Les Routes de la Soie en direct du Salon mondial du Tourisme

Routes mythiques reliant l’Asie à l’Occident, les Routes de la Soie sont mentionnées dès le 2ème siècle avant notre ère et ont permis des échanges commerciaux et culturelles jusqu’au XVe siècle. Traversant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie, elles sont aujourd’hui l’occasion de parcourir des territoires lointains, rencontrer des populations riches d’une culture ancestrale et de vivre une véritable aventure sur les traces des marchands et ambassadeurs d’autrefois.





Si les vestiges de l’époque dense et trépidante des Routes de la Soie ne nous sont pas tous parvenus, il n’en demeure pas moins que ces anciennes cités caravanières possèdent des trésors rendant compte de leur prospérité et des continuités artistiques qui ont perdurées suite à ces échanges commerciaux et culturels.
 
En 2019, le Salon Mondial du tourisme a choisi de faire un focus particulier sur ces routes mythiques avec la présence d’offices de tourisme, agences de voyages, tour-opérateurs et distributeurs qui font revivre, le temps d’un séjour de longue ou courte durée, ces parcours atypiques et exaltants.
 
L’occasion de parcourir sous un angle thématique l’Italie, la Grèce, l’Egypte, la Turquie, l’Iran, le
Turkménistan, l’Ouzbékistan (qui accorde depuis octobre 2018 aux ressortissants Français de séjourner dans le pays jusqu’à 30 jours sans visa), la Chine… et même le Japon.
 
Petit tour d’horizon de quelques spots à découvrir auprès des acteurs touristiques présents sur le
Salon Mondial du tourisme.

​Quelques villes et sites incontournables de la Route de la Soie

Xi’an (Chine)
C’est un peu là où tout a commencé. Ancienne capitale de la Chine, appelée alors Changan, Xi’an fut la ville de départ de la Route de la Soie. Elle est aujourd’hui mondialement connue pour son armée en terre cuite de l’empereur Qin. Mais ce n’est pas la seule curiosité qui méritera le détour. La Tour de la cloche, qui marquait le centre géographique de l’ancienne cité, construite au 14e siècle par l’empereur Zhu Yuan
 
Zhang, impose, le soir venu, sa magie par ses illuminations. Melting-pot culturel, la ville comprend un quartier musulman très animé le soir. A découvrir également, la grande mosquée, l’une des plus anciennes et des plus grandes en Chine. Enfin, la ville ne manque pas de musées. Le Musée Banpo en banlieue est le premier dédié à la préhistoire en Chine. Le Musée de la forêt des stèles réunit plus de 1.000 pierres gravées retraçant plus de 2000 ans d’histoire. Le Musée d’histoire du Shaanxi ravive quant à lui le fascinant passé impérial.
 
Urumqi (Chine)
Urumqi est le chef-lieu de la province autonome de Xinjiang et une des plus grandes villes de l’Ouest de la Chine. Cette cité récente fut bâtie sur l’ancienne ville de Luntai qui servait pour la collecte des taxes sur la Route de la Soie. L’intérêt réside dans son Musée de la région autonome du Xinjiang dont les collections retracent l’histoire de la route de la Soie et des minorités locales.
 
Jaisalmer (Inde)
Située dans la province du Rajasthan, dans le désert du Thar, Jaisalmer surprend pas son fort, connu sous le nom de Sonar Quila, édifié au 12e siècle. On la surnomme parfois « la ville jaune » à cause de son grès prenant des reflets jaunes à certaines heures de la journée.
 
Accessible par quatre portes richement décorées, le fort est ceinturé sur 5 km par des murs crénelés de 9 mètres de haut, composés de 99 bastions qui permettaient de surveiller les alentours à perte de vue.
En son sein, la vieille ville et ses monuments tels que le Palais royal Raj Mahal ou les temples jaïns sont à découvrir.
 
Kashan (Iran)
Kashan doit son nom à la céramique « kashi » produite au Moyen-Âge. Un des intérêts prépondérants de cette cité sont ses vieilles demeures traditionnelles, datant du 18e ou 19e siècles, telles que la maison des Abbasi ou la Maison des Boroudjerd.
 
A quelques kilomètres se trouve le jardin historique de Fin. Construit au 16e siècle, ce jardin qui comprend des résidences royales, fit suite à un premier jardin construit à proximité au 10e siècle.

Samarcande (Ouzbékistan)
2ème ville d’Ouzbékistan, l’ancienne Maracanda possède une histoire vieille de 25 siècle. Elle était une des étapes principales de la Route de la Soie. Et même si les vestiges de cette époque ne sont plus visibles, la ville mérite le détour et notamment la place du Régistan, le musée Afrosiyob bâti sur le site des anciennes fondations de la ville, la mosquée Bibi-Khanoum ou le Gor Emir (mausolée de Tamerlan et de ses descendants).
 
Les montagnes du massif du Pamir (Tadjikistan)
Passage obligé pour les marchands venant des routes du sud ou du nord, ce massif se compose de hauts plateaux, à l’ouest, et de pics à l’est, dont certains peuvent dépasser 7 000 mètres. Le Parc National Tadjik englobe la quasi-totalité des montagnes du Pamir.
 
Bénéficiant d’une inscription au Patrimoine mondial, ce site est le troisième écosystème de montagne le plus haut du monde. Ici, la nature à couper le souffle, associée à la rudesse des lieux, en fait le paradis des trekkeurs.
 
Merv (ou Marv) (Turkménistan)
Ancienne grande ville marchande de la route de la Soie, Merv est en fait un ensemble de multiples villes qui se sont construites au fil des époques, et ce, dès le 2e siècle avant JC. Les férus d’archéologie y trouveront leur bonheur et visiteront les nombreux mausolées (dont celui du Sultan Sandjar) ou les restes des réservoirs d’eau souterrains qui alimentaient les différentes cités.
 
Nara (Japon)
On aurait tendance à oublier que certaines routes menaient jusqu’au Japon. L’emblématique Nara en fait partie. Devenue capitale du pays au début du 8e siècle, elle prit pour modèle la ville de Xi’an, en Chine. Si son influence politique pris rapidement fin pour Kyoto, il n’en demeure pas moins qu’elle conserve de nombreux vestiges impressionnants.
 
Communément appelé « Parc au daims » en raison des centaines de cervidés qui y vivent en liberté, le parc de Nara compte de nombreux temples et sanctuaires. Plus loin, se découvre des palais et de somptueux temples tels que Kofuku-ji (fondé en 669) ou le sanctuaire shinto Kasuga paré de 3 000 lanternes, en bronze ou en pierres qui ne sont allumées que deux fois dans l’année, lors des festivals de Setsubun Mantoro (février) et de Obon Mantoro (août).

Article publié le 15/03/2019 à 01:00 | Lu 3346 fois