Médicaments en boîte de trois mois : des économies pour les patients et l’Assurance Maladie

Les boîtes de médicament en grand conditionnement représentent trois mois de traitement. Cette présentation issue de la réforme de 2004 a été autorisée par les pouvoirs publics en avril 2005 pour quatre pathologies chroniques (qui touchent principalement les plus de 50 ans) : le diabète, l'hypertension artérielle, le cholestérol et l'ostéoporose. Quel intérêt pour les patients et l'Assurance Maladie ?





L'utilisation de ces traitements trimestriels s'est installée progressivement. Ce sont les traitements contre l'ostéoporose qui sont arrivés les premiers sur le marché dès septembre 2005, les traitements des autres pathologies sont apparus progressivement entre mars 2006 et mars 2007. Ainsi, fin 2009, près de 80% des traitements de ces quatre affections étaient disponibles en boîte de trois mois dans 91% des pharmacies.

C'est à partir de 2008 que l'utilisation de ces conditionnements pour le diabète, l'hypertension et le cholestérol s’est développé, l'habitude étant déjà ancrée pour les traitements contre l'ostéoporose.

Fin 2009, les traitements antiostéoporotiques sont délivrés à 47% en format trimestriel, les traitements contre le cholestérol le sont à 29,7%, les antidiabétiques oraux à 23,2% et les antihypertenseurs à 19,8%. Toutes classes confondues la délivrance des boîtes trimestrielles représente maintenant 23,2% des traitements soit 83 millions de traitements sur un total de 409 millions des traitements.

Selon la CNAMTS, « les grands conditionnements représentent une économie pour l'Assurance Maladie, les patients et leurs assureurs complémentaires, en effet, le coût d'un traitement est en moyenne 13% moins cher que celui réalisé avec des boîtes mensuelles. En régime permanent, l'économie globale pour les trois acteurs a représenté près de 105 millions d'euros en 2009 ».

L'augmentation de l'utilisation de ces conditionnements est un véritable enjeu : les économies globale s'élèveraient en effet à 390 millions d’euros si 60% des traitements destinés aux quatre affections concernées étaient réalisés avec des grands conditionnements.

« Au regard de la progression continue du nombre et du coût des traitements médicamenteux du diabète (1 milliard d'euros en 2009, en progression de 3,7% par rapport à 2008), de l'hypertension artérielle (2,7 milliards d'euros en 2009 contre 1,6 en 2000) et de l'hypercholestérolémie (1,4 milliard d'euros en 2009, en hausse de 3,6% par rapport à 2008), le développement des conditionnements trimestriels présente une réelle opportunité pour l'Assurance Maladie, les patients et leurs assureurs complémentaires de réaliser des économies » conclut la CNAMTS dans son communiqué.

Article publié le 11/02/2010 à 09:34 | Lu 5416 fois