Les 60 ans et plus peu enclins à des sacrifices financiers pour réduire les déficits (sondage BVA/L’expansion)

L’institut de sondages BVA a réalisé pour l'hebdomadaire L’Expansion un sondage auprès des 60 ans et plus, pour connaître : leur situation financière personnelle comparée à celle des jeunes générations ; les efforts financiers auxquels ils consentiraient pour réduire les déficits et leur préférence entre solidarité individuelle et collective entre générations. En voici les grandes lignes.


« Les plus de 60 ans se sentent privilégiés mais ne seraient pas prêts à consentir des sacrifices pour réduire les déficits. Tous s’accordent à vouloir maintenir notre système par répartition et à privilégier une solidarité intergénérationnelle collective plutôt qu’individuelle. Ils jugent que leur situation financière est meilleure que celle des jeunes générations. Ce sentiment est particulièrement fort (84%) parmi les sexagénaires disposant d’un revenu moyen et supérieur (plus de 2500 euros/mois) » précise Gaël Sliman, directeur de BVA Opinion.

« Pour autant, ajoute-t-il, ce sentiment d’être relativement privilégié ne les conduit pas à juger acceptables les différents sacrifices qui pourraient leur être demandés pour réduire les déficits : une majorité absolue (52%) des plus de 60 ans rejetteraient les différents efforts ou sacrifices que nous avons testé. Difficile ensuite d’établir une hiérarchie bien nette des sacrifices les plus acceptables. Tout au plus peut-on déterminer que la baisse des pensions de retraite est intolérable pour tous (5%), et qu’a l’inverse, l’augmentation des cotisations maladies serait le sacrifice le moins inacceptable pour les sympathisants de droite (18%) et les revenus moyens-supérieurs (20%) ».

« Autre certitude : leur attachement atavique au modèle social Français et à son système par répartition. Les plus de 60 ans arbitrent clairement en faveur d’une solidarité intergénérationnelle collective (56%) « c’est-à-dire assurée par les pouvoirs publics et les cotisations »plutôt qu’individuelle (36%) c’est-à-dire pour chacun assurée par sa propre famille. Cet attachement est partagé par tous les niveaux de revenus, mais s’avère nettement plus fort auprès des sympathisants de gauche (68%) qu’auprès de ceux de droite (47%) » conclut Gaël Sliman sur le site Internet de l’institut de sondage.

Comme le souligne une dépêche de l'agence Reuters : "Selon l'OCDE, la France figure parmi les pays où les personnes âgées sont les moins touchées par la pauvreté, avec un taux de pauvreté de 9% contre 13% en moyenne dans les pays développés".

Sondage BVA pour L’Expansion réalisé par téléphone les 2, 3, 9 et 10 juillet 2010, auprès d’un échantillon de 506 personnes âgées de 60 ans et plus, issu d’un échantillon de 2.008 personnes représentatif de la population française
Les 60 ans et plus peu enclins à des sacrifices financiers pour réduire les déficits (sondage BVA/L’expansion)

Publié le 25/08/2010 à 11:09 | Lu 1898 fois





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