Le viager… Une solution à envisager

Malgré sa connotation un peu désuète, le viager mérite d'être redécouvert car il peut présenter un réel intérêt, aussi bien pour le vendeur que pour l'acheteur. En voici les grandes lignes à connaitre avant de s’engager…





Le viager est une vente immobilière dans laquelle le prix du bien est converti, en tout ou partie, en une rente payée par l'acheteur (appelé « débirentier ») au vendeur (le « crédirentier ») jusqu'à la fin de sa vie. L'acheteur devient propriétaire du logement dès la signature de l'acte devant un notaire, même s'il ne peut pas forcément en jouir s'il est occupé par le vendeur (viager occupé).

Une source de revenu pour le vendeur

Être propriétaire de son logement est une sécurité pour ses vieux jours. Mais ce n'est pas parce qu'on possède un bien immobilier que la vie de tous les jours est facile à financer si les revenus sont par ailleurs modestes, car c'est un capital « immobilisé ».

Le viager constitue un moyen de le transformer en revenus réguliers. Si vous vendez votre logement en viager, l'acheteur vous verse généralement une partie du montant au comptant (le « bouquet ») et s'engage à vous verser le solde sous forme d'une rente à vie (mensuelle, trimestrielle ou annuelle) dont le montant, fixé au moment de la transaction, peut être indexé sur un indice de référence.

Vous trouverez d'autant plus facilement un acheteur que vous êtes âgé mais la rente peut aussi être « réversible », c'est-à-dire bénéficier à votre conjoint après votre décès. Autre avantage essentiel : vous pouvez continuer à vivre dans le logement que vous avez vendu ! La rente que vous recevrez sera dans ce cas bien sûr moins élevée qu'en cas de viager « libre ». Revers de la médaille : si vous vendez votre logement en viager, vos héritiers n'en hériteront pas ! Soyez-en conscient si vous avez des enfants…

Le viager… Une solution à envisager
Un coût d'acquisition étalé pour l'acheteur

Acheter un bien immobilier en viager permet de le payer très progressivement, et généralement moins cher (surtout s'il est occupé). Le vendeur vous fait en quelque sorte un crédit, dont les échéances sont représentées par la rente à verser. Mais à la grande différence d'un crédit immobilier bancaire, le nombre d'échéances n'est pas fixé à l'avance. C'est là qu'intervient votre sens du risque ou du pari, car cette durée du « crédit », et donc le montant final de votre achat, dépendent de la durée de vie du vendeur !

Le montant de la rente que vous versez est fonction non seulement de la valeur du bien, mais aussi du fait qu'il est libre ou occupé, de l'âge et du sexe du vendeur, et de l'existence éventuelle d'un bouquet (versement initial au comptant) et d'une réversion. Il est établi – à l'aide des tables d'espérance de vie de l'INSEE ou des compagnies d'assurance – sur le principe que le vendeur ait reçu le prix « normal » de son logement s'il décède à l'âge correspondant à l'espérance de vie moyenne, mais peut être négocié.

Article publié en partenariat avec La Finance pour Tous

Article publié le 22/06/2011 à 08:01 | Lu 3232 fois


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