Levure de riz rouge : mise en garde de l’Anses pour les seniors de plus de 70 ans

La levure de riz rouge est un complément alimentaire utilisé par certaines personnes afin de « maintenir une cholestérolémie à un niveau normal ». Toutefois, l’Anses met en garde les individus sensibles, notamment les seniors de plus de 70 ans, qui ne devraient pas consommer ce type de produit…


Les compléments alimentaires sont entrés dans notre vie quotidienne. On les consomme en s’imaginant qu’ils ne peuvent faire que du bien mais jamais de mal…
 
Pourtant, bien évidemment, la plupart de ces « alicaments » contiennent des principes actifs. Sinon, ils ne serviraient à rien !
 
Dans ce contexte, l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail) met en garde les consommateurs qui utilisent la levure de riz rouge.
 
Rappelons que cette levure est une moisissure de couleur rouge cultivée sur du riz. Elle est ensuite incorporée  dans de nombreux compléments alimentaires afin de maintenir « une cholestérolémie à un niveau normal ». Toutefois, ces derniers temps, l’agence a reçu vingt-cinq signalements d'effets indésirables. Principalement des atteintes musculaires et hépatiques qui seraient « susceptibles d'être liés à la consommation » de ce produit.
 
C’est la raison pour laquelle l'Anses a décidé de mettre en garde les utilisateurs de ces compléments alimentaires contenant des monacolines qui peuvent exposer les consommateurs, notamment les seniors âgés de 70 ans et plus et ceux particulièrement sensibles du fait de pathologies ou de traitements en cours, etc., à des risques pour la santé.
 
Avant d’acheter et de consommer ces produits, l'agence recommande donc de prendre conseil auprès d'un professionnel de santé. Et d’ajouter que ces alicaments ne doivent pas être utilisés par les patients traités avec des médicaments à base de statines ni ceux ayant dû interrompre ces traitements suite à l'apparition d'effets indésirables (patients dits « intolérants aux statines »).
 
In fine, l'Anses rappelle que l'hypercholestérolémie n'est pas une maladie mais un facteur augmentant le risque de survenue de maladie cardio-vasculaire dont la prévention passe avant tout par une hygiène de vie intégrant une alimentation diversifiée, la limitation de la sédentarité et la pratique d'une activité physique régulière.

Publié le 01/04/2014 à 11:11 | Lu 40057 fois