Les journées du bridge : du 13 au 20 septembre 2015 (partie 1)

Les clubs de bridge sont toujours prêts à accueillir de nouveaux adeptes et les bridgeurs toujours enclins à partager leur passion. Dans cet esprit, et dans le cadre des Journées du Bridge qui se tiendront du 13 au 20 septembre prochain, plusieurs centaines de clubs dans toute la France, s'ouvrent au grand public pour proposer différentes formules et animations pour découvrir le bridge.


Le bridge peut s’avérer être un excellent exercice pour notre matière grise. D’ailleurs, une étude réalisée par l’Inserm en 2009 indiquait que chez les seniors, la pratique récurrente d’une activité cérébrale (comme les jeux de cartes) pouvait retarder la survenue de la maladie d’Alzheimer de 50%.
 
Mais à part se muscler l'esprit, faire des rencontres, se changer les idées, le plaisir de jouer... sont aussi de bonnes raisons qui conduisent les amateurs de ce jeu à pousser la porte d'un club de la Fédération Française de Bridge…
 
La passion du bridge se transmet bien souvent au sein même de la famille. Les parents ou grands-parents donnent régulièrement aux plus jeunes l'envie de s'y mettre. Avec le développement du bridge scolaire et du bridge « jeunes », la transmission peut aussi prendre le chemin inverse avec, cette fois, les champions en herbe qui amènent leurs ainés à les suivre dans la pratique du bridge.
 
Au bridge, le plaisir de jouer se partage au-delà des générations (de 9 à 99 ans). D’ailleurs, la Fédération Française de Bridge (FFB) l'a compris et développe dans ses clubs des cours et des tournois où les plus jeunes côtoient leurs ainés. À Reims, par exemple, le Clan des Chacals, club de jeunes bridgeurs, ouvre ses portes à des joueurs de tous âges, pour des rencontres où la convivialité est le maître mot. « Avec des émotions, du suspens, des sensations fortes, et des montées d'adrénaline, le bridge se vit et se partage sans modération, à tout âge » indique un joueur de 77 ans qui joue depuis sa plus tendre enfance…
 
Dans une récente étude, la Fondation de France présentait la solitude comme un mal grandissant du 21e siècle. Le bridge peut permettre de lutter contre ce phénomène avec un trafic quotidien de 20.000 bridgeurs dans les clubs FFB ; de plus, il se joue avec un partenaire et de nombreuses formules de jeu sont proposées pour tous les niveaux. Pratiquer le bridge est un signe de reconnaissance, voire même d'appartenance. La communauté des bridgeurs devient alors une nouvelle famille, un réseau d'entraide, vecteur de rassemblement et d'intégration, comme lorsque l'on est amené à changer de région ou à s'expatrier pour des raisons professionnelles.

Interview

Vincent Combeau 55 ans, directeur national pédagogique de l'Université du Bridge qui a notamment pour vocation, depuis 1983, la conception et l'élaboration des programmes pédagogiques et des manuels d'enseignement
 
Est-il difficile de se mettre au bridge lorsqu'on n'y a encore jamais joué ?

Nous avons élaboré depuis plus de trente ans des méthodes d'enseignements qui facilitent l'initiation et s'adaptent aux différents profils et objectifs. Le programme « Le Bridge Français » convient par exemple aux personnes qui souhaitent prendre leur temps et n'ont aucune notion. La méthode « Bridgez ! » est, quant à elle, plus rapide et destinée à ceux qui possèdent certaines bases. Il y a un laps de temps nécessaire pour s'adapter, mais dès le premier cours, le joueur a les cartes en main, commence à pratiquer et rapidement, se passionne pour le jeu. Le bridge plaît à tous et l'amusement est spontané.
 
Un actif peut-il trouver le temps de s'initier ?

Là encore, la méthode « Bridgez ! » est très prisée de ceux qui ont une vie bien chargée, notamment professionnellement. Ils souhaitent jouer et participer rapidement à des tournois, ce qui est rendu possible grâce à ce programme. La Fédération Française de Bridge a, d'autre part, créé le Championnat de France des écoles de bridge qui rassemble des milliers de joueurs de même niveau. Le principe : tous les participants jouent les mêmes donnes afin de comparer les scores. La compétition s'adapte parfaitement aux néophytes.
 
En quoi le bridge peut-il être un atout pour la vie professionnelle ?

En dehors de toutes les aptitudes qu'il permet de développer, comme la gestion du stress ou la prise de décision, le bridge se joue en équipe, ce qui suppose un minimum de communication. D'autant plus que le jeu ne se limite pas au jeu. La fin d'une partie laisse place à d'intenses discussions dans lesquelles on rejoue chaque donne.
 
C'est aussi un formidable moyen d'étoffer son réseau professionnel car, même s'il ne cesse de se démocratiser, le bridge est encore fortement prisé des catégories socioprofessionnelles supérieures. Enfin, tous ceux qui font de la compétition sont animés par l'esprit de gagner et côtoient leurs adversaires de près. Comme dans tous sports, certaines situations peuvent alors engendrer de légers conflits que la proximité exacerbe. C'est alors une confrontation de caractère qui peut amener les personnes introverties à s'affirmer et à faire preuve de tempérament

Publié le 07/09/2015 à 03:36 | Lu 1040 fois