Moins de seniors ont emprunté pour un crédit immobilier en 2020

Cette année, la Centrale de Financement s’est intéressée aux emprunteurs seniors de plus de 50 ans. Pour la plupart déjà propriétaires, ces derniers sont a priori d'excellents profils pour les banques : ils disposent souvent d'une bonne assise financière, peuvent fournir un apport plus conséquent et emprunter sur des durées plus courtes. Pourtant, malgré ces atouts, ils sont aussi plus à même de développer des problèmes de santé susceptibles d’augmenter le coût de leur assurance de prêt...





Selon la Centrale de Financement, société spécialisée en courtage de prêts immobiliers, les emprunteurs quinquas et plus ont été touchés par la crise sanitaire. Ainsi, entre 2019 et 2020, leur proportion, parmi le total des emprunteurs financés par La Centrale de Financement, a chuté de 2%.
 
Cette baisse s'explique notamment par une vigilance des banques qui s'est accrue vis-à-vis des profils présentant des risques de santé plus élevés, dans ce contexte de pandémie mondiale.

En effet, les seniors ont été statistiquement la frange de population la plus touchée par le virus au cours de la crise sanitaire : déjà élevés, les frais d'assurance invalidité décès dépassent désormais les intérêts bancaires du prêt, pour les profils cinquantenaires et au-delà.
 
Pour les emprunteurs de plus de 60 ans, la baisse de revenus liée au départ à la retraite se pose également comme un obstacle majeur au financement de leurs projets immobiliers : « les profils seniors ont été les plus pénalisés par la crise sanitaire ; déjà considérés comme des populations à risque par les assureurs, ils ont été particulièrement touchés par le virus » précise Sylvain Lefèvre, président de La Centrale de Financement.
 
Et ce spécialiste de poursuivre : « une difficulté à laquelle s'ajoute celle de la baisse globale de leur revenu au moment du départ à la retraite, une baisse d'environ 25% en moyenne ».
 
Après analyse des dossiers de prêt finalisés sur l'année 2020, la Centrale de Financement a dressé le portrait-type de l'emprunteur de plus de 50 ans qui est, en majorité une femme (55% des cas) de 56 ans disposant d'un revenu mensuel moyen de 6.160 euros par mois.
 
Elle emprunte pour une durée moyenne de 17 ans et pour un montant de 194.671 euros en moyenne et doit être en capacité de fournir un apport d'environ 32% du montant du prêt total (62.294 euros), soit 19,2 de points de pourcentage de plus par rapport au volume d'apport moyen demandé en 2020 (12,8%), tous profils d'emprunteurs confondus.
 
Toujours selon cette étude, en 2020, on note une préférence renouvelée des emprunteurs de plus de 50 ans pour l'acquisition d'une résidence principale pour 70% d'entre eux et une appétence réelle pour le locatif (nu ou meublé) dans plus de 27% des cas.
 
« Majoritairement secundo-accédants, les emprunteurs de plus de 50 ans orientent généralement la concrétisation de leurs projets immobiliers vers un changement de résidence principale, ou vers l'acquisition d'une résidence secondaire destinée à la location, qui leur permettrait de compléter leur pension de retraite », ajoute Sylvain Lefèvre.
 
Parmi l'ensemble des dossiers financés pour un projet d'acquisition en résidence principale, seulement 12% des acquéreurs ont plus de 50 ans.

Article publié le 15/06/2021 à 08:46 | Lu 2140 fois


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