Les Matrones : quand les femmes seniors se lâchent (court-métrage)

Le jeune réalisateur Steve Catieau présente son dernier court-métrage : Les Matrones. Un film de 25 mm, qui donne la parole à des femmes de 60 ans qui racontent leurs histoires sans fard, ni détour, installées dans leur vie quotidienne. Un film qui donne la parole à celles que l’on ne voit jamais, à celles qui veulent croire que tout est encore possible…


Des portraits de femmes contemporaines et libérées, Les Matrones donnent la parole à celles qui ne parlent jamais. Les oubliées qui arpentent les rues dans l'indifférence la plus totale. Dans un monde où la jeunesse prime, elles assument leurs rides et n’hésitent pas à se remettre en question. Elles veulent croire que tout est encore possible.

Ce court-métrage met en scène des confessions face caméra de femmes de plus de soixante ans. Qui racontent leur histoire, sans fard, ni détour, installées dans leur vie quotidienne. Toutes se sont affranchies d'un fardeau, qu'il soit lié à une situation, un homme, une névrose...

Ces femmes, qui se sont construites avec leurs douleurs et leurs échecs, osent livrer leur portrait-vérité. Elles abordent des sujets très personnels comme l'amour, la mort et la sexualité, à contre-courant de tous les clichés de la réussite. Ce sont des femmes libres. Avec Les Matrones, vous entrez dans la vie d’une inconnue, surprise à l’heure du bain jusqu’aux heures les plus sombres de la nuit.

Fiction à part entière, Les Matrones a pourtant des allures de documentaire. Décor et mise en scène minimalistes, pour ne pas alourdir les messages et donner la force aux monologues. Steve Catieau a souhaité montrer l’intimité de ces femmes avec beaucoup de pudeur. Un traitement qui bouscule les idées reçues et laisse au spectateur le choix de son interprétation. Face à la caméra, la comédienne est placée dans un dispositif spécifique. Des plans fixes successifs, de plus en plus rapprochés, obligent le spectateur à entrer dans son jeu.

Les matrones, DR

Quand les actrices parlent du film…

Diane Lepvrier dans « Les vieilles peaux »
Elle a dit : « Je me suis amusée avec la folie de mon personnage. J’aime les contre-emplois. Je l’ai abordé comme si j’étais dans sa peau… »

Lisbeth Wagner dans « Les plaisirs solitaires »
Elle a dit : « Mon personnage est une femme simple, prise dans les rêves et les codes de son époque et de son milieu. Une Matrone, c’est plutôt pour moi une femme de poids, d’envergure… »

Brigitte Deruy dans « La révolution du clitoris »
Elle a dit : « Le mot « Matrone » avait pour moi une résonnance péjorative. Mais ces portraits de femmes que trace Steve Catieau, régénèrent l’expression. Ces femmes sont belles dans leur tentative de lucidité, de déceler ou d’échapper à leur absurde, de donner du sens à leur vie… ou de désespérer… »

Mireille Joffre dans « La Bonne Chair »
Elle a dit : « J’ai beaucoup aimé les textes, et cette aventure en petit comité. Travailler un monologue, le jouer seule face à une caméra, représentait pour moi un défi que j’espère avoir réussi. Une Matrone, c’est pour moi une maîtresse femme qui gère et domine les situations en maîtrisant ses émotions. Elle ne laisse rien paraître aux yeux des autres. »

Flores Cardo dans « Eux, tous »
Elle a dit : « Ces personnages représentent individuellement l’une des multiples facettes de la femme. Selon moi, une Matrone est avant tout une révoltée. »

Annie Mercier dans « Eux, tous »
Elle a dit : « J’ai accepté de prêter ma voix à ce mystérieux personnage par curiosité, et aussi par désir de rencontres. Une Matrone, c’est un univers »

Steve Catieau

Né le 27 octobre 1979 à Saint-Quentin (02), Steve Catieau est l’auteur d’un premier roman « Projection », publié chez Edilivre en 2008, et de deux recueils de poèmes « La nuit est le jour » (2007) et « Météorologique » (2009) chez Alexandrie. Il a également coréalisé un premier court-métrage « A nos âges » en 2008.

Publié le 02/07/2010 à 10:43 | Lu 2922 fois





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