Maladie d'Alzheimer : une politique publique à consolider d'urgence

A l'occasion du comité de suivi du plan Alzheimer 2008-2012 qui s'est déroulé hier, l’association France Alzheimer a exprimé, dans un communiqué, son inquiétude concernant l'actuelle période de transition et de latence qui met en péril la dynamique du plan mais aussi l'engagement des acteurs de terrain et demande aux pouvoirs publics de rester mobilisés.


L’association vient donc de prendre connaissance des dépenses effectives et de l'état d'avancement des mesures du plan Alzheimer 2008-2012, qui a été prolongé par les pouvoirs publics jusqu'au terme de son évaluation prévue début juin.
 
Alors que le plan a été doté d'un budget dédié de 1,6 milliard d'euros, France Alzheimer regrette que seuls 41% de celui-ci aient été réellement dépensés à ce jour.
 
« Des résultats d'autant plus décevants qu'ils laissent de côté les personnes malades et leur famille. En effet, la mesure 1 relative à la diversification et au développement des formules de répit est loin d'atteindre les objectifs fixés » estime l’association.
 
Un constat qui s'applique plus globalement à l'ensemble des mesures relatives à l'amélioration de la qualité de vie des personnes malades et des aidants. Fin 2012, seuls 35% du budget prévu pour ces mesures ont été réellement dépensés. Une sous-consommation ressentie sur le terrain.
 
« Le plan Alzheimer reste très abstrait pour les familles, elles sont nombreuses à nous rapporter qu'elles n'en voient pas les effets concrets dans leur vie quotidienne » dénonce Marie-Odile Desana, présidente de France Alzheimer. « Aujourd'hui, elles ont avant tout besoin de répit, ce qui implique de développer des dispositifs d'accueil et d'accompagnement, et surtout de les rendre accessibles financièrement et de mieux les répartir sur l'ensemble du territoire. »
 
France Alzheimer demande également que les efforts se poursuivent pour améliorer la prise en soin des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et en perte d'autonomie au sein des établissements.
 
Afin de défendre les revendications des familles, France Alzheimer réaffirme sa volonté d'être un interlocuteur majeur des pouvoirs publics et est plus que jamais dans l'attente de propositions pour commencer à travailler sur l'élaboration d'un nouveau plan à la mesure de l'enjeu de santé publique que représentent la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées.

Publié le 27/03/2013 à 07:02 | Lu 934 fois