Les sardines en boite : un petit poisson qui alignent les atouts nutritionnels !

Savoureuses avec un filet de citron et du bon pain frais ou en rillettes sur du pain grillé, les sardines régalent. Mais elles ne font pas que cela : elles apportent énormément d’éléments nutritionnels très précieux pour notre corps. A tout âge et notamment pour les ainés.


Manger des sardines est bon pour la santé. Elles sont en effet remarquablement riches en Oméga 3 (EPA et DHA), en vitamine D mais aussi en calcium, en phosphore et en vitamine B12.
 
Les Oméga 3 : premier atout majeur des sardines. La famille des Oméga 3 comprend le chef de file (l’acide alpha linolénique) et ses dérivés EPA et DHA qui nous sont apportés essentiellement par les poissons gras ; aucun autre aliment n’en contient autant. Les sardines en sont exceptionnellement riches avec au moins 1 g d’EPA et 1 g de DHA/100 g alors que le besoin nutritionnel est de 250 mg par jour pour chacun d’entre eux !
 
Une simple portion de 100 g de sardines en couvre 5 à 6 fois le besoin quotidien ! Cette richesse est précieuse car les Français ne consomment que la moitié des apports d’Oméga 3 dont ils ont besoin (ils ne mangent pas assez de poissons gras). Raison de plus pour corriger la situation en mangeant plus souvent des sardines en conserve.
 
Pour rappel, les Oméga 3 sont des composants des membranes cellulaires et, à ce titre, ils contribuent au bon fonctionnement des cellules du coeur, des plaquettes sanguines (donc dans le processus de coagulation), des neurones et des cellules cérébrales, des cellules du foie en régulant la synthèse des triglycérides sanguins), des cellules de la rétine (fonction visuelle). À ce titre, ils sont considérés comme utiles et nécessaires en prévention des maladies cardio-vasculaires, des cancers et des maladies neuro dégénératives.
 
La vitamine D et le calcium : 2ème atout majeur des sardines. Cette vitamine est précieuse car non seulement elle contribue à une bonne ossature en favorisant la fixation du calcium sur les protéines de l’os, mais elle est également impliquée dans le fonctionnement normal du système immunitaire et dans les processus de division cellulaire. Il vaut mieux ne pas en manquer. Or, selon les groupes de population, 43 à 80% des personnes manquent de vitamine D, surtout dans le Nord de la France et en hiver. Il suffit de manger 100 g de sardines en conserve pour couvrir le double de son besoin quotidien en vitamine D !
 
De plus, les sardines sont exceptionnellement riches en calcium. Il se trouve dans les arêtes qui deviennent comestibles suite au traitement thermique (elles sont suffisamment molles pour être consommées) et dans la peau. Dans 100 g de sardines entières en conserve, il y a environ 400 mg de calcium, soit 50% du besoin quotidien. Une aubaine pour ceux et celles qui ne consomment pas assez de produits laitiers et qui ont des apports calciques insuffisants. Elles sont également riches en phosphore, complémentaire du calcium pour assurer la solidité osseuse.
 
Les protéines et la vitamine B12 : le 3ème atout des sardines. Les muscles et tous les autres organes du corps ont besoin de protéines pour bien fonctionner. Les protéines représentent en moyenne 20% de leur poids. Raison pour laquelle les protéines sont absolument vitales et doivent être apportées à raison de 60 à 80 g par jour, bien réparties entre les aliments d’origine animale (viandes, poissons, oeufs et produits laitiers) et les protéines d’origine végétale (légumes secs, céréales, féculents).
 
La consommation de 100 g de sardines en conserve apporte à elle seule environ 24 g de protéines, soit 30% du besoin quotidien ! Très intéressant pour des sujets âgés mangeant peu de viande. Quant à la vitamine B12, 100 g de sardines apportent 5 à 6 fois le besoin quotidien en vitamine B12. De quoi protéger les ainés de la carence en vitamine B12 (fréquente chez lui).
 
Pour l’anecdote, la plus ancienne boîte de sardines connue en France date des années 1810, fabriquée à Nantes par un certain Joseph… Colin. Ce confiseur nantais produisait en effet des sardines cuites à l’huile, contenues dans des pots de grès, qui se périmaient au bout d’un mois. Leur longue conservation rendue possible par l’appertisation lui ouvre alors de nouvelles perspectives de développement.
 
L’histoire des conserveries commence réellement lorsque Joseph-Pierre Colin, le fils de Joseph, se lance en 1824 dans la conservation industrielle de la sardine à Nantes. Il est alors rapidement suivi par d’autres industriels.
 
L’avis des Médecins Nutritionnistes Dr Laurence Plumey et Dr Arnaud Cocaul
Les poissons en conserve sont très appréciés, car ils sont pratiques d’usage, vite prêts à consommer (seuls ou avec d’autres ingrédients), de longue conservation et préservent au mieux les qualités nutritionnelles des poissons.
 
En effet, l’appertisation combine un traitement thermique, qui détruit les microbes, et un conditionnement en emballage étanche, qui protège le contenu de la boîte. Ce procédé préserve les protéines, lipides, minéraux et oligoéléments, et un très grande majorité des vitamines qui sont peu impactées par le traitement.
 
Le processus d’appertisation ne nécessite aucune adjonction d’additifs ni de conservateurs. Il en découle une réelle proximité avec le poisson mis en oeuvre et le respect de ses qualités intrinsèques. En effet, il s’agit d’un procédé qui résulte de la combinaison d’un chauffage à très haute température, pour stériliser le contenu, et d’un emballage étanche, qui permet de conserver le produit pendant plusieurs années.

Publié le 10/07/2018 à 01:00 | Lu 15208 fois