigilants et consulter leur urologue en cas de doute. 

Publié le 24/10/2014 à 09:00 | Lu 1252 fois